Couples mixtes: quelle(s) langue(s) parlez à son enfant?

Je ne parlais que français avec ma fille de 2 ans 1/2 jusqu'à récemment. Mon mari lui parle en français quand on est tous les trois, donc presque tout le temps, mais il change de langue en fonction du contexte (mandarin avec les amis, dialecte avec la famille). Récemment je me suis mise à faire pareil, je lui parle en chinois pour inclure les différents interlocuteurs présents dans la conversation. Pour l'instant elle parle beaucoup plus français, langue plus spontanée, mais la rentrée à l'école devrait changer ça. En tout cas, un constat, elle sait très bien différencier les langues, parle français quand c'est le moment, chinois quand c'est le moment. Et comme je traduis souvent ce qu'elle dit en chinois aux grands-parents, elle sait aussi traduire. Par exemple "comment on dit "蓝色“ en français?" Elle répond "bleu" et inversement. Donc ce que j'en pense, d'après mon constat personnel sur mon enfant, c'est qu'il ne faut pas avoir peur de mélanger les langues, ni de lui faire écouter des accents pourris (elle n'a pas pris mon accent pourri en chinois, ni l'accent pourri de mon mari en français, mais ça serait sûrement différent pour l'anglais comme dit plus haut.) L'important c'est que l'utilisation des langues résulte d'un besoin naturel de communication, l'enfant sait très bien faire le tri ensuite.
C'est pareil chez nous.

Ntous avons deux filles.
Mon mari parle en français avec les filles. Je communique aussi en français avec elles. Mes filles adoraient me parler en français. J'ai fait énormément du progrès en français a l'oral en échangeant la vie quotidienne tous les jours avec elles. Par contre...elles se sont tous les deux inscrites au cours chinois le week-end.

En ce moment, je suis en train d' aider ma cadette de préparer son examen pour ses cours chinois. durant la révision, je ne parle que chinois avec elle. Je suis aussi souvent sollicitée par mon aînée pour corriger ses rédactions en chinois.
 
Dernière édition:
Ce serait intéressant de savoir si tes filles reproduisent tes fautes de français.
Peut-être ne t'en rends-tu pas compte, mais d'autres en font la remarque.
J'ai fait énormément du progrès
en échangeant la vie quotidienne
au cours chinois le week-end
aider ma cadette de préparer

En fait, je ne comprends pas pourquoi le parent chinois parlerait français à son enfant, en dehors des cas particuliers énoncés par
@chinamevoila.

Premio, le parent chinois ne parle pas français aussi bien que le parent français.
Deuzio, c'est du temps où l'enfant n'est pas exposé au chinois.
Conclusion n'engageant que moi : c'est le parent chinois qui se fait plais', indépendamment du bénéfice de l'enfant.
 
En fait, je ne comprends pas pourquoi le parent chinois parlerait français à son enfant, en dehors des cas particuliers énoncés par
@chinamevoila.

Premio, le parent chinois ne parle pas français aussi bien que le parent français.
Deuzio, c'est du temps où l'enfant n'est pas exposé au chinois.
Conclusion n'engageant que moi : c'est le parent chinois qui se fait plais', indépendamment du bénéfice de l'enfant.
Mon fils refusait de parler français parce qu'il savait que je comprenais le chinois. Du coup son vocabulaire chinois à augmenté exponentiellement alors que son vocabulaire français restait basique. J'arrivais pas à lui expliquer des choses complexes en français, alors qu'en chinois il comprenait vite. Au-delà de "se faire plais'" tu te retrouves dans une situation où l'enfant ne voit pas l'intérêt d'une 2e langue, et où tu passerais plus de temps à enseigner une langue plutôt qu'enseigner la vie. Question de priorités.
Le fait de pas parler parfaitement la langue n'a aucune incidence une fois que l'enfant la parle naturellement.
 
Mon fils refusait de parler français parce qu'il savait que je comprenais le chinois. Du coup son vocabulaire chinois à augmenté exponentiellement alors que son vocabulaire français restait basique. J'arrivais pas à lui expliquer des choses complexes en français, alors qu'en chinois il comprenait vite. Au-delà de "se faire plais'" tu te retrouves dans une situation où l'enfant ne voit pas l'intérêt d'une 2e langue, et où tu passerais plus de temps à enseigner une langue plutôt qu'enseigner la vie. Question de priorités.
Le fait de pas parler parfaitement la langue n'a aucune incidence une fois que l'enfant la parle naturellement.
C'est ma grande peur, que ma fille refuse un jour de me parler en français. J'aurais l'impression, sûrement non justifiée, qu'elle n'est pas vraiment française. Mais parfois ça passe avec l'âge, du moment que l'enfant comprend la langue, un séjour d'un ou deux mois en France avec la famille peut suffire. Notre but c'est qu'elle soit "100% française" et "100% chinoise", qu'elle ait des références culturelles et une bonne maîtrise des deux langues/cultures. Si on était en France, on ferait peut-être des efforts pour que la langue majoritaire à la maison soit le chinois, mais ça me ferait bizarre. Et c'est peut-être irréaliste de ma part de vouloir ça, les adultes mixtes que je connais ont plutôt l'air d'avoir une langue/culture majoritaire, et ça a plutôt l'air d'être celle du pays de scolarité.
 
En fait, je ne comprends pas pourquoi le parent chinois parlerait français à son enfant, en dehors des cas particuliers énoncés par
@chinamevoila.

Premio, le parent chinois ne parle pas français aussi bien que le parent français.
Deuzio, c'est du temps où l'enfant n'est pas exposé au chinois.
Conclusion n'engageant que moi : c'est le parent chinois qui se fait plais', indépendamment du bénéfice de l'enfant.

Il y a une autre raison aussi pour laquelle les parents peuvent parler autre chose que leur langue maternelle, ils peuvent aussi parler une langue affective, comme dit plus haut. Mon mari a vraiment eu une enfance de merde, se faisait taper dessus par ses profs, son père et sa grand-mère, n'a eu aucun jouet sauf un pistolet en plastique à 5 ans, n'a pas le moindre souvenir de câlins ou de mots gentils. (Je sais pas comment ça se fait qu'il n'ait pas tourné psychopathe) Mais il est complètement gaga de sa fille, et il recopie ma manière de communiquer avec elle, les mots doux, l'attitude et le mode d'éducation qui vont avec.
Mais il y a tellement de facteurs qui rentrent en jeu dans le choix des langues parlées, c'est difficile de juger (pays, langues parlées par chacun, historique affectif, langues qu'ils veulent que l'enfant parle, choix de l'école -internationale, anglais, français, bilingue...-, temps que les parents ont pour parler avec les enfants, langue du couple, etc.)
 
Dernière édition:
Faut pas perdre de vue qu'en Chine un Chinois qui parle une langue étrangère à son enfant gagne des points de face.
De plus, le niveau général des Chinois en sciences de l'éducation est faible.
 
Il y a une autre raison aussi pour laquelle les parents peuvent parler autre chose que leur langue maternelle, ils peuvent aussi parler une langue affective, comme dit plus haut. Mon mari a vraiment eu une enfance de merde, se faisait taper dessus par ses profs, son père et sa grand-mère, n'a eu aucun jouet sauf un pistolet en plastique à 5 ans, n'a pas le moindre souvenir de câlins ou de mots gentils. (Je sais pas comment ça se fait qu'il n'ait pas tourné psychopathe) Mais il est complétement gaga de sa fille, et il recopie ma manière de communiquer avec elle, les mots doux, l'attitude et le mode d'éducation qui vont avec.
Mais il y a tellement de facteurs qui rentrent en jeu dans le choix des langues parlées, c'est difficile de juger (pays, langues parlées par chacun, historique affectif, langues qu'ils veulent que l'enfant parle, choix de l'école -internationale, anglais, français, bilingue...-, temps que les parents ont pour parler avec les enfants, langue du couple, etc.)
Hello, c'est pas très élégant de dire une enfance de merde pour une jeune femme...on dit plutôt une enfance malheureuse. :)
Sinon, tu vas choquer les gens en public :)
 
Dernière édition:
Ce serait intéressant de savoir si tes filles reproduisent tes fautes de français.
Peut-être ne t'en rends-tu pas compte, mais d'autres en font la remarque.





En fait, je ne comprends pas pourquoi le parent chinois parlerait français à son enfant, en dehors des cas particuliers énoncés par
@chinamevoila.

Premio, le parent chinois ne parle pas français aussi bien que le parent français.
Deuzio, c'est du temps où l'enfant n'est pas exposé au chinois.
Conclusion n'engageant que moi : c'est le parent chinois qui se fait plais', indépendamment du bénéfice de l'enfant.
Au début, je faisais sûrement des fautes de français. Mais j'étais à l'université pour étudier, et mon binôme de travail parle 10 fois plus vite et il écrit beaucoup d'e-mails et de documents, j'avoue que je peux presque lire dans sa pensée. :)

Ma priorité = enseigner la vie et avoir une interaction avec mes enfants.

J'essaie d'avoir le sens de la repartie.
 
Dernière édition:
Au début, je faisais sûrement des fautes de français. Mais j'étais à l'université pour étudier, et mon binôme de travail parle 10 fois plus vite et il écrit beaucoup d'email et de documents, j'avoue que je peux presque lire dans sa pensée. :)

Ma priorité = enseigner la vie et avoir une interaction avec mes enfants.

Mais j'ai besoin encore d'améliorer mon français...même si tout le monde me trouve parle déjà très bien.
Je posais la question de savoir si le français perfectible des parents chinois pose des problèmes aux enfants dans leur apprentissage du français... et tu réponds par rapport à toi-même, que tu parles "très bien", que tout le monde te complimente sur ton niveau de français et que, de toute façon, ce n'est pas ta priorité.

Ca illustre ce que je disais plus tôt, à savoir que tu te fais plais'.

Le passage sur le binôme de travail, j'avoue n'avoir rien compris. Mais alors vraiment rien.
 
Hello, c'est pas très élégant de dire une enfance de merde pour une jeune femme...on dit plutôt une enfance malheureuse. :)
Sinon, tu vas choquer les gens en public :)
En l'occurrence ça s'applique plutôt bien à la situation, car il n'en était pas vraiment malheureux, il trouvait son bonheur dans les petites choses on va dire, mais objectivement c'était de la m****, sur les plans matériel et psychologique. Les gros mots font aussi partie de la langue française. :D (âmes sensibles s'abstenir)


Mais en vrai, c'est une question que je me suis posée aussi, est-ce que vous évitez de dire des gros mots devant vos enfants (pour ceux qui sont la seule source de français de votre enfant) ? Je me dis que si je n'en dis jamais devant elle, elle sera toute cucul la praline si un jour on rentre en France. Ou bien elle rattraperait vite son retard en la matière dans la cour de récré ?
 
J'ai remarqué que l'enfant né en Chine auquel le parent français parle exclusivement français ne parle pas forcément français en premier et peut déjà bien parler chinois avant que le déclic s'opère. Chez nous il est apparu en France en l'absence de la maman chinoise. Ma fille était restée avec moi et bien que comprenant le français répondait toujours en chinois. Jusqu'au jour où... et depuis ce jour là ça roule. Faut donc être patient et persister.
Ma théorie concernant les bébés exposés à plusieurs langues chez leurs parents est que l'enfant ne sait pas qu'il existe plusieurs langues. Il n'apprend pas une langue comme un élève apprend une langue étrangère à l'école. Selon moi, l'enfant associe une 'langue' (et je ne suis pas sûr qu'il est conscience du contexte de langue) à un locuteur. Il parle à papa sans sa langue sans savoir que c'est du français et à maman en chinois sans savoir que c'est du chinois. Je me dis que s'il était exposé à 5 adultes lui parlant chacun dans une langue différente, il les maîtriserait toute sans se rendre compte qu'il parle 5 langues. C'est pour celà qu'il est primordial qu'au début chaque parent ne parle à l'enfant que dans une langue. Si vous parlez en français et en anglais, l'enfant pensera qu'il s'agit de la même langue (puisque c'est le même locuteur).
Pour ceux qui parlent anglais au sein du couple, il faut laisser faire le temps. Quand l'enfant est prêt, il parlera aussi anglais en vous écoutant. Attention quand même : il reproduira votre accent, vos fautes... A chacun d'en être conscient et de choisir de parler anglais ou pas à l'enfant, ou laisser faire l'école. Chez nous puisque madame est prof d'anglais, elle enseigne l'anglais à la petite comme une langue étrangère. Puis on pratique à l'occasion pendant les repas.
C'est beaucoup plus difficile par contre d'enseigner la langue des grands-parents absents. Autant la petite parle Suzhouhua avec ses grands-parents maternels, autant ce sera beaucoup plus dur pour le breton avec ses grands-parents paternels (même si elle n'a pas beaucoup à envier au niveau d'autres enfants bretons de son âge) :)
 
Voilà mon expérience :

Pour pas mal d'amis dont moi (francophones - chinois, mais aussi francophones - italiens) ... Ben j'estime que c'est une HONTE que les enfants (moi + amis donc) aient dû aller à l'école ado ou jeune adulte pour apprendre la langue maternelle du/des parent(s) non francophone(s) o_O ...

En ce qui me concerne, ma mère nous parlait dans un mandarin qu'elle avait elle même appris à l'école (donc j'ai hérité de son accent terrible, aucun chinois me comprenait !) pour des phrases super simples de la vie quotidienne (donc niveau de vocabulaire ... proche de zéro quoi) et comme à l'époque, les autres se moquaient des chintoks chintoks chintoks, apparemment, très vite, moi et mon frère refusions de parler chinois. Je regrette énormément aujourd'hui qu'elle ne nous ait pas forcé la main ...

Ce que je trouve incroyable, et ça marche pour tous mes amis chinois d'origine qui n'ont appris que le dialecte (et pas le mandarin) avec leurs parents chinois, c'est qu'ils sont à l'heure actuelle (fin de la vingtaine, début trentaine), INCAPABLES de communiquer avec leurs parents de sujet un peu profond ... Avec leur propre parents quoi ... Non, les discussions se limitent à "tu veux manger quoi ?" "tu as acheté quoi au magasin ?". Bon, moi j'ai la chance que ma mère comprend plutôt bien le français mais c'est pas le cas des parents 100% chinois même s'ils sont ici depuis 30-40 ans ...

Donc conclusion :
Apprendre à l'enfant sa langue maternelle et pas une langue apprise (à moins éventuellement qu'on la maitrise à 100%)
Ne pas apprendre le dialecte qui non seulement ne sert à rien (tant pis pour les beaux parents, selon moi) mais en plus est tellement pauvre qu'à part les choses du quotidien, pas moyen de s'exprimer sur tous les sujets.


Autre expérience :

On a donné cours de chinois à des enfants mi-philippens, mi-belges (10-12 ans), qui ont grandi 7 ans aux Philippines : ils parlent français avec le papa, tagalog avec la maman, maitrisent parfaitement l'anglais (langue parlée par les parents entre eux et sans doute donnée à l'école là-bas), et ont une facilité à apprendre le chinois (c'était des monstres mais franchement, chapeau !) et comme ils vivent désormais en Belgique, hop, apprennent le néerlandais à l'école ...

Ben moi, j'aimerais arriver à ce résultat avec mes enfants, et pas celui que j'ai moi-même vécu :-O ! Attendre d'avoir 27 ans pour bien me débrouiller en mandarin, moi, demie-chintok, je trouve ça HONTEUX.
 
Je posais la question de savoir si le français perfectible des parents chinois pose des problèmes aux enfants dans leur apprentissage du français... et tu réponds par rapport à toi-même, que tu parles "très bien", que tout le monde te complimente sur ton niveau de français et que, de toute façon, ce n'est pas ta priorité.

Ca illustre ce que je disais plus tôt, à savoir que tu te fais plais'.

Le passage sur le binôme de travail, j'avoue n'avoir rien compris. Mais alors vraiment rien.
Je suis désolée d'avoir eu une telle mauvaise compréhensioncar j'étais en train de faire une dictée en chinois pour ma fille de 8 ans en même temps...c'est ma méthode pour être cool avec elle pendant la révision...car mon cerveau est dans un autre monde.
 
Voilà mon expérience :


Ben moi, j'aimerais arriver à ce résultat avec mes enfants, et pas celui que j'ai moi-même vécu :-O ! Attendre d'avoir 27 ans pour bien me débrouiller en mandarin, moi, demie-chintok, je trouve ça HONTEUX.

Pour le dialecte, tu penses que ce manque de profondeur vient du fait qu'il n'y ait pas de support écrit? Si on t'avait lu des livres dans cette langue par exemple? Ou bien c'est aussi la langue de scolarisation qui va primer parce qu'une fois rentrés à l'école les enfants passent de moins en moins de temps avec les parents?
Bonjour,
On dirait que ça chauffe ici!
Eh bien, je ne comprends vraiment pas pourquoi les parents se cassent la tête pour rien.
Dans la vie, ce n'est pas que la langue qui compte, non?
Ne t'inquiète pas, les parents se prennent la tête pour absolument tout, pas seulement pour les langues. :grin: Et au final on aura quand même toujours tort devant nos enfants quand ils seront adultes.
 
Faut pas perdre de vue qu'en Chine un Chinois qui parle une langue étrangère à son enfant gagne des points de face.
De plus, le niveau général des Chinois en sciences de l'éducation est faible.
Mon fils refusait de parler français parce qu'il savait que je comprenais le chinois. Du coup son vocabulaire chinois à augmenté exponentiellement alors que son vocabulaire français restait basique. J'arrivais pas à lui expliquer des choses complexes en français, alors qu'en chinois il comprenait vite. Au-delà de "se faire plais'" tu te retrouves dans une situation où l'enfant ne voit pas l'intérêt d'une 2e langue, et où tu passerais plus de temps à enseigner une langue plutôt qu'enseigner la vie. Question de priorités.
Le fait de pas parler parfaitement la langue n'a aucune incidence une fois que l'enfant la parle naturellement.
C'est pareil pour notre petite famille sauf mes filles ne refusent pas à me répondre en chinois, car elles ont déjà suivie 6 ans et 2 ans de cours chinois depuis leur âge de 6 ans.

On rentre aussi chaque année à Shanghai pour voir mes parents.

Je remarque que l'aînée a fait des progrès significatifs...elle voulait même être traductrice plus tard. Mais c'est loin d'être suffisant pour vivre en chine sans aucune difficulté de la langue.
 
Faut pas perdre de vue qu'en Chine un Chinois qui parle une langue étrangère à son enfant gagne des points de face.
Dans les cas qu évoquent ce sujet, la face n a rien a voir.
Un enfant se complique moins la vie que nous et va souvent au plus simple. Si deux parents sont en mesure de comprendre une langue, l'enfant va privilégier cette langue pour répondre même si la question est dans l autre langue. Et le parent "étranger" a de grandes chances de poursuivre la discussion dans la langue de réponse de l enfant. (Que vient faire la face le dedans???)
Ensuite l environnement a un impact important. Perso, je me retrouve dans la situation inverse de Wumao mais le mécanisme est le même.

Je crois surtout en l équilibre, et le fait d etre revenu en France a crée un déséquilibre. Équilibre que nous avions en Chine. Pour faire simple, l enfant n a aucune raison de parler en chinois ici (École publique, copains qui parlent le français, maman qui parle et comprend très bien le français, environnement français...) Alors qu en Chine, il avait une raison de parler en français: mon niveau de chinois était limite. (Ainsi que le niveau de chinois inexistant de mes parents, amis et famille qui venaient souvent). Au final, son niveau de français était celui d un enfant Français non mixte évoluant en France, et son niveau de chinois était celui d un enfant chinois non mixte évoluant en Chine.
Depuis notre arrivée dans l hexagone, cet équilibre donc a été casse (a moins que nous divorcions... Pas a l ordre du jour :) , Ou encore, je me mets au chinois h24 et dans un avenir proche, nous faisons du chinois la langue du foyer, ouais pas évident. Certains ont des facilites pour les langues etrangeres que j n ai pas, ou encore une volonté qui me manque). (et peu importe mes fautes car il y aurait toujours mon épouse pour rectifier, comme je l ai fait en Chine avec le français. Cela n a pas d incidences sur le niveau de langue de l enfant. Ce qui ne serait pas forcement le cas pour une troisième langue au sein du foyer qui n est pas la langue maternelle ni de l un, ni de l autre parent)
Les solutions pour préserver son chinois, qui restera sa langue maternelle donc quelque part je ne me fais pas trop de soucis non plus, (sauf d un point de vue scolaire a la rigueur, ou a l écrit), sont nombreuses dont la prise de cours de chinois et ce sans aucune honte. (D ailleurs je ne vois pas ce que la honte vient faire la dedans mais bon... Déjà un enfant dont les deux parents sont Français a parfois du mal avec la langue de Molière... Si je suis la logique, c est une honte d aller a l école pour y apprendre a lire et a écrire... J exagère mais a peine sur ce que je comprends des premières lignes de Tomoya)
 
Dernière édition:
Je posais la question de savoir si le français perfectible des parents chinois pose des problèmes aux enfants dans leur apprentissage du français...
Aucuns problèmes. L autre parent corrige. Et quand le parent Français est absent de la discussion, la communication se fait en chinois, la encore zéro souci.
 
En l'occurrence ça s'applique plutôt bien à la situation, car il n'en était pas vraiment malheureux, il trouvait son bonheur dans les petites choses on va dire, mais objectivement c'était de la m****, sur les plans matériel et psychologique. Les gros mots font aussi partie de la langue française. :D (âmes sensibles s'abstenir)


Mais en vrai, c'est une question que je me suis posée aussi, est-ce que vous évitez de dire des gros mots devant vos enfants (pour ceux qui sont la seule source de français de votre enfant) ? Je me dis que si je n'en dis jamais devant elle, elle sera toute cucul la praline si un jour on rentre en France. Ou bien elle rattraperait vite son retard en la matière dans la cour de récré ?
Je pense qu'il faut lui apprendre à distinguer les gros mots, mais plutôt lui enseigner une langue normale.

Mon mari ne parle pas de gros mot à la maison. Une fois, j'ai dit un gros mot à la maison car je ne savais pas que c'était une expression vulgaire, et mes filles m'ont tout de suite corrigée sur le champ.

Un exemple: Si quelqu'un te dit, tais-toi, au lieu de répondre à la personne ferme ta propre gueule, c'est mieux de dire, ferme ta boîte de camembert. :)
 
Aucuns problèmes. L autre parent corrige.
Ben ça dépend du niveau de maîtrise et d'exigence en français du parent français... et de sa disponibilité.
Et quand le parent Français est absent de la discussion, la communication se fait en chinois, la encore zéro souci.
Certaines Chinoises préfèrent parler français à leurs enfants, parent français là ou pas là. C'est d'ailleurs le propos de @Cendrillon-. @chinamevoila dit que ça peut s'expliquer par l'économie affective d'une langue, comme diraient les sociologues. Je complétais en disant que ça permet aussi de se la péter.
 
Voilà mon expérience :

Pour pas mal d'amis dont moi (francophones - chinois, mais aussi francophones - italiens) ... Ben j'estime que c'est une HONTE que les enfants (moi + amis donc) aient dû aller à l'école ado ou jeune adulte pour apprendre la langue maternelle du/des parent(s) non francophone(s) o_O ...

En ce qui me concerne, ma mère nous parlait dans un mandarin qu'elle avait elle même appris à l'école (donc j'ai hérité de son accent terrible, aucun chinois me comprenait !) pour des phrases super simples de la vie quotidienne (donc niveau de vocabulaire ... proche de zéro quoi) et comme à l'époque, les autres se moquaient des chintoks chintoks chintoks, apparemment, très vite, moi et mon frère refusions de parler chinois. Je regrette énormément aujourd'hui qu'elle ne nous ait pas forcé la main ...

Ce que je trouve incroyable, et ça marche pour tous mes amis chinois d'origine qui n'ont appris que le dialecte (et pas le mandarin) avec leurs parents chinois, c'est qu'ils sont à l'heure actuelle (fin de la vingtaine, début trentaine), INCAPABLES de communiquer avec leurs parents de sujet un peu profond ... Avec leur propre parents quoi ... Non, les discussions se limitent à "tu veux manger quoi ?" "tu as acheté quoi au magasin ?". Bon, moi j'ai la chance que ma mère comprend plutôt bien le français mais c'est pas le cas des parents 100% chinois même s'ils sont ici depuis 30-40 ans ...

Donc conclusion :
Apprendre à l'enfant sa langue maternelle et pas une langue apprise (à moins éventuellement qu'on la maitrise à 100%)
Ne pas apprendre le dialecte qui non seulement ne sert à rien (tant pis pour les beaux parents, selon moi) mais en plus est tellement pauvre qu'à part les choses du quotidien, pas moyen de s'exprimer sur tous les sujets.


Autre expérience :

On a donné cours de chinois à des enfants mi-philippens, mi-belges (10-12 ans), qui ont grandi 7 ans aux Philippines : ils parlent français avec le papa, tagalog avec la maman, maitrisent parfaitement l'anglais (langue parlée par les parents entre eux et sans doute donnée à l'école là-bas), et ont une facilité à apprendre le chinois (c'était des monstres mais franchement, chapeau !) et comme ils vivent désormais en Belgique, hop, apprennent le néerlandais à l'école ...

Ben moi, j'aimerais arriver à ce résultat avec mes enfants, et pas celui que j'ai moi-même vécu :-O ! Attendre d'avoir 27 ans pour bien me débrouiller en mandarin, moi, demie-chintok, je trouve ça HONTEUX.
C'te bonne vieille Tomo qu'est d'retour ! Ca fait plais' !