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Photographie (recadrée) de la jeune Chinoise à côté du fœtus mort. (BBS.HSW.CN)
Sur la photographie, Lien retiré (âmes sensibles s'abstenir), on voit une jeune femme allongée sur un lit d'hôpital aux côtés de son fœtus de sept mois sanguinolent. "L'affaire a largement circulé sur le Net et a suscité des discussions enflammées", rapporte le média chinois Global Times.
Feng Jianmei aurait été forcée à avorter, selon des groupes de défenseurs de droits de l'homme de la province du Shaanxi, dans le nord de la Chine, car elle ne pouvait payer les 40 000 yuans (4 880 euros) d'amende pour infraction à la politique de l'enfant unique, d'après l'Agence France-Presse (AFP). Les autorités locales contestent, assurant que la jeune femme était consentante. Mais un proche, qui a authentifié la photographie à l'AFP, confirme que la mère comme le père se sont fermement opposés à l'avortement.
Selon les autorités, le couple avait déjà eu un enfant en 2007, et "n'a pas demandé l'autorisation formelle avant de prévoir d'en faire un deuxième". Le Global Timesrapporte que la Chine interdit l'avortement après six mois de grossesse. "Si le cas de Ankang est vrai, les autorités locales ont clairement violé la loi et doivent être punis", affirme le journal. Qui rappelle que la Chine suit la politique de l'enfant unique "pour éviter que la vaste population du pays ne croisse de manière incontrôlée".Elle aurait évité plus de 400 millions de naissances durant les trois dernières décennies. "Malgré les controverses qui l'entourent, les protagonistes de cette politique arguent qu'elle est toujours efficace et qu'elle a contribué à la croissance économique de la Chine." Outre ces cas d'avortements forcés, elle pose question par rapport au vieillissement de la population et du déséquilibre entre les hommes et les femmes – les jeunes garçons étant généralement privilégiés par les familles.
Sur Internet, on s'interroge : "Qui déposerait un bébé en sang à côté de sa mère ?" "Mais qu'est-ce qui ne va pas dans cette société", demande un internaute, qui affirme que la politique de l'enfant unique en Chine a permis "de tuer ouvertement des gens pendant des années". Sur Weibo, le Twitter chinois, on dénonce un traitement inhumain, et on s'autorise des critiques : "La politique de planning familial ne doit pas être blâmée si elle est menée légalement. Mais certains gouverneurs locaux utilisent cette politique pour soutirer de l'argent. Ils doivent donc être sévèrement punis pour ces actes illégaux", rapporte le Global Times.
«L'histoire de Feng Jianmei prouve que la politique de l'enfant unique continue d'imposer la violence aux femmes chaque jour», dit quant à lui Chai Ling, ancienne figure de proue des manifestations de mai-juin 1989, qui dirige aux Etats-Unis l'association All Girls Allowed. Sur le site de son association, une vidéo revient sur cette politique et ces statistiques :
http://vimeo.com/21358982
Photographie (recadrée) de la jeune Chinoise à côté du fœtus mort. (BBS.HSW.CN)
Sur la photographie, Lien retiré (âmes sensibles s'abstenir), on voit une jeune femme allongée sur un lit d'hôpital aux côtés de son fœtus de sept mois sanguinolent. "L'affaire a largement circulé sur le Net et a suscité des discussions enflammées", rapporte le média chinois Global Times.
Feng Jianmei aurait été forcée à avorter, selon des groupes de défenseurs de droits de l'homme de la province du Shaanxi, dans le nord de la Chine, car elle ne pouvait payer les 40 000 yuans (4 880 euros) d'amende pour infraction à la politique de l'enfant unique, d'après l'Agence France-Presse (AFP). Les autorités locales contestent, assurant que la jeune femme était consentante. Mais un proche, qui a authentifié la photographie à l'AFP, confirme que la mère comme le père se sont fermement opposés à l'avortement.
Selon les autorités, le couple avait déjà eu un enfant en 2007, et "n'a pas demandé l'autorisation formelle avant de prévoir d'en faire un deuxième". Le Global Timesrapporte que la Chine interdit l'avortement après six mois de grossesse. "Si le cas de Ankang est vrai, les autorités locales ont clairement violé la loi et doivent être punis", affirme le journal. Qui rappelle que la Chine suit la politique de l'enfant unique "pour éviter que la vaste population du pays ne croisse de manière incontrôlée".Elle aurait évité plus de 400 millions de naissances durant les trois dernières décennies. "Malgré les controverses qui l'entourent, les protagonistes de cette politique arguent qu'elle est toujours efficace et qu'elle a contribué à la croissance économique de la Chine." Outre ces cas d'avortements forcés, elle pose question par rapport au vieillissement de la population et du déséquilibre entre les hommes et les femmes – les jeunes garçons étant généralement privilégiés par les familles.
Sur Internet, on s'interroge : "Qui déposerait un bébé en sang à côté de sa mère ?" "Mais qu'est-ce qui ne va pas dans cette société", demande un internaute, qui affirme que la politique de l'enfant unique en Chine a permis "de tuer ouvertement des gens pendant des années". Sur Weibo, le Twitter chinois, on dénonce un traitement inhumain, et on s'autorise des critiques : "La politique de planning familial ne doit pas être blâmée si elle est menée légalement. Mais certains gouverneurs locaux utilisent cette politique pour soutirer de l'argent. Ils doivent donc être sévèrement punis pour ces actes illégaux", rapporte le Global Times.
«L'histoire de Feng Jianmei prouve que la politique de l'enfant unique continue d'imposer la violence aux femmes chaque jour», dit quant à lui Chai Ling, ancienne figure de proue des manifestations de mai-juin 1989, qui dirige aux Etats-Unis l'association All Girls Allowed. Sur le site de son association, une vidéo revient sur cette politique et ces statistiques :
http://vimeo.com/21358982