Pour les économistes, la reprise de la croissance se pérennise
COE Rexecode et l'OFCE ont publié leurs prévisions de croissance pour 2018, le PIB progresserait de 1,6% pour le premier et de 1,7% pour le second. COE Rexecode estime que la réforme du droit du travail et de la fiscalité va "booster" les créations d'emplois et la croissance potentielle mais que des freins demeurent, notamment le déficit de compétitivité-coût des entreprises françaises.
Extrait : La dynamique de l'économie française est positive et cela devrait perdurer... sauf accident conjoncturel. Ce pronostic émane, il faut le souligner, tant de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), d'obédience néo-keynésienne, que de l'institut COE-Rexecode, proche du patronat. Le ciel se dégagerait donc... mais certains facteurs continueraient de peser défavorablement.
Les deux organismes tablent sur une croissance du PIB plus soutenue en 2017 que ce qui était prévu : pour l'OFCE, elle atteindra 1,8%, contre 1,5% dans ses précédentes prévisions publiées en juillet. Cette prévision rejoint celles de l'Insee et de Bercy. En 2018, la croissance devrait atteindre 1,7% (contre 1,5% anticipé jusqu'alors) et 1,9% en 2019 (contre 1,7%).
Pour l'OFCE la politique de l'offre de Hollande a eu des effets positifs...
En effet, pour l'OFCE, "certains facteurs négatifs qui ont marqué 2016 (chute de la production agricole, impact des attentats sur le tourisme, conflits autour de la loi travail) ont disparu en 2017". En outre, "l'économie devrait désormais profiter pleinement des effets positifs des politiques d'offre instituées sous la présidence Hollande" en faveur des entreprises (avec, en particulier, le Crédit d'impôt compétitivité emploi). Façon de signifier à Emmanuel Macron que l'héritage dont il bénéficie n'est pas si négatif que cela...
Mais l'OFCE reconnait également des mérites à l'actuelle majorité en notant que pour 2018 et 2019, l'objectif du gouvernement n'est pas une "réduction à marche forcée du déficit public", via des politiques d'austérité, même si 60 milliards d'euros d'économies sont prévus sur cinq ans. De fait, selon les calculs de l'organisme, sur ces deux prochaines années, l'impact des mesures prévues par l'exécutif sur le PIB devrait être « seulement » de -0,2 point.
Résultat, la réduction du déficit public sera lente, l'OFCE table sur un déficit de 2,9% en 2017, de 2,6% en 2018 - soit la prévision gouvernementale - et de 2,9% en 2019, année où le CICE sera transformé en baisses pérennes des cotisations sociales patronales, ce qui va augmenter durant une année les dépenses de l'Etat.
Suite de l'article >>>
http://www.latribune.fr/economie/fr...ise-de-la-croissance-se-perennise-754827.html
Source : LA TRIBUNE
COE Rexecode et l'OFCE ont publié leurs prévisions de croissance pour 2018, le PIB progresserait de 1,6% pour le premier et de 1,7% pour le second. COE Rexecode estime que la réforme du droit du travail et de la fiscalité va "booster" les créations d'emplois et la croissance potentielle mais que des freins demeurent, notamment le déficit de compétitivité-coût des entreprises françaises.
Extrait : La dynamique de l'économie française est positive et cela devrait perdurer... sauf accident conjoncturel. Ce pronostic émane, il faut le souligner, tant de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), d'obédience néo-keynésienne, que de l'institut COE-Rexecode, proche du patronat. Le ciel se dégagerait donc... mais certains facteurs continueraient de peser défavorablement.
Les deux organismes tablent sur une croissance du PIB plus soutenue en 2017 que ce qui était prévu : pour l'OFCE, elle atteindra 1,8%, contre 1,5% dans ses précédentes prévisions publiées en juillet. Cette prévision rejoint celles de l'Insee et de Bercy. En 2018, la croissance devrait atteindre 1,7% (contre 1,5% anticipé jusqu'alors) et 1,9% en 2019 (contre 1,7%).
Pour l'OFCE la politique de l'offre de Hollande a eu des effets positifs...
En effet, pour l'OFCE, "certains facteurs négatifs qui ont marqué 2016 (chute de la production agricole, impact des attentats sur le tourisme, conflits autour de la loi travail) ont disparu en 2017". En outre, "l'économie devrait désormais profiter pleinement des effets positifs des politiques d'offre instituées sous la présidence Hollande" en faveur des entreprises (avec, en particulier, le Crédit d'impôt compétitivité emploi). Façon de signifier à Emmanuel Macron que l'héritage dont il bénéficie n'est pas si négatif que cela...
Mais l'OFCE reconnait également des mérites à l'actuelle majorité en notant que pour 2018 et 2019, l'objectif du gouvernement n'est pas une "réduction à marche forcée du déficit public", via des politiques d'austérité, même si 60 milliards d'euros d'économies sont prévus sur cinq ans. De fait, selon les calculs de l'organisme, sur ces deux prochaines années, l'impact des mesures prévues par l'exécutif sur le PIB devrait être « seulement » de -0,2 point.
Résultat, la réduction du déficit public sera lente, l'OFCE table sur un déficit de 2,9% en 2017, de 2,6% en 2018 - soit la prévision gouvernementale - et de 2,9% en 2019, année où le CICE sera transformé en baisses pérennes des cotisations sociales patronales, ce qui va augmenter durant une année les dépenses de l'Etat.
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http://www.latribune.fr/economie/fr...ise-de-la-croissance-se-perennise-754827.html
Source : LA TRIBUNE