100.000 milliards de dollars: l’alerte du FMI sur la dette publique mondiale qui s’emballe

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08 Mar 2009
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Hong-Kong - Dongguan - Beijing -
La crise du Covid a accéléré l’endettement généralisé qui devrait atteindre, en moyenne pour tous les pays de la planète, 100% du PIB en 2030. Les États-Unis représentent un tiers du fardeau.

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Constat : Alors que la France s’engage dans une discussion budgétaire acrobatique pour tenter de réduire son déficit public et ralentir son endettement de 3 300 milliards d’euros, le monde entier croule sous la dette publique, alerte le Fonds monétaire international (FMI). Le cumul de la dette de tous les pays devrait dépasser les 100.000 milliards de dollars cette année, soit environ 93 % du PIB mondial. Et pourrait atteindre 100 % d'ici 2030. Une augmentation significative par rapport à 2019, avant la pandémie, où la dette mondiale était inférieure de 10 points.

« Il y a de bonnes raisons de penser que la situation est même pire qu’attendu », a souligné Era Dabla-Norris, directrice adjointe du département affaires budgétaires du FMI, en présentant le rapport. Trois facteurs l’expliquent : « l'augmentation des dépenses publiques, des projections de dettes trop optimistes et des dettes non identifiées ». La hausse des taux d’intérêt ces trois dernières années a mis à mal les caisses de nombreux pays en augmentant le coût de leurs emprunts. La Banque mondiale rapporte qu’une quarantaine d’Etats sont actuellement en situation de crise ou proche de l’être, du fait d’une hausse significative du remboursement de leurs emprunts. Dans un scénario pessimiste, la dette publique mondiale pourrait grimper à 115 % du PIB d'ici trois ans.

Des «dettes cachées»

Les gouvernements sont sous pression pour financer des sujets critiques comme le vieillissement de la population, la santé, la transition écologique et la défense, ce qui augmente inévitablement leurs dépenses. Parallèlement, des erreurs de projection et des dettes « cachées » (souvent liées aux entreprises publiques) alourdissent les bilans. L’analyse du FMI révèle que 40 % de celles-ci proviennent d’imprévus, ce qui peut faire grimper la dette publique de 1 à 1,5 % du PIB en un an en moyenne en période de crise.

Aussi, les facteurs mondiaux sont de plus en plus déterminants dans les fluctuations des coûts des emprunts publics de différents pays. L'incertitude politique aux États-Unis, en tant que puissance économique majeure, a des répercussions globales, tout comme les déboires de la Chine. Par exemple, les périodes liées aux débats sur la dette américaine ont souvent provoqué des baisses des marchés boursiers et une augmentation des coûts d'emprunt. Phénomène qui affecte, dans un effet domino, les autres grandes économies. Sans oublier que Washington comme Pékin vit à crédit.

Alors que la campagne actuelle pousse les deux candidats Kamala Harris et Donald Trump à une surenchère de promesses irréalistes à plusieurs dizaines de milliards dollars, le déficit budgétaire flambe. Il approchera cette année les 2 000 milliards de dollars (6% du PIB), quand la dette dépasse les 34.000 milliards (125% du PIB) soit le tiers du fardeau mondial! Quant à celle de la Chine, elle continue de croître rapidement en 2024, et avait atteint, en 2023, 83% du PIB (contre 77% en 2022).

Alors, que faire, pour mettre un frein à cet endettement incontrôlé ? L'heure est venue de reconstituer les marges de manœuvre budgétaire, appelle l'institution internationale. Dans un contexte de ralentissement de l'inflation et d'assouplissement attendu de la politique monétaire des banques centrales, « les pays sont mieux armés pour absorber les répercussions économiques d'un resserrement budgétaire », soulignent les experts. Ils estiment qu'il faut un ajustement budgétaire beaucoup plus important que celui actuellement prévu. Par exemple, pour une économie moyenne, une réduction de la dette nécessiterait des efforts budgétaires équivalant à 3,8 % du PIB d'ici 2029, bien au-delà des 1 % prévus. Cette marge de manœuvre doit être soigneusement calibrée pour ne pas aggraver les inégalités sociales, surtout pour les ménages les plus vulnérables, ni casser la croissance.

3 juillet 2024
 
Dernière édition:
si tout le monde est endetté, en effaçant les dettes de tout le monde, on désendette tout le monde
 
si tout le monde est endetté, en effaçant les dettes de tout le monde, on désendette tout le monde
L'argent que tu as mis dans ton LEP, ton LDDS, ton assurance-vie... fait partie de cette dette. Donc si on efface toutes les dettes, tu te retrouves à poil !
 
Oui et tu met les investisseurs a la rue , y compris les investisseurs particuliers , sans meme citer les fonds de pensions ...
L'argent que tu as mis dans ton LEP, ton LDDS, ton assurance-vie... fait partie de cette dette. Donc si on efface toutes les dettes, tu te retrouves à poil !

oui mais si ceux qui ne sont pas endettés, on les laisse s'endetter à la même hauteur, après toulemonde y l'a de la dette, donc toulemonde sera d'accord pour l'effacer
 
si tout le monde est endetté, en effaçant les dettes de tout le monde, on désendette tout le monde

Encore plus simple: on rembourse les dettes en imprimant des billets. T'y avait pas pense a celle la :grin:
 
La dette finance la dette. C'est le principe meme du truc. Une pyramide de Ponzi geante. Et ca tient, tant que tu fais croire aux investisseurs que tu vas les rembourser. Si tu fais peur aux investisseurs, ils retirent toutes leurs billes d'un coup et la pyramide s'effondre.

De toutes facons, pour annuler une dette, il n'y a que les guerres ou les revolutions. Au choix.
 
Ce que nos politiques et economistes ne comprennent pas, c'est qu'on est dans une economie "bullshit" ou 75% de la population est employee dans le tertiaire a des jobs a la con qui ne produisent rien de concret et dont on pourait parfaitement se passer.

Donc ils s'imaginent que la dette sera reboursee par des gains de productivites futurs. Sauf que quand t'investit dans des services bidons qui ne generent rien d'autre que du vent ca ne rapporte aucun euros a la fin du smilblick.
 
Ce que nos politiques et economistes ne comprennent pas, c'est qu'on est dans une economie "bullshit" ou 75% de la population est employee dans le tertiaire a des jobs a la con qui ne produisent rien de concret et dont on pourait parfaitement se passer.
Quand un employé du tertiaire t'aide à créer un logiciel, à gérer ta campagne marketing, a optimiser ton tunnel de vente, à développer des plans pour ton usine ou la construction d'un immeuble, c'est peut être abstrait pour toi mais ca correspond à des services dont les entreprises ou particuliers ont besoin faute d'avoir les compétences ou temps en interne.

Et surtout si 75% de la population employée dans le tertiaire ne créait pas de valeur économique ils seraient sans emploi pour beaucoup car tu n'aurais pas de modèle économique pour leurs employeurs sur un tel ratio... C'est bien que leur travail est valorisé même si a tes yeux cela n'en a pas qu'ils ont un emploi.

Et s'ils créent une valeur économique pour l'entreprise qui les emploi et pour eux même qui l'un comme l'autre finissent par être taxés pour le fonctionnement de la collectivité et finissent par être injectés dans l'économie par leur consommation respective de biens et de services, ce ne sont pas les économiste qui ne comprennent rien mais toi...
 
j'ai un billet de 10€

je donne ce billet à un gars 1 qui a une dette de 10€ auprès d'un gars 2 qui a une dette de 10€ auprès d'un gars 3 qui a une dette de 10€ auprès d'un gars 4.

Ce gars 4, il a une dette de 10€ auprès du gars 1.

Le gars 1 reçoit le billet de 10€ à la fin de la boucle

Je récupère mon billet de 10€.

Plus personne n'est endetté.
 
C'est bien que leur travail est valorisé

Un travail "valorise" ne veut pas forcement dire qu'il sert a quelquechose ni qu'il soit utile. Il y a des cons qui sont payes a mettre des etiquettes nutriscore sur les produits alimentaires. Quand tu vois que les frittes et les cereales au chocolat sont A, tu te demandes vraiment quelle est l'utilite de ce genre de truc?

Apres, c'est effectivement le systeme de l'offre et de la demande. S'il y a des cons qui sont pres a payer pour avoir une etiquette nutriscore sur leurs produits, c'est leur probleme.

Tout ca pour illustrer la futilite du systeme economique moderne dans lequel on valorise justement le "travail", quel qui soit, sans meme se demander l'utilite societale de ce qui est produit. En gros, on demande aux gens de se presenter le matin au bureau a 9h en cravate, de pretendre faire qqchose d'utile, et de quitter le bureau a 5h. C'est le "deal".

Comme en Chine d'ailleurs ou ils font un trou le lundi qu'il rebouche le mardi et bis repetita. Alors oui, ca fait de l'activitee. Mais au final, comme ca ne produit rien, tu ne peux pas generer de la productivite ni de la croissance.
 
Ma philosophie est que l'argent en lui-même ne crée aucune valeur, il est même moins utile qu'un agriculteur portant une houe et travaillant à la ferme.
Pourtant, Mao Zedong a été un grand homme : il a créé la commune populaire, dans laquelle tout le monde travaillait, chacun au mieux de ses capacités, sans recevoir de salaire, et personne n'était avide ou ne se plaignait, et il n'y avait pas de distinction entre le haut et le bas de l'échelle. Attendons de voir, dans moins de 10 ans, le monde devra encore adopter le modèle de Mao et les grandes idées de Mao.
Le capitalisme va s'effondrer.
😝 :grin:
 
Un travail "valorise" ne veut pas forcement dire qu'il sert a quelquechose ni qu'il soit utile.
Apres, c'est effectivement le systeme de l'offre et de la demande. S'il y a des cons qui sont pres a payer pour avoir une etiquette nutriscore sur leurs produits, c'est leur probleme.
En fait y a des gens qui ne consomment que par cela et utilisent des app tiers comme Yuka pour savoir encore plus de choses sur ce qu'ils consomment.
Que tu t'en contrefoute et moi aussi ne change en rien le fait que cela est valorisé par d'autres. Dès lors qu'il y a une demande, que ca contribue commercialement à la vente de certains produits également et que cela débouche sur une activité économique / création de richesse, l'impact économique n'a rien de neutre.

Tout ca pour illustrer la futilite du systeme economique moderne dans lequel on valorise justement le "travail", quel qui soit, sans meme se demander l'utilite societale de ce qui est produit.
Il n'y a jamais rien qui intéresse à part égale 100% des gens, si ca ne t'intéresse pas et moi non plus il y a pourtant bien une part de la population pour qui c'est un service qu'ils jugent important, service qui est valorisé économiquement par ceux qui le consomment. De même qu'il y a des choses qui t'intéressent dont une majorité se contrefoutent.

J'ai l'impression de parler à un gamin autocentré incapable de comprendre que le reste du monde existe avec ses différences de perception... alors que tu as 50+ ans ...
 
j'ai un billet de 10€

je donne ce billet à un gars 1 qui a une dette de 10€ auprès d'un gars 2 qui a une dette de 10€ auprès d'un gars 3 qui a une dette de 10€ auprès d'un gars 4.

Ce gars 4, il a une dette de 10€ auprès du gars 1.

Le gars 1 reçoit le billet de 10€ à la fin de la boucle

Je récupère mon billet de 10€.

Plus personne n'est endetté.
Alors qu'au départ, la dette "totale" était de 30€. Effectivement, ça se tient !
 
La dette finance la dette. C'est le principe meme du truc. Une pyramide de Ponzi geante. Et ca tient, tant que tu fais croire aux investisseurs que tu vas les rembourser. Si tu fais peur aux investisseurs, ils retirent toutes leurs billes d'un coup et la pyramide s'effondre.

De toutes facons, pour annuler une dette, il n'y a que les guerres ou les revolutions. Au choix.
Article ancien mais toujours d'actualité
Un État ne rembourse jamais sa dette, il la fait courir car il n'est pas mortel
L’économiste Christophe Ramaux et le journaliste Etienne Lefebvre débattent sur franceinfo mardi 30 juin de l’explosion de la dette publique en France.

"Un État ne rembourse jamais sa dette, il fait courir sa dette. Tous les États modernes font ça. Pour rembourser ses intérêts, qui sont faibles, l’an dernier, la France a emprunté encore plus. Ce qui est important, c’est la soutenabilité. À la différence d’un particulier, l’État n’est pas mortel. Il faut ni l’annuler ni réduire les dépenses. Cela entretient un alarmisme qui n’est pas le bienvenu", estime Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.

"La dette publique n’est pas un fardeau"​

"Il y a plutôt un consensus à court terme pour dire qu’il faut faire de la dette et de toute façon on n’a pas le choix. Si on ne le fait pas aujourd’hui, ce sera pire. En plus, la Banque centrale européenne nous protège avec des taux d’intérêt très bas. Mais ce n’est pas sans limite et sans fin. Le plafond est impossible à déterminer, mais le jour où vous le touchez, c’est trop tard. La réponse doit être européenne pour repousser les limites", analyse Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos.
"La dette publique n’est pas un fardeau pour les générations futures. Le véritable poids de la dette, ce sont les intérêts. Pendant les Trente glorieuses, c’était 1% du PIB, c’est passé à plus de 3% au milieu des années 90 et aujourd’hui c’est 1,5%. En fait, ce poids est négatif. Il y a plus d’argent qui rentre dans les caisses de l’État grâce à la dette qu’il n’en sort chaque année : 100 milliards d’euros de capital remboursés, 30 milliards d’intérêts", assure Christophe Ramaux, qui conclut : "Pour réduire la dette, il faut de la croissance et taxer les riches."
 
L'argent que tu as mis dans ton LEP, ton LDDS, ton assurance-vie... fait partie de cette dette. Donc si on efface toutes les dettes, tu te retrouves à poil !
Oui et non : puisque c'est de l'argent que je n'ai pas vraiment.
Je reconnais que ça me ferait peur (si une nécessité couteuse me tombait sur le dos par exemple, là, je serais à poil).
Mais si cette dette sert à couvrir un système de protection mutuelle... alors je perds quoi ?
Ha oui, la liberté de choisir... avec mon argent à moi, je pourrais choisir d'acheter un voilier pour partir en mer et finir dans une tempête plutôt que dans un centre de soins palliatifs par exemple...

A poil, en quelque sorte oui.
Menacé... faut voir.
 
Oui et non : puisque c'est de l'argent que je n'ai pas vraiment.
Je reconnais que ça me ferait peur (si une nécessité couteuse me tombait sur le dos par exemple, là, je serais à poil).
Mais si cette dette sert à couvrir un système de protection mutuelle... alors je perds quoi ?
Ha oui, la liberté de choisir... avec mon argent à moi, je pourrais choisir d'acheter un voilier pour partir en mer et finir dans une tempête plutôt que dans un centre de soins palliatifs par exemple...

A poil, en quelque sorte oui.
Menacé... faut voir.
Bonjour Jean :)
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