La loi chinoise n'oblige pas a porter Assistance aux personnes en danger.
Ça me rappelle il y a 2 ans, l'histoire de la petite fille écrasée par un véhicule. Beaucoup de passants regardent mais ne s'arrêtent pas pour venir en secours...
un article du 15 Aout 2012 : Lien retiré
Je l'ai copier en entier car il me semble intéressant.
Porter secours d’accord, mais où est la caméra ?
L’an dernier de nombreux internautes chinois se sont émus de l’indifférence de leurs concitoyens devant une fillette écrasée par une voiture. Les critiques avaient alors été aussi véhémentes à l’encontre des témoins de cette scène que contre un système de société développant l’égoïsme. Si cette histoire a été largement reprise par les médias tant nationaux qu’internationaux parce qu’il s’agissait d’un enfant, ce genre de situation n’a rien d’une exception et devrait même se multiplier suite à plusieurs épilogues mettant en cause la personne ayant porté secours avec comme exemple ce qui suit.
Un homme âgé sort de chez lui pour aller faire ses courses quotidiennes. Alors qu’il emprunte une étroite ruelle, il est renversé par une personne circulant en bicyclette. Chutant lourdement, sa tête heurte le sol et perd connaissance alors que s’éloigne rapidement la personne ayant causé l’accident. Alors que plusieurs personnes sont témoins de la scène, un autre cycliste s’approche et porte secours au vieillard en même temps qu’il appelle les services d’urgences. Le blessé étant amené à l’hôpital et bien que ne le connaissant pas, l’homme ayant porté secours monte à bord de l’ambulance et avance les premiers frais en attendant que la fille du vieil homme arrive. Une fois celle-ci au chevet de son père, le sauveteur prend congé après lui avoir donné son adresse. Quelques semaines plus tard, il reçoit une demande de remboursement s’élevant à 25 000 yuans émanant de la fille du blessé et correspondant aux factures émises par l’hôpital.
Après avoir tenté en vain de joindre celle qui lui réclame cette somme alors qu’il n’a pas demandé que lui soit versé les 500 yuans qu’il a payé lors de l’admission du blessé, il reçoit une convocation du tribunal de Nanning. Là, il est condamné à payer les 25 000 yuans sur les seules affirmations du vieil homme et de sa fille, aucune des personnes présentes lors de l’accident n’ayant désiré témoigner. La somme réclamée correspondant à plus d’un an de salaire, le sauveteur sort du tribunal et quelques dizaines de mètres plus loin enjambe le parapet d’un pont et se suicide.
Si cet épilogue dramatique a été relaté lors d’une émission dédiée aux faits divers, ce sont les conseils donnés en fin de reportage qui sont des plus surprenants. Après avoir en effet loué le mérite de cette personne venant en aide à une personne âgée, la présentatrice a insisté sur le fait qu’avant de porter secours, il était préférable de vérifier la présence d’une caméra de surveillance qui pourra ensuite prouver que le témoin n’a aucune responsabilité dans la scène où il intervient.
Si cette précaution semble en effet des plus utiles après ce genre d’histoire, les témoins devront également vérifier que la caméra est en état de marche, ce après avoir téléphoné aux services de police en charge du quartier. Je vous laisse dès lors imaginer le dialogue ubuesque qui peut suivre qui donnant à peu près ceci :
Je suis dans la rue xxx où une personne a été victime d’un accident. Je voudrais la secourir, mais pouvez-vous me confirmer que la caméra placée à quelques mètres fonctionne ?
Attendez, on va vérifier. Regardez vers la caméra et levez un bras.
Oui, c’est fait.
Non, on ne vous voit pas. La caméra est sans doute en panne.
Très bien merci, je m’en vais.
Faute de secours la personne accidentée décède quelques minutes plus tard, mais le témoin a économisé les quelques milliers de yuans qu’il aurait pu être obligé de verser.
Il y a bien sûr la malhonnêteté des victimes et plus souvent de leurs familles, mais la plus grande part de responsabilité en revient aux juges. Ceux-ci prenant le plus souvent en compte que les déclarations que de la seule partie plaignante, condamnent mécaniquement les Chinois à être indifférents devant une situation pouvant finalement leur nuire. Plutôt que de prendre ce risque, nombreux sont ceux qui préfèrent tourner la tête ou regarder en se gardant bien de la moindre intervention, à moins qu’une caméra en état de marche puisse prouver leur bonne foi.