Attention, au premier tour, il y a un grand nombre d'option de vote.
C'est surtout ça qui rend improbable la majorité absolue au premier tour.
Un premier tour de type "on continue avec celui-là oui ou non" a des chances de donner une réponse rationnelle et démocratique. Je ne crois pas que le dégagisme sauvage l'emporte sur la perception du bilan, du vécu du quinquennat ou xtenant qui s'achève. Certes, tout ça est très subtil car l'actualité et l'idée que l'on se fait des lendemains a son importance...
Il est même possible que la lassitude des électeur bénéficient alors au président en place.
C'est peut-être une raison qui a fait écarter ce type de solution qui, d'apparence, présente un risque de moindre démocratie (l'idée que la présidence change moins souvent de mains est perçue comme moins démocratique).
Mais je ne pense pas que l'on connaisse d'avance le résultat.
Oui c'est vrai qu'il y aurait moins d'options.
Au 2e tour, admettons que nous ne sommes pas emballés par le président en exercice, mais que nous le sommes encore moins par le second candidat.. peut être que nous voterions quand même pour le président en place (on exclut le vote blanc puisque pas pris en compte). Dans l'optique d'un vote "plébiscite", n'ayant aucun autre candidat en face, la question ne se pose pas et il serait peut être plus facile de voter contre le président en place.
J'imagine un score intermédiaire entre le score qu'il aurait fait au 1er et au 2e tour.
Exemple:
Président-candidat au 1er tour = 25%
Président-candidat au 2e tour = 55%
Président-candidat vote plébiscite = 35%
Ce n'est qu'un exemple, mais je pense qu'il serait assez difficile d'atteindre les 50%. Bien entendu, tout dépend de la situation, de la durée de son mandat, du contexte, etc.
Après, s'il atteint tout de même les 50%, on peut dire qu'il est assez bon pour mériter un second mandat.
Ce système n'est pas anti-démocratique, à partir du moment où il y a une limite (2 mandats maxi).
En pratique, j'imagine qu'on saurait très bien à l'avance quels seraient les candidats potentiels en cas d'échec du président sortant à un vote plébiscite. Et cela peut biaiser un peu le résultat car les gens voteraient pour ou contre dans l'espoir de voir ou ne pas voir tel ou tel candidat à l'issue de ce vote plébiscite.
On peut imaginer aussi tout un tas d'autres possibilités: Par exemple un vote qui donnerait le droit au président sortant de se présenter à l'élection suivante. Mais sans toutefois devoir atteindre les 50% mais plutôt 30%. Au cas de victoire, il est candidat face aux autres candidats. Cela permet d'écarter un président qui arriverait à se faire élire tout en étant assez impopulaire (ce qui est possible dans le système actuel en fonction du dispersement de l'opposition, du jeux des alliances ou pas, du profil des autres candidats, etc.).
Mais cela alourdit un peu le processus.
On peut aussi imaginer un second tour de présidentielle comme aux législatives: Avec 2 ou 3 ou 4 candidats, en fonction de leurs scores au 1er tour. Cela permettrait au 3e et au 4e candidat d'aller au second tour, si son résultat est très proche des deux premiers candidats.
Bref, pas de système idéal, mais essayer d'avoir un système électoral permettant de faire élire le ou la plus populaire. A condition d'avoir de bons candidats, c'est aussi çà le problème..