Google accuse la Chine de bloquer sa messagerie, Gmail
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LE MONDE du 21 mars 2011
Google a accusé, lundi 21 mars, la Chine de créer des perturbations sur sa messagerie électronique. "Il y a un blocage émanant du gouvernement, fait de telle manière qu'il laisse penser que le problème vient de Gmail", assure le moteur de recherche américain, dans un courriel adressé à l'Agence France Presse.
Des internautes chinois se plaignent depuis plusieurs semaines de difficultés d'accès à leur compte de messagerie Gmail et de perturbations des réseaux privés virtuels (VPN), qui permettent de contourner la censure. Ces problèmes ont coïncidé avec des appels émanant de sites chinois basés à l'étranger qui invitaient la population à se rassembler les dimanches dans une douzaine de villes du pays, dans l'esprit de la "révolution du jasmin" qui a renversé le régime tunisien.
Ces appels anomymes ont suscité une grande nervosité du gouvernement chinois, qui s'est traduite par de nombreuses entraves au travail des journalistes, dont certains ont été violemment frappés par des membres de la sécurité et d'autres ont vu leur messagerie électronique personnelle piratée.
DES TENSIONS L'AN DERNIER
Le groupe américain avait eu l'an dernier un long affrontement avec le gouvernement chinois. Après s'être dit excédé par la censure en Chine et les cyberattaques venues de ce pays, Google avait décidé en mars de ne plus censurer son site en chinois et de le transférer à Hongkong. La Chine avait alors nié toute responsabilité dans les cyberattaques contre le groupe californien, qualifiant les accusations contre Pékin d"'infondées". Google avait annoncé en juillet que Pékin avait renouvelé sa licence d'exploitation, qui avait expiré fin juin, lui permettant ainsi de continuer à opérer sur le plus vaste marché Internet au monde.
La Chine, qui compte de loin le plus grand nombre d'internautes (457 millions) a mis sur pied une "grande muraille informatique" ("Great Firewall") qui censure sur le Net les sujets sensibles pour les autorités, comme les droits humains ou les critiques du régime communiste, et bloque Facebook, Twitter, Dailymotion ou YouTube.
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LE MONDE du 21 mars 2011
Google a accusé, lundi 21 mars, la Chine de créer des perturbations sur sa messagerie électronique. "Il y a un blocage émanant du gouvernement, fait de telle manière qu'il laisse penser que le problème vient de Gmail", assure le moteur de recherche américain, dans un courriel adressé à l'Agence France Presse.
Des internautes chinois se plaignent depuis plusieurs semaines de difficultés d'accès à leur compte de messagerie Gmail et de perturbations des réseaux privés virtuels (VPN), qui permettent de contourner la censure. Ces problèmes ont coïncidé avec des appels émanant de sites chinois basés à l'étranger qui invitaient la population à se rassembler les dimanches dans une douzaine de villes du pays, dans l'esprit de la "révolution du jasmin" qui a renversé le régime tunisien.
Ces appels anomymes ont suscité une grande nervosité du gouvernement chinois, qui s'est traduite par de nombreuses entraves au travail des journalistes, dont certains ont été violemment frappés par des membres de la sécurité et d'autres ont vu leur messagerie électronique personnelle piratée.
DES TENSIONS L'AN DERNIER
Le groupe américain avait eu l'an dernier un long affrontement avec le gouvernement chinois. Après s'être dit excédé par la censure en Chine et les cyberattaques venues de ce pays, Google avait décidé en mars de ne plus censurer son site en chinois et de le transférer à Hongkong. La Chine avait alors nié toute responsabilité dans les cyberattaques contre le groupe californien, qualifiant les accusations contre Pékin d"'infondées". Google avait annoncé en juillet que Pékin avait renouvelé sa licence d'exploitation, qui avait expiré fin juin, lui permettant ainsi de continuer à opérer sur le plus vaste marché Internet au monde.
La Chine, qui compte de loin le plus grand nombre d'internautes (457 millions) a mis sur pied une "grande muraille informatique" ("Great Firewall") qui censure sur le Net les sujets sensibles pour les autorités, comme les droits humains ou les critiques du régime communiste, et bloque Facebook, Twitter, Dailymotion ou YouTube.