Bonjour
En tout cas, vous ne suivez peut-etre pas.. mais dans le petrole, la crise arrive..
Le cours du baril est a 61$, apres 3 ans a flirter dans les 90-110.
Voir la pièce jointe 60391
quelques titres pour donner une idee:
- Le pétrole chute à son plus bas niveau en 5 ans à New York et à Londres
- Le pétrole poursuit sa dégringolade après les commentaires de l'Opep sur la demande de brut
- Le pétrole Brent passe sous 65 USD le baril, au plus bas depuis juillet 2009
http://prixdubaril.com/
Une crise petroliere.. c'est souvent contagieux...
Le baril s'échange à moins de 65 dollars, du jamais vu en quatre ans. La facture énergétique pour les pays consommateurs d'or noir et pour certaines industries s'allège. Mais l'étau budgétaire se resserre sur les pays producteurs.
Il n'a fallu que cinq mois au cours du baril de pétrole pour dégringoler. Les deux barils de référence ont chuté sous la barre symbolique des 65 dollars jeudi dernier.
Qui profite de cette baisse des cours?
Les grands consommateurs d'or noir devraient voir leur facture énergétique s'alléger. Pour la Chine, deuxième importateur net de pétrole au monde, la baisse actuelle des cours, si elle se maintient, lui fera économiser 60 milliards sur un an. Avec une facture énergétique de 500 milliards d'euros par an, l'Union européenne pourrait voir cette note baisser sous les 400 milliards avec un baril à 85 dollars, limite toutefois par la faiblesse de l'Euro, les achats se faisant en billets verts.
Globalement, une baisse durable de 40% des prix du pétrole peut faire grimper la croissance économique mondiale d'environ 1%.
l' Arabie saoudite ensemble de la péninsule arabique restent les grands gagnants. Ils profitent d'un baril peu cher pour gagner des parts de marché alors qu'ils avaient perdu du terrain face au schiste».
Pour les compagnies aériennes, le kérosène représente entre 30 et 35% des coûts (9,2 milliards d'euros l'an dernier chez Air France, pour un baril au prix moyen de 109 dollars). Si la baisse des prix du pétrole se poursuit, cela leur permettra principalement de restaurer leurs marges. La filière chimique, pour qui la facture énergétique s'élève à 8 milliards d'euros, devrait elle aussi profiter de la baisse. «Mais les effets ne sont pas encore visibles. Il faudrait pour cela que le recul des prix du baril soit durable». Ces groupes doivent également jongler avec la parité euro/dollar.
Pour les routiers en revanche, l'effet d'aubaine se mesure déjà. La baisse moyenne de 4,5% des prix du gazole entre novembre 2013 et octobre 2014 a déjà permis d'économiser 318 millions d'euros.
Certes, en France,
l'importance des taxes dans la formation des prix du carburant limitent la baisse des prix à la pompe, tout comme la faiblesse de l'euro. Mais l'effet est quand même là. Selon
Carbeo, le gazole a baissé de 5,4% sur un an à 1,252 euro le litre. Le sans plomb 95 a de son côté reculé de 4% sur cette période, à 1,434 euro/litre. Aux États-Unis, où les taxes sont moindres, le département américain de l'Énergie a calculé qu'une baisse des prix du baril de 100 à 70 dollars représente une économie de 30 milliards de dollars par an pour les ménages.
Qui souffre de la baisse des prix du pétrole?
Europe, États-Unis….Si ces derniers voient leur facture énergétique s'alléger, ils font aussi face à un danger de taille: la déflation. Une baisse du baril de 10% provoque un recul des prix à la consommation de 0,1%. Si elle se confirme, la deflation aura des consequences desastreuses pour les finances de ces Etats. De plus, elle complique la tâche sur le plan de la politique monétaire. Les banquiers centraux pourraient être amenés à poursuivre ou intensifier leur politique monétaire accommodante.
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...et certains exportateurs
En dehors de l'Arabie Saoudite et de la péninsule arabique, les pays exportateurs de pétrole ont besoin d'un baril élevé (supérieur à 100 dollars) pour boucler leur budget. (Venezuela, Iran, Nigeria, Russie...).
La Russie qui avait aussi fixé ses prévisions de budget sur un baril à 100 dollars, est doublement perdante: «d'un point de vue économique mais aussi politique.
L'Arabie Saoudite, premier pays exportateur de pétrole, risque aussi de faire face à un déficit budgétaire l'an prochain mais les énormes réserves de devises du pays devraient lui permettre de financer ce déficit sans avoir à réduire drastiquement ses dépenses.
L'exploitation du gaz de schiste devient difficilement tenable lorsque le baril passe sous les 80 dollars. D'après l'Agence internationale de l'Energie, la baisse des prix du pétrole pourrait entraîner un chute de 10% des investissements dans le schiste en 2015 aux États-Unis. A noter également que lorsque le pétrole devient moins cher, les énergies vertes sont directement concurrencées....
L'Arabie Saoudite est réfractaire à une baisse de la production pour faire remonter les cours car elle souhaite l'affaiblissement de ses ennemis et continuer a reconquerir des parts de marche. .