Bon, pour ceux que ça intéresse, voici le fin mot de l'histoire.
J'ai pu discuter avec ma coloc hier soir. Avant ça, j'ai pris certaines mesures: j'ai demandé à ma 2ème coloc d'être présente, j'ai consulté plusieurs personnes, j'ai mis au point tout un argumentaire... Bref je me suis préparé quoi! J'avais également en tête quelques résolutions: être très ferme avec elle, ne pas répondre à ses attaques déplacées en soulignant bien qu'elle cherchait à éviter le vrai problème, et toujours lui laisser une porte ouverte pour qu'on puisse trouver un terrain d'entente. J'avais pris la décision dès le départ 1) de ne pas céder sur les 2 mois de loyers 2) d'exiger d'elle des excuses et la garantie qu'on vivrait dans de bonnes conditions et qu'elle ne me menacerai plus si je décidais de rester. Toute une stratégie quoi!
Dès le départ, elle a été très surprise de voir que c'est moi qui l'attaquais et pas le contraire. Elle s'attendais à me voir arriver la suppliant de me laisser rester. Pour vous poser le personnage, dès que j'ai commencé à parler, elle m'a tout de suite interrompu pour me dire: "avant que tu parles je veux que tu relises le contrat". Je lui réponds alors calmement que j'ai bien lu le contrat, puis lui demande si je peux continuer. Elle me dit: "non je veux que tu ailles relire le contrat". Je lui réponds alors que pour tout dire j'ai lu le contrat l'après-midi même, avec un avocat (j'ai en réalité discuté du cas avec un juriste). Ca l'a calmée d'un coup. J'ai ensuite pu lui faire le résumer des évènements, lui expliquant qu'elle s'était mise elle-même dans cette situation, que ça ne m'arrangeait pas du tout d'avoir à payer 2 loyers etc... Elle a reconnu qu'elle avait fait une erreur en ne m'en parlant pas dès le départ. J'ai souligné le fait que si je partais elle risquait d'avoir du mal à trouver un colocataire en quelques jours. J'en suis ensuite arrivé à ses menaces et insultes. Ca n'a pas été facile mais, au détour d'une phrase, elle s'est excusée. Elle a affirmé qu'elle souhaitait qu'on vive dans de bonnes conditions. Le fait qu'une tierce personne soit présente a beaucoup aidé, ne serait-ce que pour éviter la mauvaise foi trop évidente et les insultes.
Au final, j'ai obtenu ce que je voulais et ai donc dit que je décidais de rester. Tout n'était en fait qu'une question de rapport de force. Ce genre de personne ne fonctionne qu'au travers de rapports dominant/dominé. En réalité je n'ai absolument pas confiance en elle quant à son engagement de mieux se comporter pour le mois qu'il nous reste à vivre ensemble. Je sais simplement que désormais elle sait que je ne me laisserai pas faire si elle me cherche des ennuis et que je pourrai lui en causer aussi.
Voilà, s'il devait y avoir une morale à cette histoire, ce serait: protégez-vous au maximum et clarifiez toutes les zones d'ombre quand vous signez un contrat de bail!