a ouais, les crachats sur Chirac, c'est vrai que ca fait moins "classe" qu'un 22 long rifle sorti d'une housse de guitare et dont les balles s'echouent sur des vitres blindees d'une berline circulant lors d'un defile de 14 juillet..., la ca frise le ridicule de plus pret que l'empoignement de Sarko.
le coup du ketchup sur jospin ca me rappelle quelque chose, c'est vrai que c'est fort aussi.
tiens ca me fait penser aussi a la chaussure sur Bush, qui est preuve d'une devalorisation de l'image publique de la classe politique.
les dirigeants sont symboles de pouvoir, et dans les democraties telles que nous les connaissons, le pouvoir montre un visage moins radical qu'avant. Sarkozi, lors de sa campagne et de la plus grande partie de son mandat, justement se basait sur une forte affirmation du pouvoir, peut etre un retour aux valeurs d'avant 68, plus patriarcales etc. Seulement le probleme s'est pose lorsqu'on a commence a constater que cette strategie d'utilisation directe du pouvoir ne convient pas a un peuple habituee a la democracie.
en Chine c'est clair que c'est pas pret d'arriver un truc comme ca... les dirigeants sont trop paranos, et ils ont raison de l'etre. le petit malin qui va vouloir leur jouer un tour comme ca, il va pas faire long feu.
Ces tentatives de ridiculisation des personnes incarnant le pouvoir, et le fait que cela soit rendu possible, est a mon avis une preuve d'avancee de la democracie.
c'est sur qu'une chaussure, du ketchup, des crachats, une empoignade...une statuette dans les dents... ne sont pas les plus grandes manifestations de l'elevation spirituelle populaire, bien au contraire. Mais je me plait a rever d'un monde ou les representants du pouvoir pourront se promener dans la rue sans garde du corps, car ils seront respectes par le peuple.
tiens a ce sujet, vous avez peut-etre vu l'emission "un oeil sur la planete" sur le modele suedois, la bas meme les ministres vont au boulot a pied ou en velo.
bref, pour revenir sur ce que je disais dans mon premier post du fil, finalement peut-etre que la perte de respect de la classe politique n'est pas en premier lieu le fait de tel ou tel personnage en particulier, mais plutot d'un systeme ou l'exercice du pouvoir n'a pas encore trouve une forme stable dans son processus d'evolution depuis l'autoritarisme vers la democracie.