On connait la pertinence de tes pronostics...
Sinon le débat mérite un peu plus qu'une question et une réponse binaire.
Spontanément si on me demande :
Quelqu'un qui est seul et subit d'atroces souffrances auxquelles les soins palliatifs ne peuvent apporter de réponse doit il pouvoir d'une façon ou d'une autre mettre fin à ses jours ?
Ma réponse serait probablement oui.
Mais le débat ne se pose pas dans les mêmes termes pour tout le monde et il y a plusieurs questions importantes qui méritent réponse :
- Faut il un créer un droit à se voir assister par l'état dans la réalisation de son suicide ? est ce le rôle d'un état d'institutionaliser ce type de droit ?
- Dans quels cas conférer ce droit ?
- Comment gérer une période de rétractation suffisamment longue pour éviter les erreurs de jugement ou les prises de décisions sur la base d'une conjoncture qui peut bouger ?
- Comment gérer le cas des médecins qui ne veulent pas participer à ce nouveau droit créé si eux ne se sentent pas de donner volontairement la mort à un patient ? on voit les polémiques et problèmes que cela pose dans le cadre de l'IVG quand certains font valoir leur clause de conscience...
- N'allons nous pas par dommage collatéral assister à une baisse des financements des établissements de soins palliatifs au motif que maintenant que le suicide assisté est autorisé, il est bien moins couteux pour la collectivité que des mois de soins palliatifs... ?
Ca serait terrible car un pourcentage non négligeable des gens qui y rentrent s'en sortent et ont une vie +/- longue après en être sorti. Sans compter que pour ceux qui y finissent leur vie c'est souvent une phase qui leur permet de dire à leur proches des choses qu'ils n'avaient jamais dites, de réunir et d'apaiser des familles.
Pour repondre a tes interogations, est-il normal que des medecins s'acharnent a maintenir en vie des patients qui sont de toutes facons condamnes et pour qui une mort rapide eveiterait des semaines de souffrances inutiles? Et qu'on ne me dise pas que ca n'existe pas. Moliere se moquait deja des medecins a son epoque et la crise du covid nous a montre qu'il y a de sacres zozos dans cette profession.