Péril jaune
Vers la fin du XIXe siècle, il y eu une période durant laquelle les Blancs craignaient que les Chinois ou les peuples venant d'Asie ne les surpassent et ne prennent la direction du monde. C'est pour désigner ce danger que le terme « péril jaune » a été inventé.
Origine de l'expression
Associée à la «
fourmilière asiatique », un terme entomologique métaphorique, l'
expression « péril jaune » tirerait ses origines de l'Allemagne. Ce serait en effet Guillaume II qui en serait l'instigateur, en septembre 1895. A l'époque, il voulut fédérer les pays occidentaux qui avaient des colonies sur le continent asiatique contre la montée en puissance du Japon et de la Chine.
Il a ensuite encore été utilisé plusieurs fois vers le début des années 1900, comme lors du conflit qui opposa le Japon à la Russie.
Théories et analyses
Le péril jaune est une allusion à la couleur de peau des Asiatiques et à la théorie selon laquelle ceux-ci représentaient un danger mortel pour le reste du monde.
Selon les mots de l'historien américain John W. Dower, « la vision de la menace venant de l'Est était surtout raciale mais non nationale. Elle ne découle pas de l'inquiétude ressentie envers tel ou tel pays en particulier, mais surtout d'un sentiment vague et inquiétant face à une horde jaune, sans visage et sans nom. En effet, c'est la marée montante de la couleur. »
Austin de Croze avait écrit en 1904 que le péril jaune représentait la crainte selon laquelle les Japonais risquaient d'entamer une fusion avec les Chinois, risquant au final de devenir la première puissance au monde.
Le phénomène de péril jaune a aussi été analysé en 1897 par le sociologue Jacques Novicom qui souhaitait démontrer l'absurdité des inquiétudes liées au péril jaune. Il avait basé sa théorie en abordant le sujet sur le plan économique, en délaissant le côté militaire du sujet. Il expliqua ainsi qu'il y avait environ quatre cent millions de Chinois et qu'ils pouvaient former à eux seuls une armée composée d'une trentaine de millions de soldats. Celle-ci viendrait envahir l'Europe et en massacrer les peuples. Ce serait ainsi la fin de la civilisation européenne. Mais il avait affirmé que cela ne risquait pas d'arriver de si tôt. En effet, il précisa que les Chinois n'appréciaient pas particulièrement le service militaire. De plus, beaucoup de pessimistes ont changé d'avis, suite à la victoire des Japonais face aux Chinois qui étaient beaucoup plus nombreux. Il n'y avait alors aucune crainte à avoir sur le plan militaire, du moins sur les quelques années à venir. Le péril jaune était alors une menace émanant surtout de l'ouvrier chinois qui ne gagnait pas beaucoup d'argent.
Péril chinois
Vers la fin du 19e siècle, de nombreux Chinois avaient commencé à immigrer vers les pays occidentaux, principalement vers la Californie aux Etats-Unis, la Nouvelle Zélande, le Canada et vers l'Australie. Cette arrivée massive avait entraîné un regain de la haine raciale que les Occidentaux éprouvaient pour ce peuple asiatique qui acceptait un salaire moins élevé que les Blancs, tout en travaillant plus durement. Cette appréhension découle aussi des différences entre les Chinois et les Blancs, tant par le physique, la culture et la langue. Dans les années 1870, la classe ouvrière californienne avait même entamé des actions auprès des autorités gouvernementales afin de stopper cette immigration chinoise. Ils considéraient en effet que les Chinois étaient en partie responsables de la dépression économique, car ils avaient pris les emplois qui étaient destinés en premier lieu aux Blancs.
La rébellion des Boxers en 1900 avait beaucoup contribué à répandre l'idée de se protéger contre un péril jaune. De nombreuses rumeurs se sont alors répandues selon laquelle des exactions avaient été commises par les Boxers contre les Occidentaux. Cette situation avait alors attisé la haine raciale latente qu'éprouvaient déjà les Occidentaux.
Péril japonais
Si le péril jaune concernait auparavant la crainte de la montée en puissance de la Chine avec ses quatre cent millions d'habitants à l'époque, cette inquiétude se porta ensuite sur le Japon. En 1905 en effet, les Japonais avaient attaqué la Russie et avaient gagné la bataille. C'était la première fois dans les temps modernes qu'un pays asiatique avait pris le dessus sur une nation occidentale. Le Japon représentait alors ce péril jaune.
Vers la fin du XIXe siècle, il y eu une période durant laquelle les Blancs craignaient que les Chinois ou les peuples venant d'Asie ne les surpassent et...
chine.in
Comme quoi les craintes du present n'ont rien a envier a celles du passe , c'etait deja une preoccupation en 1870 - 1895 -1897 >>> !