Pour son secrétaire général, la proximité entre la Russie et la Chine crée de « nouveaux dangers » pour l’Otan
8 juin 2021
Par le passé, la Russie et la Chine ont souvent été à couteaux tirés, ce qui a parfois dégénéré en conflit armé, comme en mars 1969, quand des gardes-frontières soviétiques tombèrent dans une embuscade tendue par des soldats de l’Armée populaire de libération [APL], au niveau de l’île Damanski [ou Zhenbao en mandarin]. Après des mois de tensions et de combats, l’affaire se termina par un cessez-le-feu entré en vigueur le 11 septembre de la même année… puis par un traité signé en 1991, après la chute de l’Union soviétique.
Extrait : Au regard de cet épisode, la Russie devrait-elle encore se méfier des appétits de son voisin chinois? C’est ce que supposent certaines analyses, comme par exemple celle publiée en 2013 par « La Jaune et la Rouge », la revue des anciens élèves de l’École polytechnique. Soulignant le dépeuplement continu de la Sibérie, région par ailleurs riche en matières premières, il y était expliqué que la Russie aurait « du mal à résister à l’expansion chinoise ».
Et de rappeler qu’après la guerre de l’opium, au XIXe siécle, les « Russes profitèrent des difficultés de la Chine pour imposer à Aïgoun puis à Pékin les ‘traités inégaux’ et la frontière de l’Amour- Oussouri. » De quoi alimenter un certain ressentiment à l’égard de Moscou…
Cependant, une telle lecture a été contredite par Chris Miller, un universitaire américain, dans les colonnes de Foreign Policy. « Or rien ne permet d’affirmer qu’un grand nombre d’immigrés chinois serait bel et bien sur le point d’affluer en Russie. Par ailleurs, un tel exode serait quelque peu surprenant, car les salaires sont souvent plus élevés sur le territoire chinois », a-t-il écrit en mars 2019.
Et d’ajouter : « Il en va de même pour l’analyse selon laquelle l’appétit vorace de Chine en matière de ressources naturelles pourrait compliquer sa relation avec sa riche voisine –et l’inviter à grignoter le territoire russe pour garantir son accès aux ressources. Or la Chine peut déjà acquérir les richesses minérales de la Russie à des prix avantageux. En échange, la Russie accède à l’un des marchés les plus importants […] au monde. Pour quelle raison voudraient-ils modifier cet arrangement? »
En outre, si leurs intérêts peuvent être contradictoires, la Russie et la Chine partagent les mêmes priorités, dont la stabilité politique intérieure et la concurrence avec les États-Unis. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus; c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », a relevé Chris Miller, avant d’estimer que le rapprochement entre Moscou et Pékin ne pourrait que durer.
Par le passé, la Russie et la Chine ont souvent été à couteaux tirés, ce qui a parfois dégénéré en conflit armé, comme en mars 1969, quand des
www.opex360.com
Nul besoin d'avoir fait Saint Cyr ou West point pour anticiper !
Ce n'est pas la bonne rubrique mais vu que le sujet est aborde page 1 de ce fil !