Relations et négo USA / Chine sous Trump

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Mathieu
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Ce qui m'a interpelle c'est quand l'Europe a dit qu'en cas de tarifs a 20% elle n'excluait pas la levee de la propriete intellectuelle sur les produits tech americains. C'est dit noir sur blanc dans l'article ci-dessous. Mais dans la pratique, je ne sais pas ce que ca veut dire. Ils veulent cloner Google?

C'est par exemple autoriser des sociétés européennes à copier des produits américains, sans se soucier des protections de brevets ou royalties à verser... Cloner Google n'est pas réaliste, mais copier des médicaments est très faisable, et plutôt lucratif !

Sur le papier, c'est très bien, mais en pratique, il faut une majorité qualifiée et un processus long de 6 mois pour les mettre en place, là où Trump peut penser à une mesure le matin en se rasant, signer le décret à midi, pour une application à minuit. On ne joue pas dans la même catégorie ... :siffle:
 
La reaction de la Chine est bizarre. Au lieu de laisser passer l'orage et d'attendre que les tarifs laminent les consomateurs americains, Xi et sa clique sont immediatement rentres en mode panique. Replique sur les droits de douane, visites des pays de la zone SEA, et maintenant exortation des europeens a faire bloc face a Trump. Bref ca ne respire pas la serenite...

Ils auraient mieux fait de la jouer zen et d'attendre que Trump se prenne tout seul les pieds dans le tapis. Ca n'a pas ete bien long. Apres 3 jours, les tarifs ont ete mis sur pause. Sauf pour la Chine qui a sur-reagit.

Bref, ca sent la febrilite du cote de Pekin. Vraiment mal joue sur ce coup la.
 
Plutot que d'affronter Trump de facon frontale, il faut laisser les americains s'en charger. Tu vas voir que dans 3 mois, quand les prix auront flambe dans les magasins, ca va raler fort outre Atlantique et Trump sera bien oblige de changer son fusil d'epaule.

Ca c'est l'approche inteligente. Pas ruer dans les brancards comme les chinois l'ont fait. Surtout qu'ils sont mal places pour se plaindre avec le surplus commercial qu'ils ont avec les US.
 
Plutot que d'affronter Trump de facon frontale, il faut laisser les americains s'en charger. Tu vas voir que dans 3 mois, quand les prix auront flambe dans les magasins, ca va raler fort outre Atlantique et Trump sera bien oblige de changer son fusil d'epaule.

Ca c'est l'approche inteligente. Pas ruer dans les brancards comme les chinois l'ont fait. Surtout qu'ils sont mal places pour se plaindre avec le surplus commercial qu'ils ont avec les US.
S'ils n'avaient pas réagi, tu aurais été le premier à dire : ils se sont aplatis devant Trump ... :langue:

Et réagir va aussi impacter l'Américain moyen : moins d'exportations vers la Chine = moins d'emplois aux US (et pour les produits qu'ils importent tout de même, cela fait un peu de rentrées d'argent pour financer les aides aux secteurs trop touchés par les mesures américaines ...)
 
Le plan tarifaire de Trump : Un instrument contondant dans une guerre commerciale mondiale de plus en plus vive Imran Khalid is a geostrategic analyst and columnist on international affairs. His work has been widely published by prestigious international news organizations and publications.

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11 avril 2025

Le nationalisme économique agressif de Trump pourrait bien accélérer la montée en puissance du monde multipolaire qu'il cherche à supprimer.

Extrait Dans une nouvelle manœuvre audacieuse qui le caractérise, Donald Trump a intensifié sa confrontation économique avec Pékin, en annonçant des droits de douane sans précédent de 125 % sur les importations chinoises, tout en accordant un sursis tarifaire de 90 jours à tous les autres grands pays commerçants. Loin d'être une stratégie économique calculée, cette décision semble taillée sur mesure pour la campagne électorale, une tentative de montrer sa fermeté à l'égard de la Chine tout en apaisant les alliés et les partenaires qu'il avait contrariés le 2 avril.

Mais derrière cette performance se cache un pari dangereux. La décision de Trump d'isoler sélectivement la Chine est plus qu'un coup tactique. Il s'agit d'une provocation visant à coincer économiquement Pékin tout en remodelant l'ordre commercial mondial autour d'un centre de gravité américain égocentrique. Le problème ? Cette approche est à courte vue, économiquement risquée et géopolitiquement contre-productive.

Pékin considère ces droits de douane non seulement comme une pression économique, mais aussi comme une coercition stratégique. En réponse, la Chine a déjà imposé des droits de rétorsion sur les importations américaines, mais ce n'est probablement qu'un début. Il faut s'attendre à une réaction à deux niveaux de la part de la Chine : des contre-mesures à court terme visant à limiter les dégâts immédiats et des changements systémiques à long terme destinés à réduire la vulnérabilité face à la puissance économique américaine. À court terme, la Chine ciblera les principales exportations américaines, en particulier les produits agricoles et les composants manufacturés de grande valeur provenant d'États politiquement sensibles. Elle redoublera également d'efforts pour courtiser les pays mêmes que Trump a temporairement exemptés de droits de douane, en élargissant les accords bilatéraux de commerce et d'investissement afin de créer une zone tampon contre l'hostilité de Washington.

À plus long terme, Pékin devrait accélérer sa campagne de "désaméricanisation" de ses dépendances économiques. Il s'agit notamment d'accélérer l'innovation nationale, de renforcer les accords commerciaux régionaux tels que le Partenariat économique régional global (RCEP) et d'approfondir l'engagement avec le bloc des BRICS pour construire un écosystème économique alternatif qui ne soit pas tributaire des politiques américaines ou du dollar. Le véritable enjeu pour Pékin est de se positionner non pas comme l'adversaire, mais comme la force stabilisatrice du commerce mondial.

La prochaine étape pour M. Trump consistera probablement à poursuivre l'escalade jusqu'à ce qu'il parvienne à un "accord" théâtral ou à une impasse qu'il pourra présenter comme une victoire politique. Dans le passé, ce schéma impliquait des tarifs douaniers punitifs, des menaces grandiloquentes, puis un pivot soudain vers des négociations où même les concessions mineures de l'autre partie sont saluées comme des triomphes de la diplomatie de "l'art de l'accord". Si l'on se fie à l'histoire, M. Trump pourrait chercher à obtenir des gains symboliques de la part d'entreprises américaines qui délocalisent leurs chaînes d'approvisionnement ou d'alliés qui s'engagent à réduire les importations en provenance de Chine. Il ne se concentrera pas sur les réformes structurelles ou sur un rééquilibrage significatif du commerce, mais sur les messages politiques, se présentant comme le seul à vouloir faire face à la "menace chinoise".

Toutefois, cette approche ne fera que déstabiliser davantage le système commercial fondé sur des règles que les États-Unis ont contribué à construire, poussant davantage de pays à adopter des stratégies de couverture et à former des blocs régionaux. La pause tarifaire sélective de Trump ouvre une fenêtre stratégique pour des pays comme l'UE, le Mexique, le Brésil et l'Inde. Ces pays ne sont pas de simples spectateurs. Ce sont des acteurs cruciaux qui façonneront les contours de ce réalignement commercial en gestation.


L'Union européenne devrait faire preuve de prudence. Bien que les dirigeants européens se méfient des prouesses technologiques croissantes de la Chine, ils se méfient également du leadership impulsif de Trump. Bruxelles pourrait profiter de ce moment pour renforcer son autonomie stratégique, en équilibrant les liens commerciaux avec la Chine tout en renforçant son engagement envers les institutions multilatérales que Trump a mises en déroute

limiter l'unilatéralisme américain.

Le Mexique, l'un des plus grands bénéficiaires des tendances à la délocalisation, tirera probablement parti de la querelle entre les États-Unis et la Chine en élargissant son rôle dans les chaînes d'approvisionnement américaines. Toutefois, les dirigeants mexicains seront prudents, reconnaissant que la dépendance à l'égard d'un partenaire commercial américain volatile comporte ses propres risques. Le pays pourrait chercher à renforcer ses liens commerciaux avec la Chine et l'UE afin de se prémunir contre le futur protectionnisme américain. Le Brésil, sous la présidence de Lula, a manifesté son ambition de jouer un rôle plus important dans le réalignement commercial mondial. Avec des exportations agricoles importantes vers la Chine et des relations croissantes avec les économies des BRICS, le Brésil pourrait devenir un État pivot dans l'ordre commercial mondial, désireux d'engager le dialogue avec Washington et Pékin, mais ne souhaitant pas prendre parti à moins que les avantages économiques ne soient écrasants.

L'Inde, souvent considérée comme le contrepoids naturel de la Chine en Asie, se trouve aujourd'hui dans une position délicate. Bien qu'elle partage les inquiétudes des États-Unis concernant la montée en puissance de la Chine, il est peu probable qu'elle suive Trump dans une guerre commerciale totale. L'Inde poursuit ses propres objectifs en matière d'industrialisation et d'économie numérique, et pourrait profiter de cette occasion pour accroître ses exportations vers la Chine et les États-Unis, tout en renforçant la coopération Sud-Sud par le biais de ses propres accords commerciaux bilatéraux et régionaux.

La nouvelle guerre tarifaire de Trump ne fait pas que raviver les tensions entre les États-Unis et la Chine. Elle accélère la fragmentation de l'ordre économique mondial. Alors que les pays manœuvrent entre deux superpuissances de plus en plus antagonistes, les lignes autrefois claires de l'alignement économique s'estompent. Pour les économies en développement, cela signifie plus de choix, mais aussi plus de pression. Le monde est en train de dériver vers un système bifurqué, l'un dirigé par les États-Unis et l'autre centré sur la Chine, chacun avec ses propres règles commerciales, ses normes technologiques et ses systèmes financiers.

L'approche de M. Trump, fondée sur les griefs et la pensée à somme nulle, menace de faire s'effondrer la fragile architecture de la mondialisation. Les tarifs douaniers de Trump ne sont pas un outil de négociation astucieux. Ce sont les premiers coups de feu d'une compétition géopolitique plus large où le commerce, la technologie et l'idéologie s'entrecroisent.

La Chine ne cédera pas, elle se rééquilibrera. Et le reste du monde, loin de s'aligner, tracera sa propre voie, en recherchant la flexibilité, la résilience et un certain degré d'autonomie stratégique. Le nationalisme économique agressif de Trump pourrait bien accélérer la montée en puissance du monde multipolaire qu'il cherche à supprimer. Ce faisant, il risque d'isoler les États-Unis d'un système commercial mondial qui est de plus en plus prêt à aller de l'avant sans eux.


 
Dernière édition:
Si le gouvernement chinois avait develope la consomation interieure en renforcant l'etat providence par exemple, au lieu de tout miser sur les exportations, il ne se trouverait pas dans la situation actuelle. Mais bon, c'est plus prestigieux de construire des "routes de la soie" et des gratte ciel clinquants que de construire des hopitaux et des maisons de retraite.
 
Trois pas en avant, un pas en arrière…

Ouais. Et demain ca va etre les teles, les cafetieres, les autocuiseurs. Apres-demain ca va etre les jouets, les scooters electriques, les montres. Pauvre amerique. Elle fait peine avoir...
 
Hm je trouve la Chine bien accomodante avec les US. Je ne vois pas pourquoi les US choisiraient de taxer tel ou tel produit selon leurs bons desirs. Si j'etais la Chine, j'imposerais des taxes a l'export de 145% sur les smartphones et le ordis et je dirais a Trump qeu c'est pas a la carte. Soit il suspend les droits de douanes sur tous les produits, soit il se prend 145% de taxes d'une facon ou d'une autre.

Bref, la technique de l'arroseur, arrose.
 

Droits de douane : Donald Trump décide d’exempter les smartphones et les ordinateurs​

Le locataire de la Maison-Blanche a lancé une guerre commerciale avec de nombreux pays et en particulier la Chine, dont les marchandises destinées au marché américain sont taxées à hauteur de 145 %.
Hm je trouve la Chine bien accomodante avec les US. Je ne vois pas pourquoi les US choisiraient de taxer tel ou tel produit selon leurs bons desirs. Si j'etais la Chine, j'imposerais des taxes a l'export de 145% sur les smartphones et le ordis et je dirais a Trump qeu c'est pas a la carte. Soit il suspend les droits de douanes sur tous les produits, soit il se prend 145% de taxes d'une facon ou d'une autre.

Bref, la technique de l'arroseur, arrose.

« L’industrie américaine aurait été ramenée dix ans en arrière » : pourquoi Washington a exempté la tech de surtaxes


Extrait article abpnnes : Sous la pression des entreprises et des consommateurs, les États-Unis ont infléchi leur position en exemptant smartphones, ordinateurs et autres produits électroniques des récentes surtaxes douanières.

 

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Dernière édition:

Je possède maintenant un stock dans la bourse, une entreprise chinoise qui fabrique du matériel médical, l'héparine, et beaucoup de ses commandes viennent des États-Unis. Mais en raison des tarifs de Trump, certains patients atteints de maladies hématopoïétiques aux États-Unis ne peuvent pas utiliser les excellents produits de cette entreprise, et les prix de cette entreprise sont abordables pour les patients. Il est possible que ces patients soient confrontés à des problèmes de vie ou de mort.
 
Scénarios chinois pour affronter les États-Unis dans la guerre commerciale by Dr.Nadia Helmy Associate Professor of Political Science, Faculty of Politics and Economics / Beni Suef University- Egypt. An Expert in Chinese Politics, Sino-Israeli relationships, and Asian affairs- Visiting Senior Researcher at the Centre for Middle Eastern Studies (CMES)/ Lund University, Sweden- Director of the South and East Asia Studies Unit

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15 avril 2025

La Chine prendra les mesures nécessaires pour relever les défis extérieurs à la lumière de l'escalade de la guerre commerciale avec les États-Unis.

Analyse :
Le Bureau de la Commission des tarifs douaniers du Conseil d'État chinois a officiellement annoncé l'escalade de la guerre commerciale entre Washington et Pékin à la suite de l'annonce par la Maison Blanche d'un décret présidentiel modifié portant de 34 % à 84 % les droits de douane que Washington imposera sur les importations en provenance de Pékin, en plus des 20 % déjà imposés. Les droits de douane totaux ont ensuite été portés à environ 104 % à compter du mercredi 23 avril 2025. Le ministère chinois du Commerce a réagi en déclarant que les défis auxquels Pékin est confronté de la part de l'administration Trump augmentent de manière significative, tout en soulignant que la Chine prendra les mesures nécessaires pour faire face aux défis extérieurs à la lumière de l'escalade de la guerre tarifaire commerciale avec les États-Unis.


La Banque populaire de Chine a également confirmé qu'elle n'autoriserait pas de fortes baisses de la valeur du yuan chinois par rapport au dollar américain et qu'elle avait demandé aux principales banques d'État chinoises de réduire leurs achats de dollars américains, ce qui aurait un impact négatif sur la valeur de la monnaie américaine et sur ses transactions en Chine et dans le monde entier. Le gouvernement chinois a souligné qu'il disposait encore d'importantes capacités de manœuvre financière et monétaire pour sauver son économie de tout dommage causé par les États-Unis. Ici, nous constatons que la Chine dispose d'un large éventail d'outils pour répondre à ces politiques américaines, comme déprécier davantage le yuan ou imposer des restrictions aux entreprises américaines en Chine, ce qui s'est déjà produit depuis le début de la nouvelle administration Trump. La réponse de la Chine à ces politiques et décisions américaines consiste à mettre en garde ses citoyens contre les voyages aux États-Unis pour le tourisme, le travail ou les études.

Cela priverait le Trésor américain de millions de dollars par an, étant donné le grand nombre de touristes chinois qui visitent les États-Unis. En outre, les étudiants chinois qui étudient dans les universités américaines constituent l'un des groupes d'étudiants les plus importants, contribuant de manière significative à l'économie américaine et au revenu national par le biais de l'investissement dans l'éducation.

Dans le même temps, plusieurs dirigeants du Parti communiste chinois ont exprimé leur confiance absolue dans l'incapacité de l'administration Trump à poursuivre ces mesures. Cela s'explique par le fait que Trump a besoin de la Chine pour arrêter le flux de fentanyl du Mexique vers les États-Unis, que l'administration américaine souhaite l'aide de la Chine pour mettre fin à la guerre de la Russie contre l'Ukraine et que Trump ne veut pas prendre la responsabilité de fermer l'application chinoise TikTok aux États-Unis en raison des objections de vastes secteurs de l'opinion publique américaine et d'entreprises technologiques.

La Chine mise sur l'incapacité de l'administration Trump à résister à cette guerre commerciale, d'autant plus que les deux pays sont économiquement imbriqués à bien des égards. Les investissements bilatéraux sont massifs et les échanges numériques et flux de données importants entre les deux parties, ce qui rend difficile la manipulation économique et commerciale de Pékin par les États-Unis. La réponse immédiate de la Chine à la première série de droits de douane de Trump a été d'imposer des droits de douane similaires sur certaines importations américaines et des restrictions sur l'exportation de terres rares. Pékin a également ouvert officiellement une enquête antitrust sur les entreprises américaines qui investissent en Chine, y compris Google.

La réponse de la Chine à Washington a été ferme, annonçant l'imposition de contre-tarifs, tandis que le gouvernement chinois s'est déclaré prêt à supporter de graves conséquences en prenant des mesures plus strictes, telles que l'autorisation officielle de la dépréciation du yuan, ou renminbi, ce qui a augmenté l'attrait des exportations chinoises. Les entreprises chinoises liées à l'État ont également commencé à acheter des actions, dans ce qui semble être une démarche visant à maintenir la stabilité du marché chinois face à toute pression, tout changement ou tout défi posés par les pressions commerciales américaines.


On s'attend également à ce que la Chine exerce une pression maximale sur les entreprises américaines en Chine pour les forcer à quitter le pays ou à faire pression sur leurs dirigeants à Washington pour qu'ils mettent fin à leur guerre commerciale avec la Chine. La Chine a déjà commencé à prendre des mesures draconiennes contre Tesla, la société de véhicules électriques appartenant à l'homme d'affaires américain Elon Musk. Tesla a réalisé d'importants investissements en Chine et est vulnérable aux représailles de Pékin, d'autant plus que l'entreprise américaine réalise environ un cinquième de ses activités en Chine. La Chine exploitera cette situation de manière agressive au cours de la période à venir.

Les attentes et les scénarios les plus importants concernant la réponse de la Chine à ces politiques, décisions et mesures commerciales américaines sont que la Chine poursuivra plusieurs options disponibles pour répondre en nature à l'administration américaine. Ces options comprennent la possibilité pour la Chine d'envisager une réduction des taux d'intérêt, d'aider les gouvernements locaux des exportateurs en difficulté à trouver de nouvelles sources d'approvisionnement au niveau national et sur les marchés non américains, et la possibilité pour la Chine de réduire les droits de douane sur le reste du monde, ouvrant ainsi davantage l'économie et le commerce mondiaux à la Chine face à Washington et au marché américain.

Pékin a également imposé des restrictions à 18 entreprises américaines qui traitaient avec la Chine, la plupart dans l'industrie de la défense, en réponse à des mesures américaines similaires après que le président Trump se soit engagé à augmenter les droits de douane sur les importations en provenance de Chine de 104 % à 125 %. De son côté, la Chine a également annoncé officiellement des restrictions sur certains matériaux, en particulier les terres rares, qui sont importantes pour la fabrication de produits de haute technologie et de voitures électriques aux États-Unis. Les États-Unis importent de Chine 80 % de leurs besoins en minéraux.


De nombreuses réactions chinoises potentielles à ces décisions américaines sont attendues, telles que la possibilité de suspendre toutes les formes de coopération chinoise avec Washington concernant la drogue du fentanyl et une interdiction chinoise des importations de volaille américaine et d'autres produits agricoles, tels que le soja et le sorgho, qui proviennent principalement des États-Unis.

Le gouvernement chinois, représenté par son ministère du commerce extérieur, a également annoncé que Pékin devait étudier sa volonté, dans la période à venir, de voir l'économie chinoise complètement découplée de l'économie américaine, une idée qui bénéficie actuellement d'un soutien croissant dans la capitale chinoise, Pékin. Le gouvernement chinois fait également le pari que de nombreux pays contrariés par les nouveaux tarifs douaniers américains commenceront à s'allier avec la Chine contre les États-Unis et que Pékin, avec son énorme marché, représente une bonne alternative.

La Chine parie également sur un exode massif des partenaires commerciaux américains vers la Chine. La Chine affirme également que l'augmentation des droits de douane signifierait une hausse significative des taxes pour les consommateurs américains et des délais d'expédition plus longs, ce qui serait en faveur de la Chine, compte tenu de la pression exercée par l'opinion publique américaine sur son administration pour qu'elle relâche sa pression sur les produits chinois.

Le scénario le plus optimiste à cet égard serait peut-être que les États-Unis et la Chine aient des entretiens privés. Il convient de noter que le président "Trump" ne s'est pas entretenu avec son homologue chinois, le président "Xi Jinping", depuis son retour à la Maison Blanche, bien que Pékin ait exprimé à plusieurs reprises sa volonté de s'entretenir avec les États-Unis. Si cela devait se produire, cela permettrait d'alléger la pression sur les deux parties et peut-être de trouver une issue à la guerre commerciale mutuelle.


Toutes les analyses et autres expectatives ,sont bonnes a prendre en consideration ... :)
 


 

Guerre commerciale, Taïwan : l’empire chinois contre-attaque • FRANCE 24



C’est un peu l’histoire de l’arroseur arrosé. Avec son offensive douanière, Donald Trump entendait "punir" Pékin pour son excédent commercial record avec Washington. Au final, c’est la Chine qui, en apparaissant comme la plus respectueuse des règles du commerce, semble en mesure de tirer les bénéfices de cette situation. Qu’il s’agisse de cette guerre des taxes ou des dernières manœuvres au large de Taiwan, la Chine ne s’en laisse pas compter. Jusqu’où ira sa réaction face à Donald Trump ?
 
La reaction de la Chine est bizarre.

Ils auraient mieux fait de la jouer zen et d'attendre que Trump se prenne tout seul les pieds dans le tapis.
Plutot que d'affronter Trump de facon frontale, il faut laisser les americains s'en charger.

Ca c'est l'approche inteligente. Pas ruer dans les brancards comme les chinois l'ont fait. Surtout qu'ils sont mal places pour se plaindre avec le surplus commercial qu'ils ont avec les US.
Hm je trouve la Chine bien accomodante avec les US. Je ne vois pas pourquoi les US choisiraient de taxer tel ou tel produit selon leurs bons desirs. Si j'etais la Chine, j'imposerais des taxes a l'export de 145% sur les smartphones et le ordis et je dirais a Trump qeu c'est pas a la carte. Soit il suspend les droits de douanes sur tous les produits, soit il se prend 145% de taxes d'une facon ou d'une autre.

Bref, la technique de l'arroseur, arrose.
T'es un sacré... numéro