Et si on changait un peu???
toujours flexible pour boire un coup!
Et si on changait un peu???
merci à tous les 2, ça me touche beaucoup, vraiment.
D'ailleurs, je voulais rajouter un truc: un GRAND MERCI à tous sur BJC, très sincèrement.
J'ai mis 18 mois à vraiment "découvrir" le forum, mais je suis devenu accro: ça a été un plaisir de vous lire, de débattre et de ferrailler avec certains d'entre vous, sans compter tout ce que j'ai appris ici sur la Chine. Vos connaissances et vos expériences du pays m'ont permis de découvrir, certes par procuration, bcp de choses que je n'ai pas pu découvrir par moi même.
Merci à tous ceux avec lesquels j'ai passé le plus clair de mon temps à être d'accord (sans les citer tous: Orang, ChrisHK, Rugbygirl, Lyka, Dui, Tyller (je sais qu'aujourd'hui n'a pas été un grand jour dans les relations Dui/Tyller, but get over it), Lil00, et j'en oublie plein, désolé), et merci aussi à ceux avec qui j'ai ferraillé dur-dur, en commençant bien sur par mon ennemi préféré: WDW (si tu savais quel bonheur ça va être pour moi de pouvoir à nouveau tenir un vrai exemplaire du "Monde" chaque soir en rentrant du boulot).
J'ai pu, grâce à vous, occuper mes heures perdues en m'instruisant, m'énervant ou en me marrant derrière mon clavier.
thanx
ouah, tu veux dire, aller en...ville?
Ma semaine est très busy question avec le déménagement, mais vendredi soir je suis dispo je pense
On échange nos place ? moi j'ai vécu/bosse pendant 6 mois a Tokyo (il y a une dizaine d'annee aussi) et j'aurais vraiment aime pouvoir y rester.
Bon, je m'aperçois que, à la différence des autres intervenants, j'ai oublié de préciser dans quelles circonstances je suis arrivé en Chine. Allons y donc:
Contrairement à la plupart d'entre vous, ma venue en Chine n'a pas été un choix mais plutôt une concession. J'étais bien dans mon boulot en France et la vie était plutôt belle pour nous, mais la boîte de ma femme lui a fait une proposition à Shanghai qui était vraiment une super opportunité. J'ai été long à convaincre parce-que la perspective d'être un "trailing spouse" ne m'enchantait guère, et puis parce-que, soyons franc, la Chine figurait vraiment tout en bas de la liste des pays qui m'attiraient (ça aurait été le Japon, je signais dans la minute). Après 6 mois de tergiversations j'ai finalement accepté, sachant que je faisais ça dans des conditions très confortables d'un point de vue professionnel: je suis fonctionnaire et je retrouve mon boulot bien au chaud à mon retour en France (je suis donc un gros planqué par rapport à la plupart d'entre vous). Nous avons donc débarqué tous les 4 dans notre bulle d'expat (à Pudong-Jinqiao), choisie en raison de la proximité du boulot de ma femme et, surtout, du LFS.
Bon, je ne vais pas en faire un roman, mais pour ceux qui seraient éventuellement intéressés par le récit d'un pauvre-petit-mari-riche-en-Chine, voici quelques lignes supplémentaires:
Après quelques semaines où j'ai fait quelques efforts d'adaptation (cours de chinois, visites de découvertes en ville, etc...) je suis rapidement devenu assez amorphe. En gros, j'ai méchamment bloqué sur 4 points: 1) le fait d'habiter dans une dictature, 2) la pollution et l'hygiène, 3) la vie d'expat et ses us et coutumes étranges, notamment du point de vue des rôles hommes/femmes ramenés aux années 50, et 4) le vide intergalactique de la vie de trailing spouse ("so, what are you doing in China?", "nothing, I followed my wife", "oh..., I see"... fin de la conversation). Encore une fois, je sais qu'il ne tenait qu'à moi de me secouer un peu et de profiter des opportunités (je sais bien qu'il y en a) liées à notre présence ici, mais non. J'ai de plus la chance que ma femme a été super-compréhensive depuis Day-one: elle n'est jamais tombée dans la facilité (pour sa carrière) de rentrer tard du boulot le soir, ou de passer le week-end à faire du sport ou de se défausser de son rôle de mère: bien au contraire, elle a été plus que formidable.
Mais rien n'y a fait, j'ai préféré me laisser aller et tomber dans une déprime cotonneuse. J'ai laissé tomber les cours de mandarin, l'exploration de Shanghai (j'ai du franchir le Hangpu 1 fois par mois en moyenne sur ces 2 ans) et je me suis vite mis à compter les jours qui me restaient à "tenir" (avec toute l'ironie perverse de ce terme quand on l'écrit depuis un appart tout confort de 200m**2, dont le salon est plus grand que notre appart' parisien en entier!).
Donc voilà, nous rentrons un an plus tôt, et je réalise bien que cette décision est très égoiste, car les 3 autres membres de notre famille se sont, eux, plus ici...
Ouais enfin, comme souvent a pareil époque, certains partent, d autres arrivent... La vie quoi.Ouais en fait on va finir par pouvoir faire un forum "aurevoirchine" tant cela semble être l’hécatombe.
merci pour ton super témoignage. Mais tu me surestimes beaucoup en disant que tu te retrouves dans mon récit: toi tu as pris des risques en venant ici, et tu en prends en repartant; alors que moi j'ai tout fait dans un confort assez absolu, sans prendre quasi aucun risque. Tu as de plus beaucoup voyagé en Chine, ce que j'ai très peu fait.Décidément Phitheb, je me reconnais énormément dans ton expérience...
J'ai aussi débarqué en Chine sans trop le vouloir, parce qu'il fallait que quelqu'un vienne s'occuper d'un membre de ma belle-famille résidant en Chine et impliqué dans un grave accident de la route...
On est donc venus ici non seulement pour reprendre son business de sourcing le temps que sa situation se débloque, mais aussi pour gérer les problèmes médicaux, judiciaires et tout le bordel.
On était peinards en Bolivie, le grand air, je venais d'obtenir un poste de prof de graphisme à l’université à La Paz, à la cool quoi...
Mais fallait que quelqu'un vienne en Chine (à Yiwu en plus...) pour gérer la crise et le business familial, et comme on est gentils, on a dit banco.
Vu que le sens du business est plus du coté de la famille de ma femme, c'est elle qui a pris les rênes et s'est motivée pour qu'on prenne des cours de mandarin (on a suivi lesdits cours durant deux semaines...), et moi j'ai fait semblant de m’intéresser à l'import/export...
En cinq ans, on a fini par s'adapter, mais jamais vraiment à s’intégrer dans un milieu expats/chinois qui ne causent que d’eux-mêmes et de leurs business respectifs, et où la suspicion et la crainte de se faire piquer un client interdit toute notion de confiance.
J'ai fini par craquer et lâcher l'affaire au niveau du boulot, je suis une bille en business et envoyer des containers remplis de merdes en plastique en Amérique Du Sud (niveau normes et qualité, ça va ils sont pas trop regardants tant que c'est pas cher...), c’était tellement pas moi, ni mes convictions, ni mes aspirations...
Dans un sens j'ai un peu laissé ma femme se démerder, quitte à lui faire comprendre que moi je voulais pas venir, ou en tout cas pas pour aussi longtemps, je suis pas fier oui.
J'ai repris mon taf de designer produit/graphiste, pour finalement me faire embaucher par une usine chinoise et j'avoue m'y être bien amusé, même si le boss était un éternel insatisfait (plus t'en faisais, plus il en voulait...).
Nous avons beaucoup voyagé dans le pays, Beijing, Qingdao, Yunnan, Hong Kong, Xian, Hainan et profité de notre vie ici pour découvrir la Thaïlande, la Malaisie, Singapour.
On s'est fait des potes, des vrais, qui se comptent sur les doigts d'une main, on a découvert un pays qui nous dégoute autant qu'il nous fascine (nous on était plutôt attirés par le Japon en fait...), et notre fille peut se vanter d’être désormais trilingue avec en plus de solides bases en Chinois.
Mais cet été c'est fini, on met les voiles définitivement, non sans appréhender le retour en France (contrairement à Phitheb, je dois en passer par les éprouvantes recherches d'emplois...)
Ce ne fut pas une expérience totalement négative loin de là, mais on appréhende un pays différemment selon que l'on y vient par envie, ou par nécessité.
En l'occurrence je ne renie pas du tout cette vie chinoise, je regrette juste qu'on ait découvert la Chine dans ce contexte-là et sous un angle pas joyeux du tout.
...Ouh putain c'est du "Bas les Masques" ce soir, navré...
Pour clore ma petite tranche de vie, je vous joins un aperçu d'une journée de taf normale et banale dans un entrepôt à Yiwu (c'est pas encore fini... je trainasse pour cause de canicule), et mon aguicheuse recherche d'emploi...
@phitheb et autres forumeux sur le retour, dans l'éventualité où je me pose sur Paris cet été (Clermont-Ferrand est notre seconde option...), ce serait un plaisir de te/vous voir et d'échanger autour d'un verre (ou d'une raclette, ou d'un saucisson...).
QUOTE]
Ouais en fait on va finir par pouvoir faire un forum "aurevoirchine" tant cela semble être l’hécatombe.
je me permets de faire un up sur un des meilleurs thread de BJC...Bonjour à tous,
Petit sujet afin que nous puissions échanger un peu sur la difficulté que représente une expatriation vis à vis de votre famille en France. Je m'excuse si cela a déjà été fait avant..
Selon votre âge, votre famille proche (Parents, grands parents...) est plus ou moins vieillissante et gérer cela à distance n'est pas toujours une partie de plaisir.
Voici quelques questions pour orienter un peu la discussion:
Comment votre famille vit votre décision de vivre en Chine?
Combien de fois par an revenez vous, a quelle période?
Quelles sont les sacrifices les plus difficiles selon vous, et quelle est votre philosophie afin de faire passer la pilule un peu plus facilement?
Envisagez vous de laisser tomber et de revenir en France?
Personnellement, j'ai 27 ans, je suis parrain d'une petite fille qui est née bien loin de moi. je n'ai pu la voir qu'a ses 2 mois, et ce pour quelques semaines. Mes grands parents sont en fin de vie, mes parents sont de plus en plus faibles psychologiquement et physiquement, c'est donc pour moi vraiment douloureux. J'ai du mal à accepter le fait que je manque l'un après l'autre chaque étape importante de leur vie.
Si j'ai du repartir, c'est surtout parce que trouver un travail décent en France pour assurer une vie correcte à mon épouse et moi meme n'était visiblement pas possible, apres 6 mois de recherche et étant jeune diplomé.
La grande chance que vous avons est de pouvoir effectuer des vidéos régulièrement.
Allons y, pleurons nous dessus