A première vue, on ne peut qu'être d'accord avec toi car on peut pas dire que ce soit glorieux si on dresse un bilan mais ça mérite d'être largement nuancé.Et pourtant la perte de contact avec le terrain est due à 2 choses :
Bref on passe notre vie à lancer des doubles injonctions contradictoires, il ne faut pas s'étonner que le résultat soit décevant...
- Les lois pour interdire le cumul des mandats qui fait que les politiques nationaux perdent leur ancrage local
- Le renouvèlement de la vie politique qui consiste a remplacer les professionnels de la politique visibles et connus de tous au parlement par des nouveaux venus issus de la société civile (le cas de la majorité des députés LREM) pour au final leur reprocher leur manque d'expérience des codes de l'assemblée et une moins bonne visibilité sur les territoires / parisianisé ...
Un élu local (conseiller municipal par exemple) peux toujours cumuler un mandat parlementaire, les territoires sont donc censés être encore représentés que ce soit à l'Assemblée où au Sénat dont c'est l'essence même.
Surtout, le déclin et la défiance envers notre démocratie n'est pas récent, la pompe ayant déjà été largement amorcée du temps des cumulards professionnels de la politique. Il faut donc chercher les raisons ailleurs.
De facto, le quinquennat a considérablement affaibli le contre-pouvoir parlementaire car il ne permet plus au peuple d'exprimer son mécontentement en cours de mandat. Cette échéance électorale obligeait l'exécutif à prêter une oreille plus attentive aux attentes du peuple et ses intérêts.
A partir de ce moment là, on a confié l'ensemble des pouvoirs sur une paire de main et vidé le parlement de sa substance qui fait office de simple greffier.
Le facteur RN au second tour lui induit que l'on confie la direction de notre pays et tous les pouvoirs par le biais d'un vote d'opposition et non d'adhésion. Ca ne peut pas marcher.
Sur la sphère privé/public, dans la pratique elle pose aussi la question du conflit d'intérêt et du pluralisme des idées alors qu'elle était censée répondre à un objectif inverse. Le va et vient entre la haute fonction publique et l'univers du CAC 40 et des banques est un réel problème pour notre pays comme pour l'UE.
A défaut de passer à une nouvelle constitution, il est plus que nécessaire de revoir en profondeur la notre.