Donc concrètement on a un président qui :
- est lucide sur le fait que l'Allemagne nous nique
- pense que le Frexit est pas la seule solution et qu'on peut réformer l'Europe en notre faveur
- a bien compris que donner trop de pouvoir au peuple (référendum) c'est pas digne d'un leader
- veut porter la France vers le haut
Et on a les éternels insatisfaits qui chialent que Macron écoute pas le peuple et qu'il nous entube et gnagnagna et gnagnagna.
Jusqu'à présent il me semble qu'il redore l'image de la France de manière assez spectaculaire.
Ah mais tu te trompes, je ne suis pas un insatisfait, au contraire on vit une époque passionnante, je suis en mode pop corn car les évènements arrivent plus ou moins comme attendus. En revanche, ce qui me parait étonnant ce que tu nous parles de changements a très long termes avec l'IA mais qu'en meme tu supportes un president qu'on a élu à contre courant de la tendance mondiale et qui dans 15 ans nous paraitra vraiment ringard lorsque l'UE aura cessé d'exister.
C'est sur le remède qu'on est pas d'accord. Tu penses qu'il faut jeter l'euro et l'Europe aux orties (pour ne pas dire jeter le bébé avec l'eau du bain), je pense qu'il vaut mieux les reformer, les adapter, corriger les erreurs ...
Bref, je pense qu'il vaut mieux aller de l'avant, ajuster le cap, s'adapter aux évolutions, plutôt que de vouloir tout casser et revenir à un utopique "c’était mieux avant".
Comme tout le monde tu n'auras pas le choix de revenir vers
l'utiopique "c'était mieux avant" la
réalité, les allemands ne voudrons jamais payer ad vitam aeternam et les pays du Sud auront toujours des difficultés à payer. Ça c'est s'adapter aux evolutions. D'ailleurs ça tombe bien, l'écrasante majorité des pays du monde a sa propre monnaie et n'a aucun projet d'une quelconque union monétaire (et aussi ne se pose pas la question tous les 2 ou 3 ans si leur monnaie continuera d'exister dans quelques années)...
Mais sinon, c'est très bon plan la kryptonite, ça pourrait être utile un jour
https://www.challenges.fr/monde/eur...lon-des-economistes-allemands-renommes_588860
Je ne trouve pas ça choquant du tout, bien au contraire.
Lorsque les circonstances changent, ou que les événements ne vont pas dans le sens anticipé, vaut-il mieux s'obstiner à appliquer coûte que coûte un programme (qui comme beaucoup de programmes est souvent obsolète 6 mois après sa rédaction), et uniquement ce programme, ou vaut-il mieux adapter son programme, infléchir sa politique, en fonction de l’évolution des événements?
Dans un monde où les circonstances, les contextes peuvent changer beaucoup et rapidement, je préfère un dirigeant qui a l'intelligence de s'adapter, même si cela ne parait pas très démocratique, plutôt qu'un dirigeant qui s’entête à appliquer un programme que les événements auraient rendus obsolète, et qui nous emmène démocratiquement droit dans le mur.
Tu n'as pas saisi le sens de ma remarque. Mon point n'était pas que ce n'était pas démocratique du point vu français, mais du
point de vu allemand. Ils viennent justement de voter et de monter une coalition gouvernementale qui n'est pas en ligne avec la vision macronienne de l'UE, et là on vient leur faire chantage. Ils vont penser quoi les allemands? Qu'aurait t on dit des espagnols si après les élections française ils étaient venu faire un chantage similaire sur le nouveau gouvernement français? En fait là, pour le coup Macron applique la méthode proposée par Mélanchon, à savoir de faire pression sur le gouvernement allemand. Et ça moi, en tant que français j'y suis opposé car ce n'est pas l'idée que je me fais des rapports de coopération qu'il devrait avoir entre lea deux pays. Et meme admettons que l'on arrive à faire tordre le bras des allemands, il nous faudra encore convaincre, les Hollandais, les Finlandais, etc .... d'aller dans la même direction... Et comme si cela ne nous suffisait pas, voilà qu'on se sent obligé de rappeler au gouvernement italien fraichement nommé
ce qu'il devrait faire... Et encore, on a pas encore parler des pays de l'Est qui n'ont aucunement envie de re-perdre des pants de souveraineté, etc, etc, ....
Je reprend ta phrase: ton dirigeant n'a pas l'intelligence de s'adapter, il s'entête dans un truc qui n'a apporté aucune preuve et dont les évènements nous emmènent droit dans le mur.
Si l'on applique ton critère, pour avoir un président "bien élu", il faut que dès le 1er tour les Français lui apportent un maximum de suffrages, et n'aient surtout pas l’idée saugrenue de manifester leurs divergences, d'exprimer leurs désaccords sur certains points en votant pour des petits candidats.
Pour un partisan d'un "petit candidat", qui déplore le peu de cas que l'on fait des petits candidats, le peu de visibilité qu'on leur offre, je trouve cela paradoxal.
Voltaire a écrit que "
La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire". J'avoue que j'ai mis un certain temps avant de la comprendre. Mais là, en voyant ton analyse sur l'engouement pour Macron 1er / 2nd tour, cette phrase prend tout son sens. Il semblerait que tu aies complètement oublié les contextes du 1er et du 2nd tour....
Déjà le 1er tour. Question: de quelle petit candidat les électeurs pouvaient-ils être tentés de voter Macron? Poutou? Arthaud? Asselineau? Dupont-Aignant? Lassalle? Cheminade? A mon sens, aucun tellement Macron était un candidat aux antipodes de chacun de ces candidats. C'est bien pour cela que si il y a un engouement à mesurer au tour de Macron, c'est au premier tour, et au premier tour seulement. Et ensuite on pourrait penser qu'il a au contraire récupéré des voix d'électeurs de "grands" candidats proches des idées libérales/européennes qui ont été dégoûté du comportement de leur poulain. Par exemple Fillon, dont les sorties des affaires dans la presse correspondaient parfaitement au timing de la campagne
Dans ce contexte, il a fait 18.2% du corps électoral, à l'exception certes de Chirac en 1995 et 2002, aucun président élu n'a fait moins bien au premier tour. Et surtout, c'est un décrochage très nette par rapport à 2012 (Hollande: 22.3% du corps électoral) et 2007 (Sarkozy: 25,7%). Donc je rejoins tout à fait @Resistons lorsqu'il dit que les résultats de Macron ne sont pas bons, et surtout pour en revenir au point d'origine,
ça parait très peu pour un gars qui soit disant faisait tant vendre qu'il faisait toutes les unes des journaux, magazines, etc....
Ensuite le 2nd tour. Te souviens-tu du contexte? Tous ceux qui disaient vouloir s'abstenir étaient ouvertement ostracisés et ceux qui déclarait voter LePen même de façon argumentée ont été catalogué comme collabo. Parce qu'il fallait faire barrage à Le Pen, pas d'autres explications. Et toi tu considères que c'est le bon moment pour mesurer l'engouement pour Macron?
Super l'engouement pour Macron, c'était palpable
(Mais bon, on comprend la panique il parait que
certains sondages annonçaient à la LREM à peine 55%/45%...) D'ailleurs, on ne t'a pas vu à ce moment avec tes points Godwin, je me trompe? Ce ne sont pourtant pas les occasions qui ont manquées: chaque mention de collabo, la visite de Macron à Ouradour sur Glane, au mémorial sur le Shoah et au Mémorial des Martyrs de la Déportation, rencontre avec l'ancien secrétaire de Jean Moulin, .... Alors même que c'était une fantastique ré-écriture de l'Histoire puisque les collabos -dont beaucoup venaient de la gauche comme Laval- justifiaient justement leurs actions pour intégrer la Nouvelle Europe d'Hitler (et
l'argumentaire de l'époque est incroyablement similaire à ce que l'on entend encore de nos jours ^^) et que Conseil National de la Résistance comportait l'ensemble des sensibilité politiques, y compris l'extreme droite ... Bref, malgré cette pression incroyable et injustifiée/injustifiable (qui a dit mouvance sectaire ?
), Macron n'a fait que 43.6% du corps électoral au second tour face à la paria de service.
Décidément, la contextualisation n'est pas ton point fort.
Quel critère utilises-tu pour affirmer que Macron est "le président le plus mal élu" ?
Car quand je regarde les résultats, je constate qu'il a obtenu 66,1 % des suffrages exprimés, ce qui le place en 2eme position, derrière Chirac 2002 avec 82,2 % (le "dernier étant VGE en 74 avec 50,8%)
Tu vas peut-être me dire, oui mais les votes blancs, les votes nuls ... là encore, il pointe à la 2eme place avec 58,5% des votants, toujours derrière Chirac 2002 avec 77,8 % (Hollande ferme la marche avec 48,6 %)
Mais il faut aussi tenir compte des abstentions ... effectivement, avec 43,6 % des inscrits, il "tombe" à la 5eme place, toujours derrière Chirac 2002, 62%, et De Gaulle (65) 45,3%, faisant quasiment jeu égal avec VGE, 43,8% et Mitterrand 43,8%, et c'est Pompidou qui se retrouve bon dernier avec 37,5%