Les relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud sont toujours très tendues deux jours après des tirs d'artillerie nord-coréens sur l'île sud-coréenne de Yongpyong qui ont fait quatre morts. Jeudi 25 novembre, la Corée du Sud a annoncé qu'elle allait
"nettement augmenter les forces armées, dont les troupes terrestres, dans les cinq îles de la mer Jaune" au nord-ouest de la Corée du Sud. De son côté, la Corée du Nord s'est déclarée prête à déclencher
"une deuxième et même une troisième salve d'attaques sans la moindre hésitation en cas de nouvelle provocation militaire inconsidérée de la part des bellicistes de Corée du Sud", en accusant encore une fois son voisin d'avoir ouvert les hostilités.
"La République populaire démocratique de Corée, qui fait grand cas de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne, est en train de faire preuve d'un contrôle de soi surhumain, mais les pièces d'artillerie de l'armée de la RPDC, qui défend la justice, restent prêtes à tirer", a indiqué mercredi soir le gouvernement nord-coréen, alors que le bombardement de mardi est le plus lourd subi par la Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.
Lien retiré
Un soldat nord-coréen patrouille le long de la rivère Yalu, qui marque la frontière entre les deux Corées.AFP/FREDERIC J. BROWN
Le chef de l'Etat sud-coréen,
Lien retiré, a présidé jeudi matin une réunion extraordinaire au cours de laquelle a été décidé un renforcement de la présence militaire dans cinq îles de mer Jaune. Mais Séoul a aussi exprimé l'intention d'engager un dialogue constructif avec la Chine pour qu'elle use de son influence auprès du régime nord-coréen. Un projet qui semble se heurter à un premier obstacle avec l'annonce du report de la visite du ministre des affaires étrangères chinois,
Lien retiré, qui était attendu cette semaine à Séoul. Aucune explication n'a été fournie à ce report.
Les Etats-Unis ont, pour leur part, déployé en mer Jaune, au large de la péninsule coréenne, une flotte emmenée par le porte-avions nucléaire
George-Washington pour des manœuvres navales conjointes avec la Corée du Sud. L'armée américaine souligne que ces manœuvres avaient été programmées avant les tirs d'artillerie nord-coréens, mais ce déploiement massif risque de susciter la colère de la Corée du Nord et de déplaire à la Chine.
D'après les médias sud-coréens, les tirs d'artillerie qui ont fait quatre morts, dont deux civils, mardi dans l'île de Yongpyong ont probablement été effectués sur ordre personnel du dirigeant nord-coréen
Lien retiré dans le but de renforcer la position de son fils et probable dauphin,
Lien retiré, au sein de l'armée.