En économie, on appelle cette théorie le malthusianisme. Une constante de l'histoire humaine, c'est que les malthusiens ont toujours eu tort.
L'histoire ne repasse pas les plats.
Contexte différent, causes différentes, effets différents.
Une constante de l'histoire humaine, rien que ça. Malthus a eu la malheureuse idée de s'exprimer juste avant l'avènement du véritable choc pétrolier (la transformation brutale de l'environnement humain par une soudaine démultiplication de sa puissance). Le problème maintenant est de composer avec la finitude de cette manne providentielle. Oui, on a des chances de s'en sortir, mais si on s'en sort par le haut grâce à l’innovation (ou autre lapin tiré du chapeau magique de la science), ça ne fera que la seconde fois dans l'histoire de l'humanité que Malthus aura eu tort.
Cela dit, je reste d'accord sur l'existence d'un problème démographique: pour moi il s'agit de l'existence d'une masse croissante d'humains "inutiles" pour résoudre les problèmes existentiels de l'humanité, car ces gens-là n'auront jamais le niveau culturel et technique suffisant pour générer de l'innovation.
Ces gens là sont l'humanité.
Quelle serait selon toi le niveau culturel et technique nécessaire pour être le père ou la mère de ceux qui trouveront les solutions aux problèmes d'après demain ?
Il me semble que tu passe proche de la clef du problème en évoquant la nécessité d'un niveau culturel et technique pour faire face aux difficultés. Mais pourquoi ta conclusion n'est-elle pas de fournir ce niveau ? (plutôt que de considérer comme des poids morts ceux qui ne sont pas parti pour l'atteindre selon l'organisation de nos sociétés actuelles). Eduquer n'est pas l'activité humaine la plus consommatrice de ressource et la plus génératrice de gaz à effet de serre. C'est par ailleurs la méthode la plus solide au long terme contre les religions les plus invasives.
J'aime bien que tu ai mis culturel et technique sur un même plan. Il est possible qu'une grande part des innovations dont nous avons réellement besoin soient culturelles (c'est bien illustré par les désaccords évoqués sur ce bout de fil).
vas dire ca a tous les detenteurs de vehicules jugés trop polluants pour se rendre en centre ville... L"inflation actuelle est aussi la consequence de politiques de plus en plus eco punitives et ne parlons meme pas de ce qu'on a fait de nos centrales nucleaires par pure ideologie.
S'il en est qui passent ici, je leur dirais volontiers que ça n'a pas grand chose à voir avec de l'écologie que d'exclure du centre des villes tout ce qui n'y a pas sa place. Les voitures à cheval en ont été exclues bien avant les leurs, ainsi que les cochons, chèvres, vaches et poules il me semble. Et personne n'a songé qu'il s'agisse d'une punition.
J'estime faire partie, comme tout le monde, dans certains aspect de ma vie, de ceux que tu qualifie de punis. Je ne dresserais pas la liste des concessions que j'ai du faire pour simplement soutenir la société qui m'a aussi fait tel que je suis. Je crois que s'il existe un "gain" collectif, "perdre" personnellement est acceptable.
On peut surtout constater qu'augmenter la population sur terre est ce qui a le plus d'impacte sur la consommation de ressources.
Que ceux qui sont déjà nés veulent vivre de plus en plus longtemps (qui peut les blamer) ce qui veut dire qu'il est inevitable que ces personnes qui vont vivre jusqu'a 80 ans la ou ils mourraient a 40 ou 50 vont consommer beaucoup plus de ressources. Et que pour y arriver ils vont consommer plus y compris sur les 40 a 50 premieres années.
Bref la demographie est un enjeu capital qui est completement mis de coté.
Tu place comme indiscutablement légitime l'aspiration de chacun à vivre (et consommer) le plus possible. Mais tu semble vouloir faire de la procréation une variable d'ajustement. Pourquoi ? Qui peut blâmer les vivants de vouloir donner la vie ?
La démographie est une donnée du problème. Ce n'est pas une variable sur laquelle on peut jouer à priori ou d'autorité. Je veux dire par là que ça ne me choquerait pas du tout que, sachant que l'on constate une corrélation entre l'éducation et la natalité, on mette des moyens pour que chacun ait un niveau d'instruction suffisant pour choisir d'avoir ou non une descendance.
La politique de l'enfant unique en Chine a pu avoir sa justification en tant que mesure d'urgence pour le pays. On peut voir que la levée de cette politique ne se traduit pas par un bond de natalité. Tant mieux dans le sens où ça dit aussi que l'image d'un peuple brimé dans ses aspirations à croitre et multiplier s'en trouve -un peu- invalidée. Pour autant, il reste du job et beaucoup de choses à redire sur l'éducation en Chine... mais c'est un autre sujet.
Mais ce qui est tout de même amusant, c'est que d'un discours dénonçant l'éco-terrorisme tu te retrouve à soutenir une thèse qualifiée par ses détracteurs les plus obtus d'éco-nazisme (en référence à sa grande proximité avec l'eugénisme, ie: L'idée que des élites à priori aptes à produire de l’innovation seraient plus légitimes à exister que des poids morts au-dessous d'un certain niveau culturel ou technique...)