D'accord avec toi, je ne suis pas convaincue que les hommes aient plus de besoins sexuels, a fortiori pour des raisons biologiques ("instincts primaires"), ce qui expliquerait un plus grand recours aux prostitué(e)s.
Je ne sais pas ce qu'il en est exactement des études sur ce sujet précis, mais les différentes études visant à expliciter des causes biologiques (par exemple liées à différents niveaux d'hormones entre hommes et femmes) à des différences de compétences cognitives ou de comportement ne sont pas vraiment concluantes. L'influence sociale paraît vraiment dominer.
Le lien entre testostérone et libido est quand même archi-mis en évidence, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
La différence pourrait s'expliquer:
- d'une part, les femmes sont plus sélectives dans leurs recherches de partenaires (coût d'investissement plus élevé d'une gestation, pression sociale)
- d'autre part, une femme cherchant un coup d'un soir n'a qu'à sortir pour en trouver
gratuitement (non, en fait, elle se fait même payer ses verres)
J'ai peut-être au début utilisé à tort le mot "fantasme". Je pense qu'il vaut mieux parler d'un type particulier de relations que recherchent certains hommes.
Non, ca n'expliquerait pas la grande disparité qu'il existe en fonction des pays. A hauteur de 80% des cambodgiens, ca fait beaucoup de "certains hommes".
C'est là qu'une vraie étude serait intéressante. Je ne suis pas sûre du tout que ces hommes que tu décris composent l'essentiel des clients. Donc je serais plus prudente que toi sur l'affirmation.
Honnêtement, entre son "les clients achètent du sexe pour x raisons parce qu'ils n'en ont pas gratuitement" et ton "les clients sont des types particuliers de certains hommes particuliers", je suis pas vraiment sûr que tu soies la plus prudente...
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3853174/
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15162081
Clients of sex workers reported the major reason for paying for sex was to satisfy their sexual needs (43.8%), followed by the belief that paying for sex was less trouble (36.4%), and that it would be entertaining (35.5%).
[...] clients are unremarkable in their social characteristics and are motivated mainly by the ease of the commercial sex encounter, the need for engagement with another, and because they feel in need of sexual "relief."
Ce qui est nettement plus compréhensible pour moi. L'être humain a cette tendance à aller à la facilité, et l'accès à un vagin devrait également suivre cette règle, que ce soit par les codes socialement usités, le mariage ou les transactions financières.
Alors là, rien compris, quel est le rapport entre mon analyse (qui disait que la prostitution répondait à un certain besoin de certains hommes d'un type particulier de relation) et ces soi-disant castrés par les féministes ?
Le rapport, c'est que c'est une des seule explication plausible à ton "analyse" du client frustré hargneux qui déteste les femmes et va se faire plaisir en en payant une pour la rabaisser et l'humilier.
Tu passes très très vite de chiffres supposés sur la clientèle à une affirmation très ferme que 10% des clients réguliers sont des violeurs potentiels. Rien, mais rien ne le prouve. Donc je ne suis pas du tout convaincue par ta conclusion.
Tout ce qu'il dit, c'est que peu importe une proportion même minimes, voir même avec 1 seul viol qui n'a pas été commis grâce au recours à la prostitution, alors c'est déjà une bonne chose pour la paix sociale.
Tu sais, le genre de truc "sauve 1 personne, et c'est l'humanité que tu sauves".
Vraiment ? Ne sont-ce pas des personnes tout à f ait normales qui profitent de la situation et du peu de condamnation ?
Depuis X temps, il y a des viols et pas peu, et depuis X temps, il y a la prostitution. Du coup, je doute forte que la prostitution résout quelque chose.
Heu... Vraiment pas convaincu que le viol serait un acte naturel commis par des personnes "tout à fait normales" qui se diraient "oh bah tiens! La belle aubaine içi!!"
A relire dans le citation de départ: "une partie de la clientèle"