Les Han et la Route de la soie à l'époque Tang[modifier | modifier le code]
La dynastie des
Han échoua à plusieurs reprises dans ses tentatives pour contrôler la région : dès le
iie siècle av. J.-C., les Chinois entrèrent dans le territoire du Turkestan oriental et affrontèrent les
Xiongnu, qui dominaient l'Asie Centrale de
200 av. J.-C. à
48 ap. J.-C. Un principe de colonies militaires, les
tuntian, fut instauré par l'empereur
Wudi et ses successeurs, mais échoua. La dynastie chinoise des
Tang reprit pourtant cette idée et installa, dès le
viie siècle ap. J.-C., des gouverneurs militaires dans les villes de
Karachahr,
Koutcha,
Kachgar et
Khotan. Les Tang perdirent le contrôle de la zone au
viiie siècle au profit des
Tibétains, puis des
Ouïgours.
Situés sur la
route de la soie, les
Ouïgours ont joué un rôle important dans les échanges culturels entre l'ouest et l'est, et ont développé leur propre culture et civilisation. Le royaume de
Kucha a été le berceau d'une riche culture picturale dont les
Grottes de Kizil gardent les traces prestigieuses : les plus anciennes grottes à peintures murales de Chine, monastères bouddhiques sur la
route de la soie. Le
khan Bögü des
Ouïgours se convertit au
manichéisme après avoir pris
Chang'an (
Xi'an) en
762, et de précieux manuscrits datant de la fin du
Ier millénaire ont été trouvés au Xinjiang et au
Gansu, au nord-ouest de la
Chine : superbes enluminures de
Qoco près de
Tourfan, importants textes religieux découverts par le sinologue
Paul Pelliot dans les
grottes de Mogaoprès de
Dunhuang.