Ce qui ressort surtout c'est un rapport au corps, et au corps de l'autre, très différent. En Occident, on ne considère plus le corps de l'enfant comme étant la propriété de ses parents, l'individu a droit à son intégrité physique et au respect de celle-ci (dans les textes hein). Sans partir dans un débat sur l'exhibitionnisme (parce que oui il y a une différence entre montrer sa bite à la sortie des écoles et se balader nu dans un camp de naturistes ou aller au spa, et les pays occidentaux ont en majorité un rapport au corps assez complexé), il y a une grosse différence entre assurer la toilette d'un enfant, lui tenir la main, l'embrasser... et tripoter ses parties génitales. L'enfant, lui, aura plus ou moins conscience de cette différence suivant son âge, sa perception (on n'est pas tous égaux) et son éducation, mais l'adulte, lui, sait faire cette différence (parce que tripoter cette partie là plutôt qu'une autre montre bien que ce n'est pas anodin). Dire qu'il n'y a pas d'intentions perverses ne recouvre que la perversité sexuelle ici, mais il y a clairement une volonté d'appropriation (pas nécessairement consciente), qui est elle aussi perverse.
Peu importe que ce soit culturellement accepté ou non, peu importe que le pépé n'aille pas plus loin, s'autoriser à faire à un enfant ce qu'on ne ferait pas à un adulte sans son consentement, c'est un abus. Pourquoi celà devrait-il être toléré pour un enfant alors qu'un adulte le refuserait (cf post de Parapluie)?