Vous avez tous l'air d'oublier gentiment que la France est le 3 eme pourvoyeurs d'employes detaches.
C'est a dire que nous sommes le troisieme pays qui exporte de la main d'oeuvre. Cette main d'oeuvre envoie elle aussi ses revenus dans son pays d'origine.
Sachant que nous on exporte pas des macons ou des plombiers mais plutot des gens dans les domaines de la finance, de l'ingenierie ou du management, donc les niveaux de salaires et les rentrees d'argent qui vont avec ne sont clairement pas du meme niveau.
C'est un peu comme si vous chialiez qu'on importe 2 kilos de petits pois alors qu'on exporte 1 kilo de caviar.
C'est pas la premiere fois que j'insiste sur ce point, vous semblez tous vouloir le mettre de cote.
Interessant d'aborder le sujet à contrario qui soulève certains commentaires.
Si son séjour va au delà de 6 mois il peut aussi relever de l'imposition sur le revenu du pays d'accueil et échapper ainsi à la fiscalité française (ca mériterait d'être creusé car il semblerait qu'il n'y ait pas de règles absolue européenne) ce qui peut être avantageux. Durant cette période, une partie de ses revenus de consommation seront aussi collectés par le pays de destination ce qui est valable dans les deux sens.
Conditions applicables aux travailleurs détachés dans un autre pays de l'UE pour une courte durée (max. 2 ans): permis de travail, cotisations de sécurité sociale, couverture sociale, droits des travailleurs et conditions de travail
europa.eu
Pour ce qui relève de l'imposition sur le travail proprement dit cela rentre en effet dans les caisses de l'état d'origine.
Ces ressources fiscales viendront plutôt alimenter les budgets des organismes sociaux, leurs droits inhérents et ne répondront pas forcément aux dépenses de fonctionnement de l'état proprement dit. Le budget de la sécu étant par exemple distinct de celui de l'état.
Dans cette hypothèse et en ayant minimisé ainsi ses revenus dans son pays d'origine, cela peut potentiellement lui ouvrir certains d'avantages à son retour.
Un bon plan en fonction du pays de destination et de la durée de la mission.
Reste à savoir s'il existe un chiffre mettant en évidence une balance fiscale entre nos travailleurs détachés et ceux qui sont en mission chez nous....
Pour moi le débat portait plus sur une question de concurrence qui jusqu'à la réforme Macron nous était franchement désavantageuse si on comparait niveau moyen de rémunération et avantages sociaux.
Accordons lui au moins le mérite d'avoir fait avancer les choses sur un dossier qui était plutôt mal barré au début de son mandat vu les positions bu bloc de l'est.
Reste à trancher le secteur des transports qui pose des problématiques qui lui sont propres.
Nota: Il aura quand même fallut plus de 20 ans pour que les analyses et les craintes émises à l'époque sur la directive Bolkestein (1996 si je me trompe pas) soient enfin prises en considération.....