Je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que tu veux dire.
La corruption serait le revers de la médaille de la démocratie, du libéralisme ???
Ce serait un mal nécessaire pour garantir les libertés, l'alternance politique??
Il suffit effectivement de consulter la liste des pays les plus corrompus pour se convaincre. Ce sont tous des exemples de démocratie, de pluralisme : Somalie, Soudan, Afghanistan, Turkménistan, Ouzbékistan, Yémen, Haiti, Angola, etc... (la liste est longue)
A l'inverse, la liste des pays les moins corrompus se compose d’états totalitaires, de dictatures de partis uniques : Danemark, Nouvelle Zélande, Finlande, Suède, Suisse, Pays Bas, Luxembourg, Canada ....
Franchement, il faut que tu m'expliques!
Il me semble qu'il y a continuité entre libéralisme et corruption.
La corruption, c'est le libéralisme illégal.
Le libéralisme, c'est la corruption légalisée.
(même logique de base : tout s'achète et tout se vend)
Le contexte politique là-dedans intervient passivement.
Dans un pays totalitaire, la corruption est un enjeu important car les pouvoirs sont forts, démarqués... Il n'y a pas moyen d'obtenir ce qu'on veut sans la corruption.
Dans un pays "libéré", forcément, le recours à la corruption est secondaire (et risqué).
Le libéralisme corromps la démocratie de façon systémique.
(dans le langage libéral, cette corruption s’appelle libéraliser)
En fait, dans les deux cas, celui qui n'a pas de fric doit fermer sa gueule et bosser.
Ha oui, dans une démocratie, on peut gueuler... Enfin presque.
On peut gueuler contre ce qui n'a aucune importance et ça ne change rien.
J'ai été frappé à la radio de la réflexion d'un manifestant sur un conflit social :
"vous savez, je ne suis qu'un ouvrier, je ne peux pas parler comme ça librement"...
Le type avait peur, tout simplement. Ça s'entendait.
N'oubliez pas qu'une entreprise n'est pas une démocratie.
Je ne dis pas qu'il faudrait que c'en soit une... Juste que concrètement, ça a son importance parce qu'on ne passe pas sa vie dans les isoloirs.