Avant je me disais citoyen Européen, presque citoyen du monde dans le village mondiale. Mais ça c'était quand je fréquentais l'extrême-gauche et que j'écoutais ce que les médias disaient. Puis, j'ai commencé à voyager à découvrir d'autres pays, d'autres cultures, à bouquiner. Jusqu'à que j'arrive en Chine où le choc cultuel est assez puissant lorsque que l'on a voyagé qu'en Occident.
Et là j'ai vraiment pris la pleine mesure de ma "françitude" si je puis dire
. Il m'est impossible d'oublier d'où je viens car ma culture, ma langue, mes valeurs, mes normes, mes habitudes, mes modes de pensées, mes goûts sont ceux forgés en France. Et si j'étais né ailleurs, dans une autre famille cela aurait été complètement différent. Bien sûr ça évolue un peu mais jamais je pourrais m'assimiler complètement à la culture chinoise car trop différente et finalement, à mes yeux, moins bien que celle qui m'a été transmise (même si y'a des choses que j'adore et que j'ai fait mienne).
C'est aussi à ce moment que j'ai réalisé le caractère inexpugnable et indéniable de la culture d'un individu (transmise par ceux qui l'ont élevés), une chose transmise dont il sera extrêmement difficile de faire abstraction sauf à être universaliste ou marxiste.
Après être fier de la France, de certaines choses oui car ce sont des valeurs et d'idées admirables qui ont fait progresser notre pays là où d'autres restent bloqués et resteront bloqués. De là à se bourrer le crâne non, car comme l'a si bien écrit François Cavanna, je n'ai pas choisi de naître là. Mais bon il y a bien pire comme pays, alors j'en profite
. En avoir honte ? Faut vraiment être inculte, aucun pays, aucun peuple n'est innocent, mais c'est la mode depuis un bout de temps déjà.
Certes mais quand tu vois que ce sont aussi ces jeunes qui sont le plus souvent les victimes de ségrégations raciales alors même qu'ils sont français. Il ne faut pas s'étonner si après ils ne se sentent pas français. La société française les marginalise.
ça j'y croyais avant que j'arrive à la fac et que je commence à bosser. Après j'ai vu des français d'origines étrangères à des postes à hautes responsabilités ou faire les mêmes stages que moi, voire des étrangers. Simplement il fallait faire l'effort de bien parler, de bien se présenter, de se lever, de convaincre son interlocuteur ;
comme on fait son lit on se couche. J'en ai même connu qui étaient partis d'un CAP pour finir avec un bac+5. Les premiers à avoir trouver du travail dans ma promo étaient des "français issus de la diversité" pour bien parler novlangue. Heureusement que la presse de gauche répète tout le temps que étranger = discrimination, qu'ils n'arriveront à rien car la société les rejettent... Cependant, je ne nierais pas qu'il y a de la discrimination à l'embauche.
D'un autre coté lorsque l'on a des habitudes (issus d'une culture distinctes) assez différentes du français lambda, faut pas s'étonner de ne pas être considéré comme pleinement français. Un peu comme si je m'étonnais et m'insurgeais contre le fait que les chinois me considèrent comme étranger. Les nations européennes ne sont pas des nations multiculturelles. Ce qui marche pour un pays à peu de chance de fonctionner dans un autre pays. Histoire de culture, d'habitude, d'histoire.
il lui répondra de quelle ville ou état et puis c'est tout. La couleur de la peau, on s'en fiche.
Certaines personnes sont très susceptibles, ou spontanément indiquent leur(s) origine(s), va savoir pourquoi. Le besoin de se différencier des autres ? de se croire meilleur ?