Route Maritime de la Soie – Le développement des ports chinois Par Roxanne Andrieux, spécialisée en géostratégie, défense et sécurité à Sciences Po Aix-en-Provence et en chinese politics à l‘université Hankuk des études étrangères de Séoul
05/04/2022
Outre la hausse du commerce extérieur de la Chine, un des premiers aspects de la mise en place de la BRI est le développement des ports maritimes chinois à l’échelle du pays, notamment via la Route Maritime de la Soie.
Extrait : La prédominance de l’Asie dans les échanges maritimes mondiaux s’est développée ces dernières années, supplantant la route commerciale traditionnelle transatlantique. En 2020, la région asiatique concentrait 41% du total des marchandises embarquées. Elle est une plaque tournante pour le trafic de conteneurs en concentrant près des deux tiers. Participant à l’essor de cette attractivité, le développement des ports chinois, qui ont supplanté les ports coréens comme celui de Busan. Ainsi, le State Council Information Office of the People’s Republic of China notait en 2015 que l’accent dans le cadre de la mise en oeuvre de la Belt and Road Initiative était mis sur l’utilisation des ports clés comme noeuds pour construire conjointement un corridor de transport fluide, sûr et efficace, et sur le renforcement de la construction de 15 ports côtiers (Shanghai, Tianjin, Ningbo-Zhoushan, Guangzhou, Shenzhen, Zhanjiang, Shantou, Qingdao, Yantai, Dalian, Fuzhou, Xiamen, Quanzhou, Haikou et Sanya).
Ce développement des ports chinois grâce à la mise en place d’une Route de la soie maritime s’inscrit également dans la volonté de redonner vie à la première route officielle de commerce maritime international de l’histoire de la Chine, qui reliait la Chine à l’Asie du Sud-Est, à l’Inde et au Moyen-Orient. Cette voie commerciale a fait de la Chine une nation maritime importante et a entraîné la réussite économique de plusieurs dynasties chinoises, une période de grandeur et de prééminence régionale du pays que le PCC souhaite raviver.3
Ainsi, l’essor de ces ports servant la montée en puissance de l’économie maritime chinoise veut tendre vers la construction d’un réseau de transport mondial (交通强国). Le débit global de fret des ports chinois a été multiplié par presque 1500 entre 1949 et 2018 De même, selon le World Shipping Council, parmi les 10 premiers ports à conteneurs mondiaux, sept sont chinois ((Shanghai, Shenzhen, Ningbo-Zhoushan, Hong Kong, Guangzhou, Qingdao et Tianjin). Actuellement, le port de Busan ne se trouve plus qu’à la sixième place. La mise en place d’une Route Maritime de la Soie instaure ainsi des changements structurels dans les systèmes de transport, les réseaux portuaires et la logistique internationale, en réduisant les coûts du commerce et du transport et en stimulant le commerce entre la Chine et les pays de l’ASEAN, l’Afrique, et l’Europe. En améliorant la connectivité entre des pays actuellement mal reliés, la mise en place de cette route profite ainsi au développement des économies locales et des ports maritimes chinois assurant le transfert des marchandises.6
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