Fin de l'"alerte rouge" à la pollution, le brouillard toxique disparaît
L'"alerte rouge" à la pollution atmosphérique déclarée pour la première fois à Pékin en début de semaine a pris fin jeudi, alors qu'un ciel bleu et ensoleillé remplaçait, provisoirement du moins, l'épais brouillard polluant des derniers jours.
Les autorités de la capitale avaient proclamé lundi l'alerte maximale à la pollution pour trois jours, entraînant des mesures drastiques de restriction de la circulation, d'interruption des chantiers et de fermeture des écoles et de milliers d'entreprises.
Ces mesures ont pris fin jeudi en milieu de journée, a indiqué le Bureau de protection environnementale de la municipalité, dans une déclaration sur son compte officiel de microblogs.
Alors que la conférence sur le climat (COP21) battait son plein à Paris, la métropole chinoise a connu coup sur coup en dix jours deux épisodes d'"airpocalyspe" qui l'ont noyée dans un dense brouillard blanchâtre imprégné d'une âcre odeur de charbon.
La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), particulièrement dangereuses pour la santé et cause de décès prématurés, avait dépassé la semaine dernière à Pékin 600 microgrammes par mètre cube, selon les niveaux de référence mesurés par l'ambassade américaine.
Soit très au-delà du plafond maximal de 25 microgrammes/m3 seulement recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une exposition de vingt-quatre heures.
La municipalité n'avait pourtant pas alors déclaré l'alerte rouge, ce qui lui avait valu de vives critiques des internautes mais aussi de la part de médias officiels --l'incitant ainsi à corriger le tir cette semaine.
La concentration de microparticules toxiques s'est en effet maintenue régulièrement au-dessus du seuil de 300 microgrammes/m3 ces derniers jours.
Elle était cependant retombée à 22 jeudi à l'heure du déjeuner, l'arrivée d'un front froid et de vents soufflant du nord ayant contribué à dissiper le smog.
Le ciel pékinois, sans nuage, était désormais d'un bleu azur déconcertant et on apercevait à l'horizon les collines environnant la ville, le plus souvent invisibles en raison de la pollution chronique.
Les mesures d'urgence adoptées "ont été efficaces pour ralentir l'accumulation du smog", a indiqué la municipalité, remerciant les habitants pour leurs "efforts".
L'auto-satisfecit des autorités et de certains médias étatiques, qui avaient félicité Pékin pour sa décision "courageuse" de déclarer l'alerte rouge, avait provoqué des réactions indignées et sarcastiques sur les réseaux sociaux.
Des Pékinois paniqués se sont pressés nombreux ces dernières semaines dans les hôpitaux, tandis que les ventes de certains masques protecteurs --devenus omniprésents dans les rues-- étaient multipliées par cinq sur les plateformes de JD.com, numéro deux chinois du commerce électronique, selon des médias locaux.
La pollution est exacerbée par l'utilisation accrue de charbon pour le chauffage et la production d'électricité durant l'hiver. Mais le smog dont souffre Pékin provient essentiellement des provinces alentour, où les concentrations de particules polluantes restaient jeudi à des niveaux très élevés.
Le mois de janvier, avec des températures généralement au plus bas et les chauffages au plus haut, sera un test en matière de pollution de la capitale.
Article de l'AFP
L'"alerte rouge" à la pollution atmosphérique déclarée pour la première fois à Pékin en début de semaine a pris fin jeudi, alors qu'un ciel bleu et ensoleillé remplaçait, provisoirement du moins, l'épais brouillard polluant des derniers jours.
Les autorités de la capitale avaient proclamé lundi l'alerte maximale à la pollution pour trois jours, entraînant des mesures drastiques de restriction de la circulation, d'interruption des chantiers et de fermeture des écoles et de milliers d'entreprises.
Ces mesures ont pris fin jeudi en milieu de journée, a indiqué le Bureau de protection environnementale de la municipalité, dans une déclaration sur son compte officiel de microblogs.
Alors que la conférence sur le climat (COP21) battait son plein à Paris, la métropole chinoise a connu coup sur coup en dix jours deux épisodes d'"airpocalyspe" qui l'ont noyée dans un dense brouillard blanchâtre imprégné d'une âcre odeur de charbon.
La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), particulièrement dangereuses pour la santé et cause de décès prématurés, avait dépassé la semaine dernière à Pékin 600 microgrammes par mètre cube, selon les niveaux de référence mesurés par l'ambassade américaine.
Soit très au-delà du plafond maximal de 25 microgrammes/m3 seulement recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une exposition de vingt-quatre heures.
La municipalité n'avait pourtant pas alors déclaré l'alerte rouge, ce qui lui avait valu de vives critiques des internautes mais aussi de la part de médias officiels --l'incitant ainsi à corriger le tir cette semaine.
La concentration de microparticules toxiques s'est en effet maintenue régulièrement au-dessus du seuil de 300 microgrammes/m3 ces derniers jours.
Elle était cependant retombée à 22 jeudi à l'heure du déjeuner, l'arrivée d'un front froid et de vents soufflant du nord ayant contribué à dissiper le smog.
Le ciel pékinois, sans nuage, était désormais d'un bleu azur déconcertant et on apercevait à l'horizon les collines environnant la ville, le plus souvent invisibles en raison de la pollution chronique.
Les mesures d'urgence adoptées "ont été efficaces pour ralentir l'accumulation du smog", a indiqué la municipalité, remerciant les habitants pour leurs "efforts".
L'auto-satisfecit des autorités et de certains médias étatiques, qui avaient félicité Pékin pour sa décision "courageuse" de déclarer l'alerte rouge, avait provoqué des réactions indignées et sarcastiques sur les réseaux sociaux.
Des Pékinois paniqués se sont pressés nombreux ces dernières semaines dans les hôpitaux, tandis que les ventes de certains masques protecteurs --devenus omniprésents dans les rues-- étaient multipliées par cinq sur les plateformes de JD.com, numéro deux chinois du commerce électronique, selon des médias locaux.
La pollution est exacerbée par l'utilisation accrue de charbon pour le chauffage et la production d'électricité durant l'hiver. Mais le smog dont souffre Pékin provient essentiellement des provinces alentour, où les concentrations de particules polluantes restaient jeudi à des niveaux très élevés.
Le mois de janvier, avec des températures généralement au plus bas et les chauffages au plus haut, sera un test en matière de pollution de la capitale.
Article de l'AFP