Le sentiment que me donne cet article (que de lignes pour ne rien dire, ou au mieux tourner en rond!) est que la France est belle et bien in-reformable.Réforme de l'orthographe : c'est un religieux qui vous le dit, n'obéissez pas !
FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors qu'Hélène Carrère d'Encausse s'est élevée contre la réforme de l'orthographe, Dominique Humbrecht estime qu'il s'agit d'un sabotage organisé de la langue française.
Extrait : Thierry-Dominique Humbrecht est un religieux dominicain, écrivain, théologien, philosophe, lauréat de l'Académie des sciences morales et politiques. Son dernier livre, Mémoires d'un jeune prêtre est paru en 2013 aux éditions Paroles et Silence.
L'imagination des mots n'est plus au pouvoir
Une réforme de l'orthographe nous est octroyée. Pourquoi pas? Il y en a toujours eu. Mais pourquoi celle-ci laisse-t-elle un arrière-goût, non d'heureuse évolution de la langue mais, une fois de plus, d'abaissement de l'esprit?
L'étonnement serait la dernière réaction à s'accorder. Le sacrifice mille fois perpétré des études littéraires en France, le mépris pratique dans lequel nos castes de technocrates les tiennent, les classes-poubelles des lycées qui accueillent les refusés des maths au lieu d'oser l'excellence littéraire, le dégoût de la culture des livres, l'interdiction de hiérarchiser parmi les auteurs du programme les géants et les nains (Proust vaut le dernier torchon), l'élimination du latin et du grec, tout concorde pour mépriser la langue, l'esprit, la culture, et fabriquer des crétins à la botte de l'État, policier des idées autant que des mœurs.
Non, les symptômes ne sont pas ceux d'une évolution de la langue française, mais d'un sabotage.
Non, les symptômes ne sont pas ceux d'une évolution de la langue française, mais d'un sabotage, comme des moustaches griffonnées sur la Joconde pour créer un effet de répétition distanciée, et accéder enfin aux tarifs inapprochables du marché de l'art contemporain, la déconstruction étant reconnue un gage de génie.
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Source : LE FIGARO
Il aurait prefere dire professeuse/professesse, auteuse/autesse, ecriveuse/ecrivesse ? Les terminaisons choisies sont tres bien ainsi et modifient que tres legerement les noms masculins...Il en va de cette nouvelle réforme comme de l'introduction brutale des termes féminisés (professeure, auteure, écrivaine…): l'incorrection et la vulgarité sont devenues des impératifs littéraires. En admettant que les féminisations fussent nécessaires - pourquoi pas? - il y avait d'autres terminaisons à choisir, plus correctes et plus élégantes, bref, plus françaises (par exemple en -euse ou en -esse). Spectacle d'un goût corrompu, sans compter le défaut d'imagination, mais ce n'est encore qu'une écorce.
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