Place a la grammaire : En 2017, elle est simplifiée.
Extrait :
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Nous étions affligés. Bien sûr que nous faisons travailler nos élèves sur les différents niveaux de langue, pour les habituer à les repérer, à les utiliser, à passer de l’un à l’autre… Mais est-ce vraiment notre rôle de leur donner à lire du Kev Adams ? Ne pouvons-nous pas faire ce même exercice avec un extrait de
Zazie dans le métro ?
Il semble que non, nous ne devons plus essayer d’ouvrir nos élèves à la littérature, de leur présenter des œuvres qu’ils n’iront pas lire d’eux-mêmes. Non, à nous de nous abaisser au niveau des divertissements télévisés. J’ai hâte que nous arrêtions d’étudier le théâtre de ce casse-pieds de Molière, et qu’enfin nous puissions nous gausser en classe devant les facéties de Cyril Hanouna !
Là je sens que certains sont atterrés, et ont hâte d’en finir. Eh bien non ! Il me reste à vous raconter un point encore de ce stage, et pas le moindre. Car devant nos yeux ébahis, le problème de la difficulté des accords français a été résolu en une maxime à graver en lettres d’or au-dessus de tous les tableaux de France et de Navarre :
« en fait, en langue, tout est négociable ».
Si. Je vous jure. Si l’élève a fait une faute, mais qu’il est capable de justifier son choix, même de façon totalement erronée, alors nous devons considérer qu’il a raison.
Par exemple, s’il écrit
« Les cadeaux que Lucie a reçue lui ont plue », nous sommes en droit (ô généreuse inspection) de lui demander des comptes sur ses accords défaillants des participes passés. Mais si l’élève répond
« Ben on parle de Lucie, or Lucie est une fille, donc j’ai mis des E », eh bien cet élève, qui a fait preuve d’une capacité à justifier ses erreurs… a finalement raison !
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http://www.telerama.fr/monde/en-201...ire-negociable,152119.php#B7m7Fsou0RBULPft.01