Le chef de l’Etat se rend dans une école et une mère demande lui demande s’il peut faire un bisou à son fils, Dylan. Personne ne se soucie de savoir Dylan a, lui, envie de faire un bisou au Président. Mais le garçon se lève pour le bisou, suivi alors par tous les élèves. Bien sûr ici, personne ne force littéralement les enfants à embrasser un inconnu qu’ils ont peut-être vaguement vu à la télévision, mais personne non plus ne trouve que dire à des enfants qu’ils doivent embrasser une personne qu’ils ne connaissent pas peut les amener à penser qu’ils peuvent faire des bisous à n’importe qui.
Et c’est là totalement contradictoire avec ce que tous les parents s’efforcent de faire. Tous les parents disent à leurs enfants de ne pas parler aux inconnus, de ne pas suivre le monsieur de la rue, de ne pas accepter de bonbons de n’importe qui, de ne pas se laisser toucher à l’école, au square, ou à la piscine par un adulte.
Est-ce à dire qu’ils comptent sur un enfant de 3 ans pour faire la différence entre un véritable inconnu et un vague grand-oncle qu’ils ont aperçu une fois quand il avaient 18 mois? Comment l’enfant peut-il faire le tri entre «fais un bisou à Bernard, mon collègue de la compta» et «ne réponds pas si un monsieur te parle dans la rue»?
Dans cette vidéo, une petite fille de moins de 2 ans est poussée à faire un bisou à son grand-père. En récompense, elle obtient un ballon. Elle pourra donc retenir que grimper dans les bras d’un monsieur très gentil et très grand lui fera gagner un cadeau ou une friandise.