Saura-t-on un jour ce qui a causé
l’incendie qui a ravagé en partie Notre-Dame ? Depuis lundi soir, une cinquantaine de policiers de la brigade criminelle tentent de répondre à la question. Pour cela, ils
enchaînent les auditions d’ouvriers ayant travaillé sur le chantier se trouvant sur le toit de la cathédrale, ou d’agents de sécurité de l’édifice. Ce jeudi, ils ont interrogé de nouveaux témoins et en ont réentendu certains, indique à
20 Minutes le parquet de Paris. Les conditions de sécurité n’étant toujours pas réunies, les enquêteurs n’ont pas encore reçu le feu vert des autorités pour commencer les constatations et les fouilles dans les décombres. Un travail qui s’annonce très compliqué.
Selon nos informations, les policiers de la Crim ont néanmoins pu, mercredi, rentrer un court instant dans le monument. Les agents de l’identité judiciaire ont pu accéder à l’édifice afin notamment de faire voler un drone qui a pris des clichés. L’objectif était de « figer » la scène, confie à
20 Minutes une source proche du dossier. L’avantage du drone, c’est qu’il peut accéder à des endroits qui ne sont pas accessibles aux policiers scientifiques. Quand ils le pourront, ces agents réaliseront un plan des lieux, comme ils le feraient sur une scène de crime classique. Les techniciens du laboratoire central de la préfecture de police, eux, seront chargés de recueillir des indices dans les décombres et de les analyser.
« On ne sait pas ce qu’on va trouver »
« Le problème, c’est que la zone d’où le feu est parti
a été détruite par le feu, s’est effondrée puis a été aspergée d’eau », relève Guillaume Groult, secrétaire national adjoint du
Lien retiré, un syndicat des personnels scientifiques de la police. Les enquêteurs devront « faire des investigations sur une zone qui n’existe plus », résume-t-il. Selon lui, il ne faut donc pas « s’attendre à un miracle ». « On ne sait pas ce qu’on va trouver dans les décombres car
tout a brûlé et a été aspergé par d’importants volumes d’eau », confirme à
20 Minutes une source policière. Les agents du laboratoire central espèrent pourtant trouver des traces du départ de l’incendie. Pour cela, ils vont étudier la direction prise par le feu pour se propager.
« Le foyer se trouve là où la chaleur a été la plus élevée », explique Xavier Depecker, secrétaire national du Snipat, en charge des policiers scientifiques. En effectuant des prélèvements sur le terrain, ils pourront également « essayer de chercher des traces d’hydrocarbure », ce qui indiquerait que la cause de l’incendie est criminelle. S’il n’exclut aucune hypothèse, le parquet de Paris indique qu’à ce stade, « les investigations n’ont pas mis en évidence d’éléments désignant une origine criminelle ».
Selon nos informations, les enquêteurs de la Crim privilégient plusieurs hypothèses : un court-circuit ou un mégot de cigarette mal éteint qui aurait été jeté.
Des hypothèses « plus ou moins fortement appuyées »
Des scénarios qui doivent être « corroborés par des éléments techniques ou par les constatations », souffle un policier qui
s’attend à une enquête « longue et complexe ». En attendant, les limiers de la Crim peuvent se pencher sur les images de l’incendie captées soit par les caméras de surveillance, soit par des particuliers. En observant les flammes, ils pourront peut-être découvrir « s’il y a eu un accélérateur, comme un hydrocarbure », complète Xavier Depecker. Les pompiers seront également interrogés sur la couleur des flammes et des fumées qu’ils ont observées. Une chose est sûre, il sera compliqué pour les enquêteurs de découvrir ce qui a réellement causé l’incendie. Selon Guillaume Groult, ils pourront au mieux formuler des hypothèses « plus ou moins fortement appuyées ».
Comme quoi, les enqueteurs sont super cons, meme eux penchent plutot pour un court circuit.
Tfacons si c'est d'origine criminelle ce sera a priori le plus facile a decouvrir.