De plus en plus confus!
Une semaine après sa disparition, le mystère
est encore complet autour du Boeing 777 de Malaysia Airlines,
Lien retiré. Les recherches, qui ont commencé en mer de Chine méridionale, à l’est de la Malaisie, autour de la trajectoire que devait suivre le vol MH370 en direction de Pékin, se sont encore élargies vendredi
en direction du golfe du Bengale avec le concours de la marine indienne. Alors qu’aucune trace matérielle de l’appareil n’a encore été retrouvée, la presse américaine a apporté vendredi de nouvelles informations sur de possibles changements de cap et d’altitude de l’avion.
Variations importantes de l’altitude
Ainsi, selon des responsables américains cités par
le New York Times, le Boeing, après avoir disparu des radars civils, aurait été repéré sur des radars de l’armée malaisienne, qui font état d’«importantes variation d’altitude» et de «plusieurs changements de cap». L’appareil aurait ainsi grimpé à 45.000 pieds (13.700 mètres d’altitude) avant de redescendre plus tard à 23.000 pieds (7.000 mètres), soit en-dessous de l’altitude de croisière, alors qu’il approchait de l’île densément peuplée de Penang. Selon un pilote cité par le quotidien américain, avec une ascension au-dessus de la limite de service de 43.100 pieds (13.100 mètres), et une cabine dépressurisée, «les passagers et l’équipage auraient pu s’évanouir, ce qui aurait pu être une manœuvre délibérée d’un pilote ou d’un pirate de l’air».
Pour d’autres experts cités par le New York Times, ces changements d’altitude peuvent vouloir dire que le pilote n’était plus en état de tenir les commandes et que le pilotage automatique était désactivé. «Des changements dans la répartition du poids de l’appareil provoqués par la diminution du carburant auraient [aussi] pu faire monter et descendre l’avion», peut-on encore lire.
Changements de cap répétés
Tout aussi difficiles à expliquer, les variations de cap du Boeing.
Selon le même journal, les données radar de l’armée malaisienne -qui n’ont pas été rendues publiques- indiquent que l’appareil, après avoir dévié de son cap initial vers l’ouest, se serait dirigé vers le sud-ouest, avant de repartir vers le nord-ouest en direction de l’Océan indien.
Le Pentagone a confirmé vendredi que le navire USS Kidd et un avion de surveillance étaient en route pour prêter main forte aux recherches. «A la demande de la Malaisie, l'USS Kidd est au nord du détroit de Malacca, dans ce que nous appelons la zone de recherche occidentale», a précisé le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone. Ce destroyer se prépare à mener des recherches dans la mer d'Andaman et la baie du Bengale, a-t-il ajouté.
L'avion de surveillance, un P-8 Poseidon «mènera des recherches dans une zone beaucoup plus large (...) dans la zone septentrionale de la baie du Bengale et dans le nord de l'Océan indien», a-t-il poursuivi, soulignant que des directives définitives n'avaient pas encore été données.