Oui tu as raison, d'ailleurs le RIC et autre n'étaient en rien des revendications de la majorité des gilets jaunes d'origine mais comme les soraliens, chouariens, insoumis, et autres extrêmes en tout genre dont pas mal d'anciens zadistes sont venus contaminer le mouvement, on t'explique aujourd'hui que c'est la première revendication des 60k manifestants qui étaient dans les rues Samedi (vs 380 a 400k du début).
Paradoxalement si les insoumis gagnent la bataille des idées ils ne semblent pas gagner sur les intentions de votes.
Surement à cause des excès de Mélanchon quelques semaines avant. Lepen est la plus grande gagnante.
Paradoxalement2 l'immense majorité de ceux qui demandent le RIC quand on leur demande pour qui ils ont voté a la dernière élection disent qu'ils ne votent plus depuis des années... bref des fois faut pas chercher de logique à tout ca...
Le RIC est apparu comme pratiquement toutes les demandes actuelles dès la première liste des revendications des gilets jaunes même si au tout départ c'est parti sur une simple révolte fiscale contre la hausse des taxes sur les carburants.
Je ne pense pas que le fait que bon nombre des gilets jaunes s'inscrivent dans la frange abstentionniste soit illogique avec le RIC. Au contraire c'est finalement assez cohérent que ceux qui ne se sentent pas représentés demandent à pouvoir s'exprimer directement.
Sur ce sujet, des divisions apparaissent au sein du mouvement entre les positions de Jacline Mouraud qui souhaiterait le limiter dans sa mise en oeuvre et la frange plus radicale Maxime Nicole/Drouhet qui souhaitent l'étendre en toute matière. Il pose certaines questions de fond qui méritent d'être creusées. Doit il être révocatoire? Doit ont laisser une ouverture sur la remise en question des valeurs fondamentales de notre modèle sociétal?
Sur le fond, il pose surtout la question simple de la nécessité de rééquilibrer les contres pouvoirs au sein de nos institutions et d'impliquer plus directement et plus régulièrement le peuple dans la politique.
Sur l'origine du sujet, on a tendance à oublier qu'il était déjà dans le débat des présidentielles de 2007 via le programme de Segolène Royal et son concept de démocratie participative. C'est donc vraiment pas nouveau et très réducteur de l'assimiler uniquement à une revendication des extrêmes et brandir la menace fasciste comme simple argument contradictoire.
Sur le RIC proprement dit, pris isolément est-ce finalement vraiment suffisant quand on constate que les derniers referendums n'ont jamais été suivi d'effets. Constitution européenne, aéroport de notre dame des landes ou la fusion des département Alsaciens prouvent bien que nos dirigeants n'hésitent pas à s'en émanciper. Il doit être accompagné d'un réel caractère contraignant.
Sur les gagnants du mouvement, à l'heure actuelle je partage à 100% ton constat. Le Pen est la grande gagnante ainsi que Dupont-Aignant contrairement à la France insoumise qui paye cher ses errements et les déboires de Méluche.
Ceci dit, il suffirait qu'une ou deux listes de gilets jaunes apparaissent pour ce soit finalement la Rem qui en profite. (Jurisprudence Jospin)
- Il utilise aussi des arguments d'autorité, ça rassure ("je suis professeur de droit", alors qu'il enseigne en BTS le droit, l'éco et l'informatique, ce qui n'en fait factuellement pas un expert en droit constitutionnel).
Faut démythifier la matière, le droit constitutionnel est une matière basique de première année de droit étudiée sur un simple semestre. Notre constitution et l'essentiel de ce qui va avec tient sur deux pages A4 recto verso. Même à l'échelle mondiale, il n'y a pas 50 modèles de régime à étudier.
C'est une matière vraiment peu complexe, une des rares sur le cycle juridique ou il est difficile de se planter. Pas besoin d'être un expert pour en parler ou être crédible.
Je ne sais pas qu'elle vidéo tu as vu de lui mais je n'ai jamais trouvé qu'il utilisait l'argument d'autorité tel que tu le défini ici car bien souvent il précise qu'à l'origine, le droit constitutionnel n'était pas sa matière de formation et qu'il s'est intéressé au sujet suite au référendum de 2005. Dans la plupart des cas, c'est plutôt lors des présentations faîtes avant débat que ce point est précisé.