"Star Wars" m'a tuer !
LE POINT du 17 décembre 2015
Carrie Fisher a une théorie. Elle l'appelle « la malédiction Star Wars ». Mark Hamillserait le premier à en avoir fait l'expérience : quatre mois avant la sortie de La Guerre des étoiles, alors que le tournage est sur le point de s'achever, le futur Luke Skywalker subit un violent accident de voiture. « C'était vraiment un grave accident. Miraculeusement, ses dents n'ont pas volé en éclat. Mais son nez, si. Ils ont dû récupérer une partie du cartilage de son oreille pour la mettre dans son nez », témoignera l'interprète de Leia. Trente-huit ans plus tard, c'est au tour de Harrison Ford de frôler la mort, lors du crash d'un petit avion qu'il pilotait pour le loisir et dont le monteur est soudainement tombé en panne. L'acteur est alors en plein tournage du Réveil de la Force et a déjà manqué de se faire écraser par un effondrement de la porte hydraulique du Faucon Millenium. « Jamais deux sans trois », se méfie donc Carrie Fisher, avec l'humour indéchiffrable qui la caractérise. « J'ai le sentiment qu'une malédiction est à l'œuvre… »
Harrison Ford, Mark Hamill et Carrie Fisher au Comic Con de San Diego, le 10 juillet 2015 en Californie. © Jesse Grant
Star Wars, saga maudite ? On ne serait pas loin de le penser aussi. Rares sont en effet les rescapés de ce voyage interstellaire qui aura poussé tant d'acteurs apparemment prometteurs dans un trou noir artistique. À commencer par miss Fisher elle-même. Fille d'un couple de stars hollywoodiennes, formée à la prestigieuse Central School of Speech and Drama de Londres, promise à une brillante carrière sur les planches et sur grand écran, la comédienne finira dépressive, alcoolique et droguée. Éternellement coincée dans les « putains de bottes en cuir blanc » et la coiffure « ridicule » de cette princesse qui lui a « volé » son identité (cf. cette incroyable lettre écrite à son alter ego). Tout comme son camarade Mark Hamill, figé dans l'adolescence de son alter ego héroïque malgré des tentatives répétées de reconversion dans des rôles à contre-emploi, au cinéma et à Broadway. Il optera finalement pour une carrière à l'ombre des caméras, en prêtant sa voix à de nombreux personnages de dessins animés, en particulier le Joker dans Batman.
La suite :
http://www.lepoint.fr/dossiers/culture/star-wars-7/star-wars-m-a-tuer-17-12-2015-2003345_2635.php
LE POINT du 17 décembre 2015
Carrie Fisher a une théorie. Elle l'appelle « la malédiction Star Wars ». Mark Hamillserait le premier à en avoir fait l'expérience : quatre mois avant la sortie de La Guerre des étoiles, alors que le tournage est sur le point de s'achever, le futur Luke Skywalker subit un violent accident de voiture. « C'était vraiment un grave accident. Miraculeusement, ses dents n'ont pas volé en éclat. Mais son nez, si. Ils ont dû récupérer une partie du cartilage de son oreille pour la mettre dans son nez », témoignera l'interprète de Leia. Trente-huit ans plus tard, c'est au tour de Harrison Ford de frôler la mort, lors du crash d'un petit avion qu'il pilotait pour le loisir et dont le monteur est soudainement tombé en panne. L'acteur est alors en plein tournage du Réveil de la Force et a déjà manqué de se faire écraser par un effondrement de la porte hydraulique du Faucon Millenium. « Jamais deux sans trois », se méfie donc Carrie Fisher, avec l'humour indéchiffrable qui la caractérise. « J'ai le sentiment qu'une malédiction est à l'œuvre… »
Harrison Ford, Mark Hamill et Carrie Fisher au Comic Con de San Diego, le 10 juillet 2015 en Californie. © Jesse Grant
Star Wars, saga maudite ? On ne serait pas loin de le penser aussi. Rares sont en effet les rescapés de ce voyage interstellaire qui aura poussé tant d'acteurs apparemment prometteurs dans un trou noir artistique. À commencer par miss Fisher elle-même. Fille d'un couple de stars hollywoodiennes, formée à la prestigieuse Central School of Speech and Drama de Londres, promise à une brillante carrière sur les planches et sur grand écran, la comédienne finira dépressive, alcoolique et droguée. Éternellement coincée dans les « putains de bottes en cuir blanc » et la coiffure « ridicule » de cette princesse qui lui a « volé » son identité (cf. cette incroyable lettre écrite à son alter ego). Tout comme son camarade Mark Hamill, figé dans l'adolescence de son alter ego héroïque malgré des tentatives répétées de reconversion dans des rôles à contre-emploi, au cinéma et à Broadway. Il optera finalement pour une carrière à l'ombre des caméras, en prêtant sa voix à de nombreux personnages de dessins animés, en particulier le Joker dans Batman.
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