Sous pression, le PDG de Boeing tente de rassurer sur la sécurité de ses appareils
Réagissant à la catastrophe aérienne d'Ethiopian Airlines, dans laquelle un appareil 737 MAX est mis en cause, Dennis Muilenburg martèle que «la sécurité est au coeur» de l'identité de l'entreprise, et que des mesures seront prises pour améliorer la fiabilité des avions.
Extrait : Opération déminage pour Boeing. Alors que les premiers éléments de l'enquête pointent des
«similitudes claires» entre le crash du Boeing 737 MAX de la compagnie Ethiopian Airlines, il y a dix jours, et
celui de la compagnie Lion Air en Indonésie, en octobre dernier, le PDG du constructeur américain s'est exprimé sur ces accidents dans
une vidéo et une lettre publiées par l'entreprise lundi soir.
«Des vies dépendent de notre travail», commence Dennis Muilenburg, qui se joint à l'émotion des individus touchés par le deuil, à la suite de l'accident. «Nos équipes acceptent cette responsabilité», indique l'homme d'affaires, qui ajoute que ses équipes étudient ces tragédies pour déterminer leur cause. «La sécurité est au cœur de notre identité», ajoute ensuite l'homme d'affaires américain, qui tente de rassurer, dans un même mouvement, ses clients et leurs passagers. Le message est clair: «assurer des vols sûrs et fiables sur nos appareils est une valeur établie ainsi qu'un engagement absolu envers tout un chacun». Boeing coopère donc avec l'enquête en cours sur l'accident d'Ethiopian Airlines, afin de «mieux comprendre ce qui s'est passé» et éviter que cette «tragédie» se reproduise: «notre équipe est sur place avec les enquêteurs» éthiopiens pour fournir une expertise technique, ajoute l'entreprise.
Un manque à gagner conséquent
En parallèle, l'avionneur américain doit rassurer le plus vite possible les passagers de ses clients, sous peine de voir son appareil boudé par les compagnies aériennes. La catastrophe aérienne représente déjà un poids financier non-négligeable pour l'entreprise: selon le cabinet d'études Canaccord Geniuty repris notamment par
Les Échos,
les coûts d'immobilisation et de modification des avions déjà en service s'élèvent à 500 millions de dollars. Une somme à laquelle pourraient s'ajouter des pertes si l'entreprise cesse de livrer ses 737 MAX durant quelque temps pour les modifier. Le groupe a également déjà perdu près de
30 milliards de dollars en bourse, et devra prévoir des dédommagements demandés par certaines compagnies aériennes, dont Norwegian Air. S'ajouteront enfin les dommages et intérêts que risquent de demander les familles des victimes.
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Source : LE FIGARO
Ce paragraphe est particulierement interessant : '' Le Wall Street Journal rapporte que la FAA, confrontée à des coupes budgétaires ainsi qu'à un manque d'expertise parmi son personnel, a délégué l'examen de certains éléments de l'avion à des employés de Boeing: l'entreprise aurait ainsi pu certifier son propre matériel pour le compte de l'administration américaine. "
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