Juste pour rebondir la-dessus ...
Contrairement aux autres industries, Airbus et Boeing sont a peu pres les 2 seuls avionneurs connus qui font des gros avions (Bon OK, il y a bien Tupolev aussi, mais eux ils ne sont pas connus pour les bonnes raisons

)
Du coup si les deux s'etaient mis d'accord pour ne pas produire leurs avions en Chine, les chinois auraient bien ete obliges de faire un ecart a leur super loi qui dit qu'il faut obligatoirement faire une JV ... Apres tout il faut bien qu'ils achetent leurs avions quelque part ...
... Ou alors je suis naif et il y a quelque chose que j'ai oublie de prendre en compte?
Bonsoir Adew
Le gouvernement chinois a simplement tire les ficelles de la situation semble t-il , tout comme il a ete le plus prompt a suspendre les vols concernant les Max il y a certainement de bonnes raisons pour cela , primo la securite c'est evident , mais avec une ferme intention de nuire a Boeing ce n'est pas a exclure !
Quand les constructeurs apportent d'eux meme leurs technologies et savoir faire sur un plateau a domicile a la Chine , que penser ? De ma vision les occidentaux sont les dindons de la farce tout simplement !
Les constructeurs japonais et occidentaux de trains ont eu le meme probleme , et de nos jours la Chine les fabriquent et commence a vendre ses propres trains en Europe !
Le premier article est malheureusement payant , mais le titre et resume suffisamment evocateur ! Le second resume bien la situation niveau economique !
La Chine, grande gagnante du duel fratricide entre Airbus et Boeing
DÉCRYPTAGE - Tandis que les deux avionneurs s’épuisent dans un combat sans fin, Pékin a donné confié à son constructeur national, Comac, la mission de faire exploser le duopole mondial.
L’interminable
bras de fer entre les États-Unis et l’Union européenne autour des subventions aéronautiques n’a fait que deux gagnants. Les avocats des deux camps, qui ont engrangé des millions de dollars d’honoraires depuis 2004. Et la Chine, qui regarde, incrédule et amusée, Airbus et Boeing s’épuiser dans un duel fratricide. Pékin a tout intérêt à ce que la guerre soit totale entre les deux avionneurs occidentaux. Ils ne peuvent que s’affaiblir en se privant d’un accès réciproque à leur marché intérieur. Cette guerre donnerait naissance à deux monopoles régionaux.
DÉCRYPTAGE - Tandis que les deux avionneurs s’épuisent dans un combat sans fin, Pékin a donné confié à son constructeur national, Comac, la mission de faire exploser le duopole mondial.
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L’empire aéronautique chinois, entre grandeur et concurrence
TRIBUNE - Dans un marché de l’aéronautique en forte croissance, la Chine se démarque et se donne les moyens de ses ambitions futures. Sébastien Maire, associé du cabinet Kea & Partners en charge de l’industrie et de l’aérospace & défense, invite à tirer profit de la situation au lieu de s’inquiéter.
• L’aérospatial en Chine, un marché à part entière
L’industrie aéronautique mondiale poursuit son développement à un rythme insolent. Le trafic aérien mondial a augmenté de 6,5 % en 2018. Dans ce marché dynamique, la Chine est l’un des pays les plus prometteurs. Le trafic passager a gagné 50 % entre 2014 et 2018: il a atteint 1,3 milliard et devrait poursuivre sa croissance au rythme de +6 % par an voire plus. Simultanément le trafic cargo a crû de 23% depuis 2014, pour atteindre un volume de 16,7 millions de tonnes en 2018.
En conséquence, la flotte avions se développe et la Chine deviendra dans cinq ans le plus grand marché mondial, devançant les États-Unis. Elle comptera dans dix ans près de 7800 avions de ligne, soit environ un cinquième de la flotte mondiale.
• Un acteur industriel clé sur un marché mondial, dont le dynamisme tient à différents aspects
La Chine bénéficie en premier lieu de relocalisation sur son territoire d’une partie des capacités des avionneurs et équipementiers occidentaux: Airbus produit des A320 et A330 sur son site à Tianjin, et débutera bientôt l’assemblage des hélicoptères H135 à Qingdao.
La Chine abrite également un champion national: Comac, fondé en 2008. Son modèle phare, le C919, qui prétend rivaliser avec le B737 et l’A320, enregistre plus de 1000 commandes. Une coopération sino-russe a également été établie en 2017 (Craic) pour le développement d’un avion WideBody (CRC 929), dont l’entrée en service pourrait avoir lieu entre 2025 et 2028.
Autre fait révélateur du dynamisme créé autour de Comac: l’implication directe de plus de 200 fournisseurs de premier rang, émanant de quinze pays. Les équipementiers du C919 sont en effet tenus par la législation d’assembler les composants en Chine par le biais de coentreprises avec des équipementiers chinois, ce qui garantit la montée en puissance des acteurs locaux à terme.
• Des moyens à la hauteur des ambitions chinoises
Le président Xi Jinping a identifié l’industrie aérospatiale comme l’une des dix clés du plan Made in China 2025 visant à faire de son pays une puissance industrielle avancée. C’est pourquoi le gouvernement central et les administrations régionales ont renforcé leurs investissements ces dernières années. On compte aujourd’hui 84 clusters régionaux pour l’aéronautique, soit deux fois plus qu’en 2014.
Pour faire face aux enjeux futurs, la Chine investit significativement dans l’innovation, la capitalisation de savoir-faire et le développement des talents. Le nombre de brevets déposés a d’ailleurs augmenté de plus de 30 % au cours des cinq dernières années, pour atteindre environ 12.000 en 2018 (contre 3500 pour l’ensemble des acteurs majeurs européens).
Le gouvernement a ensuite lancé plusieurs programmes de recherche portant sur la fabrication additive et les usines du futur. Enfin, le personnel technique formé est en constante augmentation depuis cinq ans (+5 % par an). 400.000 personnes ont été formées en 2018, un niveau très proche de celui des États-Unis.
• Des menaces sur la Chine et des opportunités pour les acteurs occidentaux?
Le premier risque est occasionné par les tensions politiques et la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, qui risquent de freiner l’expansion de l’empire du Milieu sur le marché aéronautique. Selon l’étude menée par KPMG, des droits de douane de 25 % pourraient entraîner une baisse de 2 à 3 % du PIB mondial.
Le deuxième risque est la pression écologique récente: le pays a récemment adopté une position ferme pour s’attaquer aux problèmes de durabilité et a adopté une taxe sur les industries les plus polluantes dont l’aéronautique fait partie.
Bonne nouvelle: l’industrie aéronautique chinoise va continuer à croître rapidement et se rapprocher des meilleurs standards mondiaux en matière de technologies, notamment pour répondre aux exigences environnementales plus strictes, au confort des passagers et à la réduction des coûts d’exploitation. Plus qu’une menace, la montée de l’aviation chinoise pourrait être vue comme une opportunité d’expansion étant donné la dépendance qui reste forte: Comac ne pourvoirait que 10 % de la demande locale sur la prochaine décennie et les équipementiers fournisseurs sont pour la majorité établis en coentreprises.
À terme, il faudra donc compter sur la Chine comme un acteur à part entière, avec des offres et solutions pour l’aviation commerciale conformes aux standards mondiaux. À l’image du rôle joué dans le spatial: la Chine est dans le peloton de tête des lancements orbitaux et met en place une stratégie d’accélération pour sécuriser sa première place, avec l’accès au marché désormais donné à des sociétés privées chinoises.
TRIBUNE - Dans un marché de l’aéronautique en forte croissance, la Chine se démarque et se donne les moyens de ses ambitions futures. Sébastien Maire, associé du cabinet Kea & Partners en charge de l’industrie et de l’aérospace & défense, invite à tirer profit de la situation au lieu de s’inquiéter.
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«Hors de moi» : le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a fait part de sa colère dimanche après l'annonce du rachat d'un constructeur de locomotives allemand par le géant chinois CRRC, épouvantail qu'il avait brandi en vain en début d'année pour justifier la fusion Alstom-Siemens...
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