Bonjour
A découvrir ou à redécouvrir pour certains.
C’est le magazine
Challenges qui l’annonce dans son édition de cette semaine
: « Habanos, le monopole cubain de fabrication de cigares, a accepté de fabriquer
une nouvelle édition régionale « exclusivo Francia» de son célèbre Quai d’Orsay ».
1973. Valéry Giscard d’Estaing, alors Ministre de l’Économie et des Finances de Georges Pompidou, propose d’offrir au « bon goût français » un cigare digne de ce nom. La Société d’exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (SEITA) initie sans tarder un partenariat à Cuba avec Cubatabaco.
L’année suivante, les premiers Quai d’Orsay sont roulés à la manufacture Romeo y Julieta à La Havane. Cette marque de cigare Quai d’Orsay avait été mise en place principalement pour le marché français présentant des modules avec des capes de couleurs claires, un tabac aux arômes légèrement grillés, toastés accompagnés d'une certaine douceur en bouche.
À partir de 2008, le Benelux prend la représentation des Quai d’Orsay, étendant le marché aux autres pays d’Europe, déjà friands de ces cigares revêtus d’une cape claire, favorite des connaisseurs français. Néanmoins, pour satisfaire les exigences de tous ces nouveaux amateurs, les Quai d’Orsay prennent d’autres coloris, allant jusqu’au maduro.Ces jeunes vitoles sont réputés pour leur douceur et sont par conséquent recommandés aux néophytes désireux de s’essayer au fumage des cigares cubains, qui se laisseront certainement envouter par ses arômes délicats.
En réalité, la marque n’a rien à voir avec notre diplomatie – le siège social de la SEITA est tout simplement situé sur la même rive de la Seine que le Ministère des Affaires Étrangères – mais elle porte haut nos couleurs dans le monde du cigare, puisque c’est la seule marque française fabriquée à Cuba ! La gamme proposée aujourd’hui en civettes, bien mince, est néanmoins dominée par l’Imperiales, un churchill classique tout en rondeur et très recommandable.
Ces derniers temps, c’est sur le terrain des éditions limitées que Quai d’Orsay est parti dépoussiérer ses épaulettes. Avec succès. En 2011, la marque commercialise un convaincant Embajador (short robusto) en édition régionale réservée à la France.
Pour ses quarante ans cette année, une nouvelle édition régionale voit le jour : le Belicoso Royal. Un petit obus (sa « tête » est effilée) équilibré, punchy en fin de parcours, faisant la part belle aux arômes (amandes grillées, cuir, miel, notes de gibier sur le dernier tiers…). Il se déguste en 45 minutes à une heure. Seules 2 000 boîtes de 25 cigares seront disponibles (12,90 € l’unité / 322,50 € la boîte), «
à partir du mois de février » dixit la SEITA – peut-être un peu avant.