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Rappel : Sont français les gens ayant un passeport français, c'est pourtant simple. Avez vous la moindre information concernant la nationalité des agresseurs ?
Que s'est-il passé hier à Belleville ?
RÉCIT
Un vol de sac à main a provoqué des échauffourées hier à l'issue d'une manifestation contre l'insécurité. La communauté asiatique accuse les jeunes maghrébins et africains de vols et violences à répétition.
Par
EMILIE BROUZE
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Dans la manifestation des Chinois dimanche à Belleville. (© AFP Bertrand Langlois)
La manifestation devait rester pacifique, elle a dégénéré. Ils étaient des milliers de Chinois et d’Asiatiques à manifester (8500 selon la police) hier après-midi, dans le quartier parisien de Belleville, pour protester contre l’insécurité dont ils se disent victimes.
Le cortège est calme mais vers 17 heures, une femme se fait dérober son sac. Selon plusieurs témoignages, les voleurs sont pris à partie par les manifestants et se réfugient au commissariat, sac à la main, pour éviter d’être lynchés.
Vers 17 h 35, de nouvaux incidents éclatent entre une cinquantaine de jeunes manifestants et de jeunes extérieurs au cortège, d’origine maghrébine et africaine. Jets de bouteilles, d’œufs, poubelles brûlées: des camions de CRS et de gendarmes investissent l’intersection du boulevard et de la rue Belleville.
Des gaz lacrymogènes permettent d’écarter les manifestants de l’artère principale. Menottés, trois personnes d’origine asiatique sont interpellées et acheminées vers un camion, sous les huées. Les commerçants ferment les grilles de fer de leur boutique.
Rapidement, la foule prend à partie les camions des forces de l’ordre où sont placés les manifestants interpellés. Un homme brandit un drapeau chinois sous le nez des CRS. La centaine de personnes concentrée devant les camions bleus lèvent le poing au ciel en scandant «
Libérez !».
Les forces de l’ordre dégagent la voie à coups de lacrymogène. Manifestants et passants s’enfuient.
«On est souvent attaqués»
«
Il y a tout le temps des vols de sac, dans la rue. Des viols, aussi», explique une commerçante, sur le pas de la porte. Sur les trottoirs, les badauds interloqués questionnent des manifestants. «
Je me suis fait voler 4000 euros à mon mariage. Au moment du buffet, je me suis rendue compte que j’avais plus rien. C’est tous les jours comme ça, ici », s’indigne une femme.
«
On réclame plus de sécurité. On est des travailleurs. En Chine, un voleur est tout de suite emprisonné. A Paris, il est relâché au bout de quelques heures, sans rien. Et des fois, il n’est même pas puni», explique calmement un homme, la cinquantaine. «
On est souvent attaqué parce que les Chinois ont souvent du liquide sur eux, on est des cibles faciles. Même pas la moitié vont porter plainte. Surtout à cause de la langue: beaucoup parlent mal français et n’osent pas se rendre au commissariat.»
Sur la rue de Belleville, ne restent que les pompiers. Un petit groupe de manifestants se forme au bas de la rue et la remonte. Il renverse une voiture, tente de renverser celle d’à côté. Une poubelle brûle et quelques pompiers, extincteurs à la main, interviennent.
Cris de la foule: un groupe de CRS surgit dans l’étroite rue Dénoyez. Une nouvelle échauffourée éclate: des bouteilles volent. Même les lacrymogènes ne parviennent pas à éloigner la centaine de manifestants, qui tiennent tête aux forces de l’ordre.
«
Appelez la police, appelez la police, panique une passante.
Ils vont tabasser les petits Maghrébins là-bas. Regardez-les, ils y vont ». Pendant presque une heure, la tension est vive dans la rue. A 19 h 30, le groupe renverse une deuxième voiture en bas de la rue. Cette fois, c’est une auto banalisée de la police. Autour de la carcasse, plusieurs groupes en viennent aux mains.
Les camions des forces de l'ordre reviennent et bloquent rapidement la rue. Nouvel échauffourée. «
Libérez, libérez», scande la foule. Quelques manifestants engagent le dialogue avec les gendarmes. Dix minutes après, applaudissements: «
C’est une personne de la mairie, je crois qui vient pour calmer le jeu». Il est plus de 20 heures, les manifestants sont appelés à se diriger vers le métro avec la promesse que les interpellés seront libérés le lendemain. Les camions de gendarmes s’éloignent, la circulation est quasiment rétablie sur l’axe.
Reste un petit groupe qui bloque l’artère sud. Un automobiliste les prend à partie. L’un des manifestants chinois tente de lui expliquer les raisons de la manifestation. Il est 22 heures, le calme revient.
Lien retiré Dernière modification par lafoy-china ; 21/06/2010 à 21h55.