Mais les écrits n'étaient pas plus complexes il y a 2 ou 3 siècles! Et les évolutions de ces époques ne se sont pas vraiment faites par "nécessité", elle se sont juste faites, c'est tout.
Et le fait qu'il y ait 99% d'alphabétisation aujourd'hui n'est en rien un handicap à l'évolution d'une langue. Comme le souligne @Lyka, les moyens de communication actuels permettent une implémentation presque immédiate et universelle d'une réforme, qui permet de s'adresser rapidement au plus grand nombre.
J'ai beau tourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas ce qui justifierait que notre époque soit une telle exception en figeant une langue qui ne l'a jamais été dans le passé.
C'est la voix de la raison. Je pense personnellement qu'on est quand même très loin du langage SMS, ce n'est absolument pas dans l'esprit de la réforme (qui est beaucoup plus dans l'esprit des réformes passées de notre langue, bien que beaucoup moins ambitieuse)Je pense que le probleme des "anti", pour grossir un peu le trait, c'est de se dire que les regles risquent a terme d'evoluer dans le sens "le moins intelligent" de la chose. Partant du principe qu'une regle pourrait evoluer a partir du moment ou une majorite de personnes l'ont deja adoptee avant meme son existence/approbation officielle, ils supposent que la societe, constituee en majorite de cretins (ou en tout cas dans laquelle ils sont surrepresentes au niveau du droit de parole) , risque d'imposer progressivement une facon d'ecrire moins "propre/elegante", selon leurs standards.
C'est une facon de voir les choses que je peux tout a fait comprendre et que quelque part je partage un peu. C'est vrai que je ne serais pas specialement enthousiaste a ce que la langue evolue vers une sorte de langage sms, que je trouve laid et difficile a lire, et dont le seul avantage reside finalement dans sa facilite d'ecriture (or communiquer ne sert a rien si l'interlocuteur doit faire trop d'efforts pour comprendre). .
Non, on ne peut pas savoir. Par contre il est facile de se renseigner sur l'histoire passée de la langue et voir que l'évolution de celle-ci (et de son orthographe) fait partie intégrante de son ADN, et que ne pas la faire évoluer aujourd'hui serait une anomalie historique et linguistique assez unique.Pour ma part, je pense que ca evoluera en grande partie dans le bon sens mais je dois bien reconnaitre que cela releve davantage de la croyance que de la certitude. Et comme toujours lorsqu'il s'agit de croyances, il n'y a pas de moyen de savoir a l'avance qui a tort et qui a raison...
Certes des gens sont atteints du cancer ou du sida et c'est très grave, mais doit on pour cela s'interdire de s'occuper de la bronchiolite ou d'une gastro?Un professeur resume bien la situation en fin d'article !
" Dernier point, mais non des moindres: mais quelle est donc l'utilité de la chose? Pourquoi se torture-t-on depuis un quart de siècle avec ces recommandations qui ne répondent en rien aux réels problèmes orthographiques que connaissent nos élèves et les adultes qu'ils deviennent? La question n'est pas d'écrire «nénufar» ou «millepatte», mais plutôt de stopper la multiplication des «il mangé», des «je l'a veu», des «elles vous avez chantaient» et autres joyeusetés. Mais comme il est devenu criminel d'enseigner de façon structurée la grammaire (mot que mon syndicat, le SNALC, a permis de réintroduire in extremis dans les futurs programmes), on n'en prend pas le chemin. "
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/...l-orthographe-le-coup-de-gueule-d-un-prof.php
A ca c'est votre boulot mon cher , a vous le bebe !Certes des gens sont atteints du cancer ou du sida et c'est très grave, mais doit on pour cela s'interdire de s'occuper de la bronchiolite ou d'une gastro?
Pas forcément trop compliqué, mais trop illogique parfois. Et dans ce cas pourquoi ne pas rendre plus logique?ué, c'est chaud sa maman cette discut.
la langue française a évolué et bien évidemment que c'est une bonne chose.
je souligne juste que cette évolution était toujours marquée d'un aspect positif, de progrès, de volonté de la faire comprendre et parler d'un plus grand nombre.
aujourd'hui, bien que nous la parlons et l'écrivons tous, cette évolution se fait, à mon sens, sous un aspect négatif.
c'est trop compliqué, simplifions, les français n'y arrivent plus.
Là vous citez la seule phrase un temps soit peu négative de l'interview de Pivot, qui est, sinon, très favorable à la réforme (puisqu'il en est à l'origine!)A ca c'est votre boulot mon cher , a vous le bebe !
Ayant poste a ce sujet avant la publication de l'article du Figaro , il est rassurant de voir que je suis du meme avis que Monsieur Bernard Pivot !
«Le vrai problème est la distorsion entre ce que les enfants vont apprendre et ce qu'ils vont lire dans les journaux ou les romans»
Bernard Pivot
http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...perturbes-par-la-reforme-de-l-orthographe.php
Humm ...Là vous citez la seule phrase un temps soit peu négative de l'interview de Pivot, qui est, sinon, très favorable à la réforme (puisqu'il en est à l'origine!)
Et c'est bien ce que la réforme a fait: quelques retouches et aménagements assez mineurs (de la gnognotte par rapport à toutes les réformes passées de notre langue). Pivot parle bien de la réforme qu'il a validée, et insiste bien sur le fait qu'elle n'a pas touché à l'esthétique de l'orthographe. Et Pivot insiste bien sur le fait que, par ex., l'accent circonflexe se maintient là où il "fait sens". Et Pivot conclut également en rappelant que cette réforme rappelle que l'orthographe évolue et n'est pas intangible.Humm ...
Bernard PIVOT.- Il se trouve que j'appartenais à cette commission en 1990 et que le thème exact sur lequel nous avions travaillé était «Les rectifications de l'orthographe» (Le rapport avait été présenté par Maurice Druon, à l'époque Secrétaire perpétuel de l'Académie française). Le but du Conseil supérieur de la langue française était de simplifier quelques mots, de proposer des retouches et des aménagements correspondant à l'évolution de l'usage. Mais il était hors de question de toucher à l'esthétique de l'orthographe.
ouaih 11/11! trop de la ballePour voir en pratique les consequences de cette reforme:
http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...connaissances-sur-la-nouvelle-orthographe.php
Avec la nouvelle orthographe, comment ça se passe si lors d'une dictée un élève écrit les nouveaux mots avec l'ancienne orthographe : faute ou pas faute ? Il y aura-t-il une période transitoire, un peu comme lors du passage à l'euro ?
Quel impact pour les profs de FLE ? faudra-t-il racheter des bouquins ? Repasser son dipl(ô)ome ?
c'est ce qui avait été tenté dans les années 80 et 90, mais ça n'avait jamais vraiment "pris" ("sauci-pain" pour hot-dog, "baladeur", etc... même le "courriel" a beaucoup de mal à passer)À vrai dire ce qui manque franchement c'est un peu d'innovation: il y a plein de mots que l'on emprunte à l'anglais, on pourrait très bien inventer de nouveaux mots tous beaux. Ça, ce serait bien.
En fait, cette réforme n'a pas grand chose à voir avec Najat. C'est juste un mouvement des éditeurs qui ont décidé, dans leur majorité, d'appliquer la réforme de 1990 pour les manuels de la prochaine rentrée, alors que jusqu'à présent certains l'avaient fait et d'autres non. Tout ce que le ministère a fait en 2015 est de rappeler, à nouveau, que les rectifications orthographiques de 1990 sont à prendre en compte. Mais cela avait déjà été fait par le passé (par ex. en 2008).