Toulouse a l honneur. (et la Normandie)
Le Français Thomas Pesquet décollera demain à 21 h 20 pour rejoindre la Station spatiale internationale. Ce diplômé de Supaéro est le 10e spationaute français. La Cité de l'Espace ouvre ses portes gratuitement pour célébrer l'événement.
Le départ d'un astronaute français dans l'espace est toujours un moment spécial. Particulièrement à
Toulouse, siège du Centre national d'études spatiales (Cnes) et capitale européenne de l'aérospatiale. C'est Thomas Pesquet, 38 ans, un ancien élève de Supaéro à Toulouse, qui représente la France et l'Europe au sein de la mission. Sélectionné parmi 8 400 candidats pour faire partie du Corps européen des astronautes, ce pilote de ligne, amateur de plongée et ceinture noire de judo, a été choisi en 2014 pour prendre part à une mission de longue durée de six mois, nommée Proxima. Elle se déroulera du 17 novembre 2016 à mai 2017. Avec ses deux coéquipiers Oleg Novitski (Russie) et Peggy Whitson (États-Unis), Thomas Pesquet décollera demain soir à 21 h 20 précises de Baïkonour (Kazakhstan). Il rejoindra à bord du lanceur Soyouz la Station spatiale internationale, en orbite à 400 km de la Terre. Il sera le premier astronaute français à rejoindre la Station spatiale internationale (ISS) depuis Léopold Eyharts en 2008. Une mise en orbite que les Toulousains, petits et grands, sont invités à suivre gratuitement, en direct depuis la Cité de l'Espace
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Thomas Pesquet, c'est «une beauté extérieure reflet de sa beauté intérieure», dixit Philippe Perrin, 9e Français à être parti dans l'espace et aujourd'hui Toulousain. «Je l'ai croisé un jour à la machine à café du Cnes à Toulouse, décontracté, sûr de lui, raconte Perrin. Il m'a dit, c'est toi l'astronaute ? Je veux faire comme toi. Il avait terminé Supaéro, était embauché au Cnes. Je lui ai conseillé de devenir pilote pour montrer qu'il pouvait travailler sous stress. Il m'a écouté et aujourd'hui c'est à son tour.»
Thomas Pesquet de plus de 50 expériences scientifiques mises au point par l'ESA et par le CNES (lire interview ci-contre). L'une d'entre elles sera un volet éducatif : trois expériences menées avec cinq lycées (dont Pierre-Paul Riquet à Saint-Orens) : faire pousser des graines en micropesanteur, observer la croissance de cristaux et d'enzymes. Les élèves profiteront d'une visite de l'ISS grâce à une caméra à 360 °. «C'est normal de rencontrer des difficultés mais il ne faut pas baisser les bras pour autant, tout est possible», disait l'astronaute il y a quelque mois à des élèves ingénieurs de Supaéro. Un bon moyen de passer le témoin aux astronautes de demain…
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Pour suivre le départ de Thomas Pesquet, la Cité de l'espace de
Toulouse propose une soirée spéciale ce jeudi 17 novembre. À partir de 17 heures, le site accueille le public en accès libre et gratuit. Toutes les animations, expositions, découvertes et rencontres autour des missions humaines dans l'espace seront ouvertes jusqu'à 20 heures. Puis, la Cité de l'espace diffusera, sur tous les écrans de son site, le suivi en direct du décollage. La retransmission vidéo de l'ESA sera commentée par deux astronautes français, Philippe Perrin de l'ESA (mission STS 111 en 2002) et Jean-Jacques Favier (mission STS 78 en 1996), professeur à l'ISU-Strasbourg. Ils seront accompagnés du cosmonaute Sergey Volkov.
La nouvelle exposition «Astronautes» est à voir à la Cité de l'espace jusqu'en décembre 2018.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/11/16/2459237-c-est-toulouse-qui-part-dans-l-espace.html
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