Le français Akka conçoit la voiture premium chinoise
La voiture haut de gamme chinoise sera en grande partie de conception française. Fin septembre, la société d'ingénierie
Akka Technologies a signé un contrat avec le constructeur chinois Beijing Automotive (BAIC) afin de développer un véhicule complet visant le marché du haut de gamme en Chine. Aujourd'hui, les deux partenaires «finalisent la création d'une coentreprise», détaille Maurice Ricci, le PDG d'Akka. Cette volonté des dirigeants chinois montre la valeur qu'ils donnent à la compétence de la société française, qui emploie 11.000 ingénieurs dans le monde et a réalisé l'an dernier 880 millions d'euros de chiffre d'affaires. «Le transfert de technologie, naturellement avec le filtre nécessaire, est un enjeu majeur pour nos partenaires», confirme d'ailleurs Maurice Ricci.
La future voiture, baptisée BAIC C90 L, sera mise au point pour fin 2016. Elle vise le seul marché chinois mais devra répondre aux normes européennes. Dans le haut de gamme, elle sera en effet en concurrence avec des véhicules souvent identiques à ceux diffusés en Europe. En répondant aux normes européennes, BAIC veut prouver que la qualité de ses voitures sera identique à celle de ses concurrents occidentaux. Ce développement s'inscrit également dans la stratégie des constructeurs chinois de développer leur marque propre. Ils utilisent toutefois les compétences de leurs partenaires occidentaux, avec lesquels ils opèrent dans les coentreprises.
Plate-forme Daimler
La future voiture haut de gamme de BAIC utilisera ainsi une plate-forme de Daimler, son partenaire historique qui détient également 12 % de son capital. C'est cette relation avec
Daimler qui a également permis à Akka de devenir partie prenante au développement de ce véhicule. En effet, sa filiale allemande, MBtech, est l'ancienne filiale d'ingénierie du constructeur allemand, reprise par Akka en 2012.
Pour le groupe français, ce futur véhicule doit permettre d'augmenter la part de l'activité réalisée en dehors de la France et de l'Allemagne, ses principaux débouchés qui représentent 50 % et 35 % de son activité. Maurice Ricci vise «200 millions d'euros de chiffre d'affaires en dehors de la France et de l'Allemagne en 2017, contre 130 millions l'an dernier».
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