Les comptes de l'assurance chômage s'améliorent, et ça devrait continuer !
L'Unédic prévoit une réduction de 500 millions d'euros de son déficit pour 2017 et pour l'année suivante. Cette amélioration s'explique principalement par l'embellie sur le plan de l'emploi et par les mesures temporaires prises par les partenaires sociaux en mars dernier.
Extrait : L'assurance chômage, gérée par l'Unédic, a dévoilé ses prévisions financières ce mercredi 25 octobre et, bonne nouvelle, ses comptes devraient continuer à s'améliorer. L'organisme prévoit une baisse de son déficit, passant de 4,3 milliards d'euros en 2016 à 3,8 milliards cette année, puis 3,3 milliards en 2018.
Cette situation s'explique d'abord par la conjoncture économique qui, avec la baisse du chômage, renfloue les caisses de l'Unédic tout en faisant baisser le nombre d'allocations à verser. D'autre part, la convention signée en mars dernier par les partenaires sociaux, modifiant les règles d'indemnisation des demandeurs d'emploi, doit lui permettre à la fois d'augmenter ses recettes et de faire des économies.
En revanche, sa dette reste colossale. Après 33,8 milliards d'euros fin 2017, elle devrait atteindre 37,1 milliards fin 2018, soit
l'équivalent d'un an de cotisations, patronales et salariales cumulées. Pour se financer, l'Unédic peut toujours emprunter à taux faible sur les marchés, car elle bénéficie de la garantie de l'Etat, bien qu'elle soit, pour le moment, dirigée par les partenaires sociaux (organisations patronales et syndicales).
600 millions d'euros d'économies grâce à la convention
D'après ses calculs, l'Unédic estime que, sans la nouvelle convention signée en avril 2017, sa dette cumulée serait de 37,7 milliards d'euros en 2018. Le compromis signé par les partenaires sociaux ferait donc économiser 600 millions d'euros à l'assurance chômage.
Pour mémoire, organisations patronales et syndicales (CGT exclue) ont décidé de nouvelles règles temporaires (valables pour 36 mois depuis le 1er septembre), notamment sur l'indemnisation des seniors de plus de cinquante ans, le montant des cotisations patronales, les contrats courts et les conditions d'affiliation. A terme, ces mesures sont censées rapporter 1,2 milliard d'euros à l'assurance chômage.
D'ailleurs, concernant les cotisations patronales, leur augmentation temporaire de 0,05 point (passant de 4% à 4,05%), entrée en vigueur au 1er octobre 2017, accélérerait la croissance des recettes de contributions qui passeraient de 3,2% en 2017 à 3,3% en 2018.
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Source : LA TRIBUNE