On ne parle pas de la même chose. L'égoïsme ordinaire, ne pas se mêler des affaires de son voisin est régulièrement remplacé par la promotion de la haine de l'autre. Quand bien même c'est formellement interdit dans la loi française, on retrouve incessamment la mise à l'index de telle ou telle catégorie sociale dénoncée en tant que responsable du problème. Chacun ayant sa part de responsabilité, il n'y a aucune difficulté à le faire. On ballade comme ça un projecteur un jour sur tel riche un jour sur tels pauvres. Ceux qui ont des idées bien arrêtées sont confortés dans leurs convictions ou extrémisés contre les convictions inverses selon la dernière nouvelle du jour, et ceux qui hésitent devraient un jour devenir dingues.Mais qui donc instaure cette méthode??? C'est à cause d'un gouvernement libéral que tu peux pas aider ton prochain? Ca c'est la bonne excuse de français pour surtout pas de mêler des problèmes du voisin... c'est la faut de l'Etat et du système! Bah voyons!
L'important dans cette affaire est de ne jamais montrer l'ensemble, de ne jamais évoquer la possibilité de prendre des décisions.
Le problème, c'est les autres. Comme on est en démocratie, on ne peut donc pas traiter le problème (inutile de développer ça entre Européens). Donc c'est bien pratique pour ne rien faire.
Il y a à la base de tout ça une démission, une capitulation des politiques qui gèrent la défaite plutôt que de tenter l'insoumission.
Nous sommes sous un régime de collaboration. C'est aussi simple que ça.
C'est sans doute moins risqué à la fois pour nos gouvernements et peut-être même aussi pour nous à court terme que de tenter de modifier le cour de l'histoire. Je ne suis pas certain qu'une majorité de français en ont déjà suffisamment assez de leur vie vouée à la déprime pour envisager une nouvelle révolution car ils sont encore bien nourris et ont encore trop à perdre. Surtout qu'il ne s'agit pas de tenter l'aventure pour nous seuls, c'est au minimum à l'échelle de l'Europe qu'il faut secouer le cocotier.
Donc personne n'est content mais seuls quelques uns bougent, certains en cherchant autre chose, ailleurs.
Alors là c'est pas aussi évident. L'impact de l'absentéisme pour une boite sur sa compétitivité est toujours négatif, bien sûr, mais si ton carnet de commande chute, le personnel te coûte moins cher au caluche qu'à balayer dans les coins. Il faut comparer ce que ça coute par rapport au chômage technique par exemple.Là j'ai du mal à savoir ce qui coûte le plus cher (car absence de main d'oeuvre dans une boite ruine sa compétitivité)...
Même une gréve, bien planifiée et bien gérée, peut éventuellement être un moindre mal... (ça s'est vu...)
Pour le moment, pas grand chose. Continuer à chercher à comprendre et faire comprendre ce qui nous arrive et le faire savoir.Mais en tout cas bien d'accord pour dire qu'il faut traquer la fraude fiscale. Mais bon tous ceux qui nous gouvernent en sont les pro, alors que faire?
Il y a quelques choses simples, mais inadmissibles. On peut simplement en les faisant connaître rendre la collaboration intenable.
La fraude fiscale n'est pas un problème qu'en France. Denis Robert avait montré qu'il serait très facile de décider d'y mettre un frein sérieux puisque les transactions vers les paradis fiscaux sont gérées de façon tout à fait classique. (cf. Clearstream, pas l’esbroufe, la vraie affaire).
Techniquement, on saurait taxer les flux d'argents des paradis fiscaux. Si on ne le fait pas, c'est parce que ce n'est pas le peuple qui décide.
Notre pouvoir a été confisqué. Nous pouvons juste choisir la marionnette que nous préférons chérir ou pourrir. Un genre de démocratie placébo, encore que l'effet placébo réussit parfois à guérir le malade.
Bon, j'y vais fort à parler ici et là de collaboration. L'occupant n'est pas une puissance ennemie ou étrangère. C'est une machine que l'on persiste à vouloir protéger alors qu'elle nous écrase. Oui, il y a des gens peu nombreux qui la manipulent à leur profit et au détriment du plus grand nombre. Mais il n'est plus nécessaire de passer par leur mise en accusation pour réclamer que l'on change de logiciel.
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