Les retraités d'aujourd'hui ont bien cotisé. Mais leurs cotisations ont été utilisées pour payer les retraites de la génération précédente, qui eux n'avaient pas, ou peu cotisé.
C'est l’inconvénient des retraites par répartition, par rapport aux retraites par capitalisation.
Et il faudrait aussi parler des taux de cotisation :
A la grosse louche, un salarié cotise 40 ans, et touche une retraite de 50% pendant 20 ans.
Il faudrait donc grosso merdo que les cotisations retraite (employé + employeur) représentent 25% du salaire. Attention, cotisation retraite uniquement. Pas les cotisations maladie, Urssaf, chomage, logement)...
Et je ne pense pas que ce soit le cas : on est plutôt vers 7-8 % pour la part salariale, 8-9 % pour la part patronale ... 15-17% au total
On cotise plus que tu ne le penses car tu dois oublier à mon avis la part du régime complémentaire obligatoire. Ensuite les pourcentages s'appliquent en fonction des plafonds délimités par la sécurité sociale.
Sources sur le site Malakoff Mederic:
Le montant des cotisations des régimes de retraite obligatoires dépend de votre salaire et de votre catégorie de personnel.
Pour les non cadres, le taux de cotisation total aux régimes obligatoires ( assurance vieillesse + ARRCO + AGFF) est de :
27,20 % sur la tranche A dont 16,15 % à charge de l'employeur,
24,55 % sur la tranche 2 dont 15,25 % à charge de l'employeur,
2,10 % sur la part du salaire éventuellement supérieure à la tranche 2 dont 1,80 % à charge de l'employeur.
Exemple - Salarié non cadre dont le salaire est de 1 500 € par mois : le montant total des cotisations payées pour la retraite des régimes obligatoires (y compris AGFF) est d’environ 408 € par mois dont 242,25 € payés par l'employeur.
Pour les cadres, le taux de cotisation total aux régimes de retraite obligatoires ( assurance vieillesse + ARRCO + AGIRC + CET + AGFF) est de :
27,55 % sur la tranche A dont 16,37 % à charge de l'employeur,
25,20 % sur la tranche B dont 16,07 % à charge de l'employeur,
23,00 % sur la tranche C dont 14,77 % à charge de l'employeur,
2,10 % sur la part du salaire éventuellement supérieure à la tranche C dont 1,80 % à charge de l'employeur.
Exemple - Salarié cadre dont le salaire est de 4 000 € par mois : Le montant total des cotisations payées pour la retraite des régimes obligatoires (y compris AGFF et CET ) est d’environ 1 082,50 € par mois dont 652,31 € payé par l'employeur.
Ramené à la masse salariale globale ca donne ça:
Grosso modo si tu prends l'exemple non cadre à 1500€ brut tu ajoutes le total charges patronales 41.5% (chiffre que j'ai en tête mais avant les réformes macrons)
Ca te donne un total masse salariale de 2122€.
408/2122X100=19.22%
Exemple du cadre à 4000€ brut où de mémoire les charges étaient plus de l'ordre de 43% soit une masse salariale de 5720€
1082.50/5720X100= 18.92%
Au delà du pourcentage qui est peut être insuffisant, le vrai souci des caisses retraite reste quand même le plein emploi et les années de cotisations.
Le fait que la durée de vie s'allongent en est un également tout comme le fait qu'on commence à cotiser plus tardivement et qu'à partir d'un certain âge beaucoup de seniors finissent par tomber dans une période de retraite partielle avant le taux plein.
Avec une retraite exigible à partir de 62ans, il est vrai que la France se situe en dessous de la moyenne des pays européens qui pour la grande majorité se situent entre 63 et 65ans. Si on rallonge la durée de cotisations sans permettre pour autant à quelqu'un de cotiser jusqu'au bout tu finis par en faire une charge sociale (chômage, retraite partielle, RSA )....
A moyen terme, il faut quand même se réjouir que l'on est un des rares pays d'Europe a avoir encore une dynamique démographique positive et notre modèle de retraite est peut être moins en péril que l'Allemagne ou l'Italie..
On nous cite souvent l'exemple Allemand pour son taux de chômage minime mais sur les 15 dernières années le nombre d'emploi créé dans les deux pays est similaire, c'est juste que l'Allemagne est déjà entrée dans une démographie déclinante et pas nous.
Bon nombre de mesures fiscales ne font que traduire l'échec de nos politiques en matière d'emploi par rapport à notre composante démographique. Ils ne sont d'ailleurs jamais en rade de nous la faire à l'envers avec en tête de gondole la CSG/CRDS dont la partie salariale déjà acquittée est réintégrée dans notre net imposable. Le nectar de la taxe...