Au niveau génétique l'homme c'est environ 24000 gènes deux fois plus qu'un ver de terre ou une mouche mais moins qu'une souris (30000) et on fait pale figure devant un peuplier (54000). On partage même 35% de nos gènes avec les jonquilles http://www.museedelhomme.fr/fr/qu-avons-nous-commun-jonquilleQuestion en lien avec la discussion suivante :
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Est-ce que vous refusez absolument tous les produits, quel que soit l'animal, même une cochenille (et sa couleur rouge) ou un ver de farine ?
En quoi le ver de farine souffre-t'il plus que l'arbre fruitier ou le pied de vigne qu'on taille ?
(c'est une question sérieuse et je n'ai pas de doute sur la souffrance de la vache, la poule et d'après les biologistes le homard qu'on plonge vivant dans une casserole d'eau bouillante)
Ensuite un insecte tant dans son stade larvaire qu'au niveau de l'imago (adultes) dispose d'un système nerveux. Dès lors on peut supposer qu'il souffre.
Dans le monde végétal on sait déjà que les plantes réagissent à des situation de stress. Certains arbres perdent leur feuilles en réponse à un manque cruel d'eau (stress hydrique) ou des conditions inappropriées. Les Erables du Japon en sont un bon exemple et à titre personnel j'ai du replanter et décaler le mien d'un mètre pour lui éviter ce souci de défoliation dans mon jardin.
Des études réalisées sous serres en Hollande ont démontré que les plantes réagissaient en cas d'agression et qu'elles reconnaissaient même leurs agresseurs. Elles communiquent entre elles chimiquement et nous ne sommes finalement qu'au tout début de leur compréhension.
Une étude très intéressante en Afrique du sud a démontré également que l'acacia était à l'origine de la mort de certaines populations de grand koudou dans les parcs lorsque ces derniers étaient en surpopulation. En situation de surpaturage ils se mettent à développer une toxine mortelle comme système de défense inexistante chez eux dans des conditions normales.
Le monde du vivant forme un ensemble complexe et imbriqué constitué parfois de prédations et parfois de symbiose pacifique ou chaque espèce animale ou végétale à sa place dans le cycle de la vie et de la mort. Placer le curseur uniquement sur la notion de souffrance est quelque peu réducteur et finalement humaniste.
Ensuite la place d'une poule ou d'une vache n'est certainement pas dans un hangar et l'idée même de nourrir le bétail avec des farines animales ou élever des crevettes avec les résidus de cuirs des tanneries du Bengladesh est un non sens ecosystémiquement parlant. La nature nous le renvoi régulièrement en pleine face et de manière assez violente. Mangeons nous trop de viande? C'est une certitude du moins dans les pays développés et les problèmes environnementaux que cela posera à moyen terme nous obligerons de facto à revoir notre mode de consommation et il y a fort à parier que la filière insectes a un bel avenir devant elle.