Ouest-France: Atterrissage d’urgence d’un avion d’Air France à Pékin après « un incident technique ».
Bonsoir LoulouLe MA700 est confronté à un avenir sombre après le refus d'Ottawa de délivrer un permis d'exportation pour les moteurs
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L’avenir du turbopropulseur MA700 d’AVIC Xian Aircraft est incertain en raison de problèmes liés aux licences d’exportation du moteur PW150C de Pratt & Whitney Canada.
« Pratt & Whitney Canada a demandé une licence d’exportation en juillet 2018 », indique Pratt & Whitney.
« Cette licence a été refusée en 2020, où Global Affairs Canada,a refusé à Pratt & Whitney Canada une demande de licence d’exportation nécessaire pour expédier des moteurs PW150C à AVIC XAC Commercial Aircraft dans le cadre du programme de développement du MA700. »
Global Affairs Canada,pour sa part, dit ne pas commenter les cas particuliers.
« Le système de contrôle des exportations du Canada est conçu pour contrôler les exportations de biens et de technologies militaires, à double usage et stratégiques d’une manière légale et conforme aux politiques étrangères et de défense du Canada, à ses intérêts en matière de sécurité et à ses obligations internationales », indique le ministère. « Toutes les demandes de permis pour des articles contrôlés sont examinées au cas par cas en vertu du solide cadre d’évaluation des risques du Canada, notamment en fonction des critères du Traité sur le commerce des armes qui sont inscrits dans la Loi sur les licences d’exportation et d’importation du Canada. »
Le refus de la licence d’exportation du PW150C reflète les mauvaises relations générales entre Pékin et Ottawa.
En décembre 2018, les autorités chinoises ont détenu deux citoyens canadiens, Michael Spavor et Michael Kovrig, sous des accusations d’espionnage. Cette mesure a été prise en représailles de l’arrestation par Ottawa de la dirigeante de Huawei, Meng Wanzhou, à la demande de Washington DC, qui souhaite l’extrader pour des accusations liées au contournement des sanctions américaines contre l’Iran. Le 10 août, Spavor a été condamnée à 11 ans de prison. Kovrig attend le prononcé de sa sentence.
Le Canada s’est également joint à d’autres pays pour condamner le traitement réservé par Pékin aux minorités ethniques du Xinjiang et la limitation des libertés démocratiques à Hong Kong.
Au-delà de l’acrimonie politique, la perte du moteur PW150C de 5 000shp est un coup dur pour le MA700 de 86 places. En effet, le dossier commercial initial de l’avion reposait en grande partie sur le PW150C.
Lors de l’édition de novembre 2014 du salon Airshow China à Zhuhai, AVIC a prédit un avenir brillant au MA700, qui devait être le premier turbopropulseur à commandes de vol électriques (FBW) au monde. L’avion devait combiner les économies d’exploitation de l’ATR avec la vitesse du Dash-8 Q400 de De Havilland Canada. De plus, le PW150C devait offrir une consommation de carburant inférieure de 10 % à celle des avions concurrents.
MA700
Un premier vol était prévu en 2017, suivi de la certification de l’Administration de l’aviation civile de Chine et de l’Administration fédérale de l’aviation des États-Unis en 2019. En août 2015, AVIC a révélé 185 engagements pour le type de la part de compagnies aériennes et de sociétés de leasing.
Ces ambitions n’ont pas abouti, et AVIC n’a pas d’options claires sur la façon de remodeler le MA700. Le MA60, plus petit, utilise le PW127 de 2 750 chevaux, et la Chine n’a pas encore produit de turbopropulseur de la classe PW150.
Du côté militaire, la Harbin Engine Factory produit le turbopropulseur WJ-6 de 4 250 chevaux, une copie de l’AI-20 d’Ivehcenko, pour le transport tactique Shaanxi Y-8/9 et l’amphibie AG600. La mise à jour et l’intégration de ce moteur dans un avion de ligne moderne représenteraient une tâche considérable et entraîneraient des retards supplémentaires. Il est également peu probable qu’une telle démarche améliore la rentabilité du MA700.
Une autre possibilité pourrait être une version du Klimov TV7-117ST-01 de 3 000shp, qui équipe le turbopropulseur Ilyushin Il-114-300 en développement. (Or, c’est ce dernier qui a pris feu sur le prototype de l’avion de transport militaire Il-112V et fait l’objet d’une revue de conception afin d’identifier d’éventuels défauts.)
Une autre rumeur veut que le MA700 soit équipé du moteur PW150A qui équipe le Q400, mais cette hypothèse est peu probable, car aucun Q400 n’est exploité en Chine. Le seul Q400 à avoir volé en Chine était exploité par Air Changan, mais il a été radié en 2002 après s’être écrasé contre une clôture à la suite d’un essai de moteur au sol qui a mal tourné, ce qui a entraîné la radiation de l’appareil.
Il reste donc le développement indigène d’un nouveau turbopropulseur pour le MA700. La Chine a la capacité de concevoir et de produire des moteurs d’avion, mais cela prendra des années. De plus, étant donné les antécédents de la Chine en matière de développement de moteurs, on peut se demander si un tel moteur offrirait des performances équivalentes ou supérieures à celles de la série PW150.
Quelle que soit la décision d’AVIC concernant le moteur du MA700, elle devra faire face à de longs défis de développement. Un moteur différent ne fera qu’ajouter aux défis déjà considérables de la certification de ce type d’appareil, notamment à l’étranger.
En dehors de la petite question des moteurs, le programme semble bien avancé, bien qu’avec des retards. En janvier 2020, l’agence de presse étatique chinoise Xinhua a indiqué que le premier MA700 sortirait de la chaîne de production à la mi-2020, avec un vol inaugural prévu pour la fin de l’année.
Jusqu’en septembre 2019, date à laquelle le fuselage du premier MA700 a été joint aux ailes, AVIC avait fourni des mises à jour régulières sur le programme. Les images qui ont émergé sur les médias sociaux chinois en mars 2020 montrent le premier avion largement terminé - bien qu’il manque des moteurs.
Même si AVIC résout le problème des moteurs, elle pourrait être confrontée à d’autres défis étant donné que le MA700 dépend largement de fournisseurs occidentaux. Ces défis découlent en grande partie de l’inclusion par les États-Unis d’AVIC Xian Aircraft dans la liste des utilisateurs finaux militaires (MEU) publiée en décembre 2020.
L’inclusion de MEU n’était pas surprenante étant donné le large portefeuille d’avions militaires de la société, notamment le bombardier H-6, le transport stratégique Y-20 et le bombardier furtif H-20 en développement.
Les fournisseurs du MA700 sont des entreprises occidentales de l’aérospatiale. Collins Aerospace fournit l’avionique du MA700. Parker Aerospace a annoncé en 2018 qu’il fournirait les systèmes d’actionnement des commandes de vol FBW, en plus de fournir le système hydraulique et les servovalves du train d’atterrissage. Les autres fournisseurs américains sont Honeywell (groupes auxiliaires de puissance) et Eaton (composants du système de carburant).
Collins, Parker et Honeywell n’ont pas encore répondu aux courriels de FlightGlobal concernant le statut de l’UEM d’AVIC Xian. Une source chez l’un des fournisseurs affirme toutefois que l’obtention de licences d’exportation américaines pour le travail sur le MA700 pose problème.
Il est important de noter qu’il n’est pas impossible d’exporter vers des entreprises figurant sur la liste des MEU, mais que cela implique un examen plus approfondi. Néanmoins, les mauvaises relations entre Pékin et Washington, ainsi que la propension de la Chine à l’espionnage industriel, devraient amener les responsables américains à adopter une ligne beaucoup plus dure concernant l’exportation de technologies aérospatiales précieuses.
Entre les moteurs et les systèmes, il ne semble pas y avoir de réponses faciles pour le MA700. Les années 2010 ont vu les entreprises aérospatiales occidentales se précipiter pour avoir accès aux programmes aéronautiques chinois. La géopolitique tendue des années 2020 mettra un terme à cette tendance, voire la renversera.
MA700 faces bleak future after Ottawa denies export permit for engines
The AVIC Xian Aircraft MA700 turboprop faces an uncertain future owing to issues with the export permits related to the Pratt & Whitney Canada PW150C engine.www.flightglobal.com
On cause du loup il sort du bois ! Reste a savoir si la compagnie va perdurer sous son identite ou si ses appareils vont etre repartis dans les 3 autres majors dans un futur plus ou moins proche ? Dommage une des 2 meilleures en Chine avec China Southern ...Les compagnies aeriennes seront toutes orientees vu qu'elles sont la propriete de l'Etat chinois et sous autorite de la CAAC pour les 3 majors et leurs filiales , bien qu'etant enregistree en tant que societes commerciales individuellement , au niveau Hainan Airlines la 4 eme renflouee par l'etat , je n'ai pas suivi ca fait un moment !
Egalement pour preserver les interets de, De Havilland Canada , ATR qui utilisent des turbopropulseurs PW et qui sont dans les memes segmentations 'd'appareils suivant les modeles ! Le MA700 serait trop concurrentiel ...La raison mise en avant pour refuser ou menacer de refuser la licence d'exportation des moteurs PW pour le MA700 ..
Aucune raison technique n’est citée pour ces retards.La certification COMAC C919 de la Chine retardée
Le programme d’avion à fuselage étroit C919 de Comac semble s’être heurté à un obstacle, quelques mois avant son entrée en service prévue.
Un rapport de Reuters du 27 septembre, citant des sources anonymes, indique que le programme — censé être un concurrent local de la famille A320 d’Airbus et du programme 737 de Boeing — risque de ne pas atteindre les « objectifs de certification et de production », dans un contexte de règles d’exportation américaine plus strictes.
Bien qu’il s’agisse d’un programme aéronautique chinois, le C919 s’appuie largement sur des technologies occidentales — l’avion est notamment propulsé par deux turboréacteurs CFM International Leap-1C.
Depuis décembre 2020, les États-Unis ont renforcé les règles d’exportation vers la Chine, les entreprises considérées comme ayant des liens avec l’armée chinoise étant soumises à des exigences spéciales en matière de licences d’exportation.
Selon le rapport de Reuters, les fournisseurs occidentaux du programme C919 reçoivent « progressivement » leurs licences spéciales d’exportation vers la Chine, mais ce rythme plus lent que prévu a jeté le trouble sur le calendrier de certification et de production du C919.
Les sources ont déclaré à Reuters que les premières productions seraient les plus touchées par ce dernier contretemps, ce qui ne fait qu’ajouter aux difficultés de ce programme très retardé.
Les sources de Reuters ont également déclaré que Comac est « préoccupée » par l’accumulation des heures de vol d’essai obligatoires nécessaires à la certification chinoise, qu’elle espère obtenir d’ici la fin de l’année.
Début septembre, Comac a déclaré que le premier C919 — qui sera livré au client China Eastern Airlines — entrera « bientôt » en production finale, et qu’elle espère livrer l’exemplaire d’ici la fin de l’année.
China Eastern a passé des commandes fermes pour cinq C919. Le transporteur basé à Shanghai a signé une lettre d’intention pour 20 C919 en 2010.
L’annonce des retards du programme C919 intervient également un jour avant l’ouverture de l’édition 2021 du salon Airshow China à Zhuhai.
Le C919, qui n’a encore jamais participé au premier salon aéronautique de Chine, sera encore absent cette année .
C919 reportedly faces delays over tightened US export rules
The Comac C919 narrowbody programme appears to have hit a roadblock, months before its targeted service entry.www.flightglobal.com
Focus: U.S. export tightening slows advance of Chinese C919 jet -sources
China's C919 jetliner - a no-show at the country's biggest air show this week – has found it harder to meet certification and production targets amid tough U.S. export rules, according to three people with knowledge of the programme.www.reuters.comUS export controls slow progress of China’s home-grown C919 aircraft
The United States requires special licences to export parts and technology assistance to any company with ties to the Chinese military, affecting the progress of the C919 programme.www.scmp.com
Les USA n’y sont pour rien pour se point. C’est curieux de ne pas présenter l’avion. Les prises de commandes se font sans la certification.Le C919, qui n’a encore jamais participé au premier salon aéronautique de Chine, sera encore absent cette année .
Tout le monde traineAucune raison technique n’est citée pour ces retards.
La seule raison est que les US traînent des pieds pour les licences d’exportation…
L’exposer a Zhuhai risque décorner l’image de l’avion, mais de la Chine aussi, qui expose un avion sans certification minimum CAACLes USA n’y sont pour rien pour se point. C’est curieux de ne pas présenter l’avion. Les prises de commandes se font sans la certification.