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BYD lance un troisième modèle de VE au Japon

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25 juin 2024

Le constructeur automobile chinois BYD a dévoilé mardi son troisième véhicule électrique, le SEAL, au Japon, alors que l'entreprise s'apprête à pénétrer le marché des berlines du pays.

Communique : La SEAL sera disponible en deux versions, toutes deux dotées d'une batterie d'une capacité de 82,56 kWh, a indiqué BYD Auto Japan Inc. lors d'une conférence de presse à Tokyo, annonçant le lancement des ventes au détail de la berline dans tout le pays.

Le modèle de base, vendu au prix de 5,28 millions de yens (33 110 dollars), offre une autonomie d'environ 640 kilomètres, tandis que la version à transmission intégrale est mise en vente au prix de 6,05 millions de yens avec une autonomie de 575 kilomètres.

Les livraisons sont attendues pour la fin du mois de juillet pour le modèle de base et pour la fin du mois d'août pour la version à transmission intégrale.

Mettant en avant la sécurité, les performances sportives et le confort, la nouvelle berline est équipée de la "batterie à lame" de BYD, connue pour sa grande autonomie, sa densité énergétique élevée et sa durée de vie prolongée.

Positionnée comme une "berline e-sport", la SEAL pour le Japon marque l'objectif de BYD sur le marché local des berlines, a déclaré Atsuki Tofukuji, président de BYD Auto Japan, ajoutant qu'il espérait que l'introduction de ce modèle stimulerait considérablement les ventes au cours des troisième et quatrième trimestres de l'année.

Tomoaki Endo, directeur du marketing chez BYD Auto Japan, a souligné que des études de marché approfondies ont été menées pour localiser le modèle SEAL au Japon, de sorte que les clients peuvent désormais passer en toute transparence des véhicules hybrides conventionnels ou traditionnels aux VE.

En 2015, la première livraison d'autobus électriques à Kyoto a marqué l'entrée officielle de BYD au Japon. Depuis l'annonce de son entrée sur le marché japonais des voitures particulières en 2022, BYD a lancé deux modèles, le DOLPHIN, une voiture compacte, et l'Atto 3, un SUV, dans le but d'offrir aux clients japonais une large gamme de véhicules.

M. Tofukuji a également indiqué que BYD prévoyait de lancer un nouveau modèle au Japon chaque année. "Nous voulons devenir un pionnier dans l'importation de véhicules électriques au Japon", a-t-il déclaré.

BYD, qui dispose actuellement de 55 points de vente dans le pays, prévoit de porter ce nombre à 90 d'ici la fin de l'année.

Le Japon reste un marché automobile mondial important avec un taux de pénétration des VE relativement faible. En réponse à la poussée mondiale vers la décarbonisation, le gouvernement japonais s'est fixé comme objectif que toutes les nouvelles ventes de voitures soient électriques d'ici 2035 et a mis en place des politiques visant à soutenir la transition vers les VE.


 
Le constructeur automobile slovène renaît grâce à une transition écologique sous l'égide de la Chine


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Des ouvriers de TAM travaillent sur la ligne de production de bus électriques a Maribor Slovénie, pour les besoins de l'aéroport Paris Charles de Gaulle
, le 14 juin 2024. (Photo par Zeljko Stevanic/Xinhua)
1 juillet 2024

TAM coopère avec succès avec plus de 100 aéroports internationaux et exploite un service après-vente de haute qualité dans plus de 40 centres de maintenance établis dans toute l'UE.

Communique : MARIBOR, Slovénie, 30 juin (Xinhua) -- TAM, un important producteur d'autobus et de véhicules commerciaux en Slovénie, connaît un renouveau important après son acquisition par la Chine. Après avoir fait faillite suite à des années de déclin, l'entreprise prospère à nouveau sur le marché européen.

Vendredi, à Maribor, la deuxième ville de Slovénie, une flotte d'énormes remorques a transporté la dernière gamme de produits de TAM depuis l'usine de fabrication de l'entreprise jusqu'aux clients européens.

Ses derniers produits sont presque méconnaissables par rapport aux premiers véhicules à essence qui sont sortis des chaînes de production lors de la création de l'entreprise, il y a près de 80 ans. À la suite de l'acquisition de l'entreprise par une société chinoise, TAM joue désormais un rôle important dans la production européenne d'autobus électriques.

L'un des derniers clients de la société est l'aéroport international de Paris Charles de Gaulle. Les 24 autobus commandés à TAM par la société française seront mis en service pendant les Jeux olympiques, qui débutent le 26 juillet, afin d'assurer l'efficacité des opérations aéroportuaires pendant les Jeux olympiques et de répondre aux besoins de transport des athlètes et du personnel associé.

"L'obtention de la commande pour les Jeux olympiques revêt une grande importance pour nous. Elle reflète l'influence de TAM dans toute la région et joue un rôle positif dans notre future expansion sur les marchés internationaux", a récemment déclaré Ma Fuxiong, PDG de TAM Europe, lors d'une interview accordée à Xinhua.

TAM a été créée en 1947 et s'est fait connaître en tant que producteur et exportateur de camions, de remorques et de véhicules militaires dans l'ex-Yougoslavie, et a également fourni des pièces pour les avions. Elle constitue une part importante de l'économie de Maribor, employant plus de 8 000 personnes à son apogée, soit un dixième de la population totale de la ville.

Cependant, après l'indépendance de la Slovénie de l'ex-Yougoslavie en 1991, TAM a été confrontée à des défis majeurs liés à l'évolution du marché et à la récession économique. Après plusieurs cycles de restructuration, elle a finalement été déclarée en faillite en 2011.

"J'étais très stressé à ce moment-là, et aussi triste parce que cette grande marque était sur le point de fermer", a déclaré Gorazd Bubic, responsable de la production, de la PS et de la technologie chez TAM-Europe. Ce vétéran de 30 ans se souvient encore de ce qu'il a ressenti lorsque l'entreprise était au bord de la faillite, il y a plus de 10 ans.

"Mais plus tard, la société chinoise a repris TAM, et j'ai été très satisfait de voir que la marque TAM allait aller plus loin, et que la marque TAM avait un bel avenir devant elle", a-t-il ajouté. En 2011, TAM a été rachetée par l'entreprise chinoise, qui a conservé le logo original de l'entreprise, et a repris la production en 2013.

Les employés locaux sont régulièrement envoyés dans les usines chinoises pour apprendre les nouvelles technologies, tandis que les techniciens chinois se rendent fréquemment dans les usines slovènes pour fournir des conseils et une assistance sur place. M. Bubic, qui a suivi plusieurs formations en Chine, a exprimé son admiration pour les Chinois, qu'il décrit comme "vraiment gentils et agréables, avec beaucoup de respect".

D'un chef d'équipe de chaîne de montage à un chef de département de technologie de production, Bubic pense qu'en plus de "la langue, la culture et la coopération avec les collègues chinois", ses compétences professionnelles se sont "beaucoup améliorées" et il est très satisfait de son expérience de croissance au sein de TAM (Europe).

Ce partenariat a permis à l'entreprise slovène de réaliser de nouvelles avancées technologiques. M. Bubic a indiqué qu'auparavant, l'entreprise fabriquait des autobus à moteur à combustion interne, mais qu'elle se concentre désormais sur des solutions vertes telles que les autobus électriques et les autobus à hydrogène.



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"La tendance générale en matière d'énergie en Europe est la transition de la norme européenne 5 à la norme européenne 6. À partir de cette année, les normes des bus dans les aéroports européens sont toutes passées à la norme européenne 6", a déclaré M. Ma, ajoutant qu'ils se sont "améliorés en termes de protection de l'environnement", ce qui a joué un rôle important dans l'obtention de la commande de l'aéroport Paris Charles de Gaulle.

TAM coopère avec succès avec plus de 100 aéroports internationaux et assure un service après-vente de haute qualité dans plus de 40 centres de maintenance répartis dans toute l'Union européenne.

Après le rachat, TAM s'est engagée à approfondir les besoins des utilisateurs locaux, à améliorer la chaîne industrielle locale et à renforcer les opérations locales. Les services personnalisés ont toujours été les caractéristiques de TAM (Europe).

"Dans le domaine des nouvelles énergies, la chaîne d'approvisionnement européenne présente des lacunes", a déclaré M. Ma, ajoutant que l'entreprise est capable de fournir une assistance technique à ses fournisseurs locaux de pièces automobiles et de les aider à produire des pièces qui répondent à ses normes.

M. Bubic estime que les réalisations actuelles ont dépassé les attentes et il a de grandes ambitions pour l'avenir. "En ce moment, nous avons beaucoup de commandes. La marque est de plus en plus reconnaissable", a déclaré M. Bubic.



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Automobile: un gagnant et des perdants. Et maintenant? par Pierre-André Buigues Professeur à Toulouse Business School, ancien conseiller économique de la Commission Européenne et Denis Lacoste Professeur de stratégie et directeur de la recherche, Toulouse Business School


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11 juillet 2024

Le secteur automobile joue un rôle économique central dans l’Union européenne et cela pour plusieurs raisons.

Extrait de l'analyse : En premier lieu, le secteur emploie de façon directe et indirecte 13,8 millions d’Européens, soit 6,1% de l’emploi total de l’UE. 2,6 millions de personnes travaillent dans la production directe de véhicules automobiles, soit 8,5% de l’emploi manufacturier de l’UE (Eurostat). Plus de 17 000 entreprises forment dans l’UE un réseau, des fournisseurs aux vendeurs, de toutes tailles tout au long de la chaîne de valeur ajoutée du secteur automobile (McKinsey).

En second lieu, le secteur automobile est le plus grand investisseur privé en Recherche et Développement (R&D) de l’UE (plus de 59 milliards d’Euros en 2021), bien plus que le second secteur, la pharmacie et les biotechs (32 milliards d’euros). En 2021, les investissements en R&D de l’UE dans l’automobile dépassaient largement ceux des États-Unis dans ce secteur (22 milliards d’euros) mais aussi de la Chine qui s’élevaient à 14 Milliards d’Euros (ACEA, 4 mai 2023).

En troisième lieu, l’UE bénéficie depuis plusieurs décennies d’un excédent commercial dans l’automobile. En 2022, elle a exporté pour 158 milliards d’euros de voitures alors que les importations s’élevaient seulement à 62 milliards d’euros, soit un excédent commercial de 96 milliards d’euros. C’est donc un secteur où l’UE est compétitive. Cependant, sur la période 2002-2022, les importations ont augmenté en moyenne de 4,4% par an, plus rapidement que les exportations (3,6% par an). Ce va de pair avec un déclin de la part de marché de l’UE dans le secteur automobile sur les marchés internationaux. D’ailleurs, la part des voitures dans les exportations totales de biens extra-UE a culminé à 8% en 2015, avant de tomber à 6,1% en 2022.

Parmi les pays de l’UE, certains pays sont clairement des perdants, c’est le cas de la France. Or l’automobile est, ou plutôt était, un secteur industriel crucial pour l’économie française. La filière automobile française générait 21,4 milliards d’euros de valeur ajoutée en 2019, avant la crise sanitaire, soit 8% de la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière, et employait 212 000 salariés.

D’autres pays de l’UE sont, au contraire, des gagnants de la restructuration du secteur automobile mondial. C’est le cas des nouveaux pays membres dans l’UE (Hongrie, Pologne, Tchéquie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Bulgarie). Ces pays représentent aujourd’hui 31% des effectifs totaux, contre 16% en 2005 (source CCFA).

On assiste ainsi, globalement, à une restructuration massive du marché mondial de l’automobile depuis une vingtaine d’années, au détriment de certains pays, comme la France, mais avec la montée en puissance d’autres pays producteurs de voitures. Quels sont les pays gagnants et les perdants ? De quels avantages concurrentiels ont bénéficié ces gagnants des restructurations ? Quelles évolutions sont envisageables ?



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Hiérarchie de quatre pays producteurs de véhicules automobiles en 2000 et 2023

Suite de l'analyse >>>


 

La demande de voitures électriques chinoises est très forte dans trop de pays du monde pour que l'offre puisse y répondre.
 

Fin des moteurs thermiques en 2035 : le patron de Renault juge le calendrier «compliqué» et veut de la «souplesse»

22 juillet 2024

«Basculer en douze ans de 10% de parts de marché pour les VE à 100%, c'est vraiment très compliqué», a expliqué Luca de Meo à la presse européenne.

Article : L'objectif européen d'interdire complètement la vente de voitures thermiques neuves à l'horizon 2035 sera «compliqué» à tenir, a estimé le patron de Renault Luca de Meo, dans une interview aux Échos à paraître lundi, réclamant de la «souplesse dans le calendrier».

«Basculer en douze ans de 10% de parts de marché pour les VE (véhicules électriques, NDLR) à 100%, c'est vraiment très compliqué», a expliqué Luca de Meo aux Échos et à trois titres de la presse européenne. «Nous avons besoin d'un peu plus de souplesse dans le calendrier», a-t-il ajouté, rappelant que lorsque la décision d'interdire la vente de moteurs thermiques d'ici à 2035 a été prise «la position de la France et celle de Renault Group ont été plutôt de dire que 2035 c'était trop tôt et qu'il fallait plutôt viser 2040». «Nous ne sommes pas encore sur la bonne trajectoire pour arriver à 100% de voitures 100% électriques en 2035. (...) Pour autant, il ne faut pas instrumentaliser le ralentissement actuel du marché pour abandonner purement et simplement l'objectif. Ce serait une grave erreur stratégique», a aussi souligné le patron de Renault.

Luca de Meo rappelle que l'industrie automobile a «investi des dizaines de milliards d'euros dans la transition» vers l'électrique et qu'il ne faut pas «les jeter par les fenêtres». Par ailleurs «nous ne devons pas refuser le progrès» et «l'électrification dans l'automobile fait partie du progrès», a-t-il martelé. «La question c'est celle du rythme», explique Luca de Meo, mettant en avant que «la majorité des pays n'ont pour l'instant pas dépassé les 7% de part de marché dans l'électrique à ce jour». «Il faut que l'écosystème avance ensemble, tous ensemble. C'est de cela dont je parle quand je demande de la souplesse et de l'agilité», explique-t-il.

En février, Luca de Meo avait déjà jugé qu'un retour en arrière sur l'interdiction des voitures essence et diesel en 2035 serait bienvenu mais compliqué. «J'espère que l'interdiction s'appliquera un peu plus tard, parce que je pense que nous ne serons pas capables de la faire sans endommager toute l'industrie et toute la chaîne de valeur de l'automobile européenne», avait-il déclaré au salon de l'automobile de Genève.
Enfin pour le patron de Renault, «la voiture électrique n'est qu'une des solutions» pour décarboner le secteur automobile. Pour lui il serait «plus judicieux d'accélérer en même temps la rénovation du parc» et de «regarder ce que l'on peut faire du côté des types de carburants». «Dans les dix prochaines années, il n'y a pas suffisamment de voitures électriques pour vraiment impacter la décarbonisation. (...) À la roulette, on ne peut pas miser tout sur une couleur», conclut-il.



 

Renault fabriquera sa Twingo électrique en Slovénie


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24 juillet 2024

Le constructeur français a annoncé ce mercredi 24 juillet le lancement de la production de son nouveau modèle électrique en Europe centrale.

Communique : La petite grenouille parlera-t-elle slovène ? Le groupe Renault a signé ce mercredi 24 juillet un accord avec le gouvernement slovène pour construire sa nouvelle Twingo électrique dans l'usine de Novo Mesto, à l’est du pays..

«Nous nous engageons aujourd'hui dans la production de ce véhicule», a déclaré le Premier ministre Robert Golob, à l'occasion d'une cérémonie sur place, se félicitant que la Slovénie ait été sélectionnée après «une compétition impitoyable avec d'autres sites européens».

Selon Herbert Steiner, directeur industriel véhicules particuliers chez Renault, l'assemblage va démarrer en 2026. Les médias slovènes évoquent un objectif annuel de 150.000 véhicules et à la clé, la possible création de 300 emplois supplémentaires. Le montant des investissements et subventions n'a pas été dévoilé. Renault avait annoncé en novembre le lancement de cette nouvelle Twingo électrique à moins de 20.000 euros, hors subventions, en collaboration avec un partenaire chinois.

Une usine slovène de 1400 salariés

Selon un premier prototype, avec ses phares ronds et sa poupe rebondie, elle reprend les lignes de la grenouille lancée en 1993 et vendue à plus de 4 millions d'exemplaires depuis. Dotée d'une petite batterie, elle promet une consommation très basse, à 10 kWh/100 km, soit près de moitié moins que la plupart des voitures électriques. Et table sur une réduction à hauteur de 75% des émissions de CO2 sur son cycle de vie par rapport à la moyenne des véhicules thermiques actuels. Cette annonce marque pour Renault une accélération dans la conception des véhicules, à la manière du constructeur automobile américain Tesla ou des groupes chinois. Son patron Luca de Meo, avait dit plus tôt dans l'année vouloir réduire de moitié, de quatre à deux ans, la durée du processus de développement des produits.

La filiale slovène Revoz fabrique sur le site de Novo Mesto, à quelque 70 km de la capitale Ljubljana, depuis les années 1970 des véhicules pour Renault, dont les modèles Twingo et Clio, et emploie plus de 1400 salariés. Le nouvel accord permet de garantir l'avenir du site alors que sa production a chuté ces dernières années: l'usine a écoulé quelque 60.000 véhicules en 2023, contre un pic de 210.000 en 2018, pour des bénéfices en net recul.


 
La Chine reste le premier exportateur mondial d'automobiles après avoir dépassé le Japon

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Le marché de l'Asie du Sud-Est est une zone clé pour les marques chinoises de véhicules électriques. BYD a construit une usine en Thaïlande et l'a mise en service le mois dernier.


7 aout 2024

La Chine est restée le premier exportateur mondial de véhicules au premier semestre 2024 après avoir dépassé le Japon l'année dernière, bien que la localisation de la production sur les marchés étrangers soit une tendance majeure, selon les statistiques officielles.

Communique : Les constructeurs automobiles chinois ont exporté 2,793 millions de véhicules au premier semestre, en hausse de 31 % par rapport à l'année précédente, tandis que le Japon a chuté de 0,3 % sur un an à 2,0177 millions, selon l'Association chinoise des constructeurs automobiles.

Le taux de croissance des exportations de véhicules à carburant traditionnel au premier semestre a été de 36,2 %, avec 2,188 millions d'unités exportées.

Les exportations de NEV (véhicules à énergie nouvelle) ont augmenté de 13,2 % sur un an, ce qui représente un ralentissement significatif par rapport à la même période de l'année dernière, tandis que les exportations en juin ont enregistré une croissance sur un an mais ont chuté de 13,2 % à 86 000 unités.

Les cinq premiers pays exportateurs de NEV sont le Brésil, la Belgique, le Royaume-Uni, la Thaïlande et les Philippines.

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Le marché de l'Asie du Sud-Est est une zone clé pour les marques chinoises de NEV. BYD a construit une usine en Thaïlande et l'a mise en service le mois dernier.

Les exportations chinoises de véhicules se sont élevées à 55,2 milliards de dollars, en hausse de 18,9 %, tandis que le prix moyen à l'exportation était d'environ 19 000 dollars au cours des six premiers mois, selon les données de l'Association chinoise des voitures particulières.

Considérant l'exportation comme l'une des étapes importantes du développement futur, les marques automobiles chinoises passent de l'exportation traditionnelle à la fabrication localisée.

Les marques chinoises en expansion à l'étranger se tournent également vers une production localisée plutôt que vers l'exportation traditionnelle, suite à l'annonce récente de l'UE d'imposer des droits de douane sur les véhicules électriques chinois. BYD et Chery prévoient de construire des usines en Europe.

 

En Chine, les ventes de voitures hybrides ou électriques ont dépassé les thermiques


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(Crédits : STAFF)

8 aout 2024

Les véhicules hybrides et électriques ont représenté en juillet plus de la moitié des ventes d'automobiles en Chine, une première sur ce marché particulièrement compétitif, selon des chiffres publiés jeudi par une fédération professionnelle.

Communique : C'est une première. Les véhicules hybrides et électriques ont représenté en juillet plus de 50% des ventes d'automobiles en Chine, selon des chiffres publiés ce jeudi par la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA). Il y a un an à cette même période, le taux était de 36,1%.

En effet, le mois dernier, 945.000 modèles hybrides y ont été vendus, soit une hausse de 27,6% sur un an. Et 505.000 voitures entièrement électriques ont trouvé acquéreur (+0,9% sur un an) sur le premier marché automobile mondial, a indiqué la CPCA. Ces modèles ont représenté en juillet 51,1% des ventes totales en Chine, a souligné la fédération.

Un marché qui se développe à toute vitesse

Le marché chinois de l'électrique a connu ces dernières années un développement à vitesse grand V, porté notamment par la concurrence entre constructeurs, la baisse des prix des batteries et des voitures et les subventions. D'ailleurs, le marché chinois de l'électrique devrait bien se porter sur l'ensemble de cette année. Selon les dernières projections de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la part de marché des voitures électriques devrait atteindre 45% en 2024 en Chine - contre 25% en Europe et 11% aux États-Unis.

Dans le pays, les modèles électriques sont même déjà souvent moins chers que leurs équivalents thermiques. Si bien que, d'ici 2030, près d'un véhicule sur trois roulant dans le pays pourrait être électrique (selon la définition de l'AIE qui inclut les hybrides rechargeables). Même si le ralentissement économique, qui pèse sur les dépenses de consommation, entraîne toutefois ces derniers mois une guerre des prix entre constructeurs au détriment de leur rentabilité.

Les constructeurs chinois mettent le turbo

Les constructeurs du pays ne comptent pas mettre le pied sur le frein. Des dizaines de marques locales innovantes dans l'électrique ont vu le jour ces dernières années et elles rivalisent avec des constructeurs étrangers qui peinent à s'adapter.

En juillet, le chinois BYD était de nouveau le champion incontesté de l'électrique dans son pays (près de 246.000 voitures vendues), loin devant l'américain Tesla (plus de 74.000), qui dispose d'une gigantesque usine à Shanghai. Le groupe avait ravi à Tesla le titre de plus gros vendeur mondial de véhicules de ce type au quatrième trimestre 2023.

Le constructeur chinois met le turbo en Europe. Une première usine implantée en Hongrie doit commencer à produire à la fin de cette année. Une deuxième doit également voir le jour en Turquie. Le constructeur commence néanmoins tout juste son offensive sur le sol européen, avec des véhicules de gamme moyenne et à prix compétitifs. BYD pourrait cependant se positionner assez vite dans l'entrée de gamme électrique avec sa petite Seagull (mouette, en anglais), proposée autour de 20.000 euros - elle devrait arriver notamment en France l'année prochaine - et concurrencer la Citroën C3 et les futures petites Renault ou Volkswagen électriques.

Néanmoins, BYD et les constructeurs étrangers vont rencontrer désormais de nouveaux obstacles à leur développement en Europe. En effet, Bruxelles a mis en place le vendredi 5 juillet jusqu'à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois, accusant Pékin d'avoir favorisé illégalement ses constructeurs automobiles via ses subventions. Ces nouveaux droits de douane compensateurs s'ajoutent, qui plus est, aux taxes de 10% déjà appliquées par l'Union européenne aux véhicules fabriqués dans les usines en Chine.

Le marché automobile en France a ralenti en juillet

Les immatriculations de voitures neuves ont ralenti au mois de juillet en France (-2,26%), selon les chiffres publiés jeudi par les constructeurs. 126.036 voitures ont été immatriculées en ce début d'été, soit une nette baisse sur un an malgré trois jours ouvrés supplémentaires sur le mois. En jours comparables, le marché reculerait de 15%, note le cabinet AAA Data.

Le mois de juillet 2023 avait confirmé la reprise des ventes d'automobiles après des mois de pénuries de pièces électroniques, mais il est resté à un faible niveau depuis. Sur les sept premiers mois de 2024, les immatriculations sont en hausse de 2,18%, à 1,04 million d'unités, mais la dynamique décélère de mois en mois.

Les voitures électriques continuent de patiner (+1% en juillet), avec une part de marché qui tombe à 14% sur ce mois, contre 17% sur l'année 2023. Cette baisse peut être expliquée en partie par l'effondrement des immatriculations de Tesla (-34%) et de la Dacia Spring (-99%), anciennes stars du marché en juillet 2023, souligne AAA Data.

Les acheteurs se sont tournés radicalement vers les motorisations hybrides (dotées d'un moteur thermique et d'une batterie mais qu'il ne faut pas brancher), qui progressent de 25% sur un an et représentent désormais 38% du marché.

Les motorisations essence chutent de 23% (30% du marché), et les diesel de 24% (8% du marché).


 

Voitures électriques : le chinois BYD voit son bénéfice s'envoler


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(Crédits : WILLY KURNIAWAN)
28 aout 2024

Le constructeur automobile a annoncé, ce mercredi, un bénéfice net de 1,71 milliard d'euros au premier semestre, soit une augmentation de 24,4% par rapport à la même période un an plus tôt.

Analyse : Le constructeur automobile chinois BYD, l'un des premiers fabricants mondiaux sur le créneau de l'électrique, a annoncé ce mercredi une hausse de 24,4% sur un an de son bénéfice net semestriel, galvanisé par la forte demande en véhicules propres en Chine. Sur la période janvier-juin, son résultat net a donc été de 13,63 milliards de yuans (1,71 milliard d'euros) contre 10,9 milliards de yuans un an plus tôt, a indiqué le groupe dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong, où il est coté. Son chiffre d'affaires semestriel progresse lui de 15,7% sur un an, à 301,1 milliards de yuans (37,9 milliards d'euros).

« La puissance de la marque », les économies d'échelle et « une maîtrise des coûts » de production, expliquent ces bonnes performances, selon BYD.

A noter : le groupe a dégagé l'an dernier un bénéfice net de 30,04 milliards de yuans (3,83 milliards d'euros), contre 16,6 milliards de yuans un an plus tôt, soit une hausse de 80,7% sur un an. Et ce, malgré « une reprise de la consommation relativement lente début 2023 en raison des fluctuations des prix du marché » avait commenté en mars dernier le patron du constructeur, Wang Chuanfu.

BYD (« Build Your Dreams », construisez vos rêves) est l'une des marques de véhicules électriques les plus en vue en Chine. Près de 8 voitures sur 10 vendues dans le pays sont de cette marque. Une écrasante domination sur ses concurrents chinois comme SAIC, propriétaire de la marque MG, Dongfeng Motors ou encore FAW. Et la croissance de l'entreprise ne devrait pas s'arrêter.

En juillet, les modèles hybrides et 100% électriques ont représenté pour la première fois plus de la moitié des ventes d'automobiles en Chine, selon la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA). Et le pays vise en 2035 des ventes automobiles majoritairement composées de véhicules électriques et hybrides.

La stratégie à l'exportation menacée

Pour accélérer leur croissance, les constructeurs chinois se sont lancés depuis l'an dernier dans une guerre des prix, au détriment de leur rentabilité. Ces dernières années, les entreprises mettent le turbo à l'étranger, avec nombre de pays occidentaux qui s'inquiètent désormais de voir leurs marchés inondés de véhicules à prix cassés.

BYD a même dépassé Tesla au quatrième trimestre 2023 pour devenir le premier vendeur mondial de véhicules électriques, soit 526.409 voitures écoulées entre octobre et décembre, contre 484.507 véhicules pour l'entreprise d'Elon Musk. Tesla demeure néanmoins le plus gros vendeur et le groupe américain a récemment souligné avoir repris le titre de champion des ventes au premier trimestre cette année. Néanmoins, le constructeur chinois estime pouvoir doubler Tesla en Europe d'ici 2030.


« Nous sommes confiants dans le fait que nous pourrions devenir leaders » d'ici la fin de la décennie en Europe, a lancé Michael Shu, son directeur européen, lors de la conférence annuelle du Financial Times (FT) sur le futur de l'automobile, en mai.

L'Union européenne estime que les prix des constructeurs chinois sont artificiellement bas du fait de subventions de l'Etat chinois, ce qui fausse la concurrence et nuit à la compétitivité des constructeurs européens. Bruxelles a ainsi relevé en juillet ses surtaxes à l'encontre des véhicules électriques importés de Chine. A compter du mois d'octobre, elles pourront atteindre jusqu'à 36%.

De nouvelles usines « en Europe et pour l'Europe »

BYD accélère malgré tout son internationalisation, notamment en Europe puisque le groupe prévoit d'ouvrir une usine en Hongrie et une en Turquie. La nouvelle usine hongroise de Szeged fabriquera des voitures électriques « en Europe et pour l'Europe », a souligné le dirigeant. Les deux usines devraient permettre au groupe d'accéder au marché européen en contournant les surtaxes de Bruxelles.

Si BYD est en train d'envoyer des milliers de voitures sur ses propres cargos, « l'export de voitures depuis la Chine vers l'Europe n'est pas faisable sur le long terme », a commenté le dirigeant, toujours en mai. Szeged devrait aussi fabriquer des modèles hybrides rechargeables (avec un moteur thermique et une grosse batterie électrique) car l'Europe, selon Michael Shu, a pris du retard dans l'installation de bornes de recharge.

Le constructeur estime donc qu'il commence tout juste son offensive en Europe, avec des véhicules de gamme moyenne et à prix compétitifs. BYD pourrait cependant se positionner assez vite dans l'entrée de gamme électrique avec sa petite Seagull (mouette, en anglais), proposée autour de 20.000 euros, et concurrencer la Citroën C3 et les futures petites Renault ou Volkswagen électriques.

De plus, de nombreux constructeurs étrangers (Tesla, BMW, Mercedes, Audi, Toyota, Ford...) dépendent de la firme pour leurs batteries. Car avant de se diversifier dans l'automobile à partir de 2003, BYD était spécialisé à l'origine dans la conception et la fabrication de batteries.

L'Amérique du Nord fait barrage

Mais tout n'est pas gagné pour le géant chinois. Lundi, le Canada a annoncé une surtaxe de 100% sur les importations de véhicules électriques chinois à compter du mois d'octobre.

Déterminés à freiner la progression chinoise dans le secteur, les Etats-Unis avaient eux annoncé en mai le quadruplement des droits de douane (de 25% à 100%) sur les véhicules électriques chinois importés, la concurrence économique avec la Chine étant au cœur de la campagne présidentielle américaine.

« Nous devrions avoir un état d'esprit grand ouvert, travailler en étroite collaboration, abandonner cette idée de former des camps idéologiques et nous opposer au découplage », avait là encore répondu le Premier ministre chinois Li Qiang en juin. Le Premier ministre a également appelé à « maintenir la stabilité et le bon fonctionnement des chaînes industrielles et d'approvisionnement », ou encore à « déployer d'importants efforts en faveur de la croissance économique mondiale ».


 
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Selon ce rapport, la Chine est susceptible d'augmenter considérablement les droits de douane sur les voitures de grosse cylindrée en provenance des pays de l'UE, ce qui serait une bonne chose pour la Chine afin de réduire ses émissions de carbone à l'avenir et de respecter les contrats internationaux afin de s'assurer qu'elle peut remplir ses obligations internationales.
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