Et pourtant... 35h, taxe a 75%, taxation du capital, normes hyper restrictives, etc... sont passées au fil des années... on ne commence à revenir dessus qu'à cause du lourd tribu en compétitivité et donc en emploi et croissance que cela nous a coûté (et de la situation de dette dans laquelle ca nous a placé).
Je vais reprendre tes termes
FAKE NEWS!!!
Une analyse intéressante sur la base de sources officielles. Rien dans les chiffres ne permet de corroborer tes affirmations de l'impact des 35H sur notre compétitivité. Il faut chercher les raisons ailleurs.
DE 1997 à 2002 les 35 h ont eu un réel effet sur l'emploi et non pas influé sur notre compétitivité.
Nos performances étaient même supérieures à celles de nos voisins européens:
Que cet soit en terme de PIB ou d'emploi on faisait mieux que l'Allemagne et l'Italie.
Au cours de cette période, les entreprises et les ménages français ont dépensé plus que leurs homologues allemands ou italiens. En progressant de 0,8 % en moyenne annuelle, les dépenses d’investissement des entreprises ont été plus dynamiques en France qu’en Allemagne (0,3 %) et en Italie (0,5 %). Quant aux ménages, leur consommation a progressé en moyenne annuelle de 1,4 % en France contre respectivement 0,4 % en Allemagne et 0,9 % en Italie.
La France est, parmi les grands pays, celui qui a le plus réduit ses coûts salariaux unitaires horaires dans le secteur de l’industrie manufacturière au cours de la période 1997-2002 (graphique 1). Au regard du coût salarial pour l’ensemble de l’économie, seule l’Allemagne fait mieux que la France au cours de cette période.
La mise en place des lois Aubry n’a donc pas engendré de baisse de la compétitivité de l’économie française. Les éléments explicatifs sont maintenant bien connus : l’augmentation du salaire horaire lié au passage aux 35 heures a été compensée par une modération salariale, une organisation temporelle plus flexible permettant une amélioration de la productivité horaire du travail, une suppression du paiement d’heures supplémentaires et, enfin, une aide de l’Etat sous la forme de baisse des cotisations sociales.
Entre 1997 et 2002, en maîtrisant mieux ses coûts salariaux que la plupart des pays européens et anglo-saxons, la France a amélioré sa compétitivité-prix et par là ses parts de marché dans le commerce mondial (graphique 2). La part des exportations françaises dans le commerce mondial, soutenue par la faiblesse de l’euro et la modération salariale, a atteint un point haut en 2001.
Plus interessant est ce tableau
En s'engageant dans une politique de réduction drastique des coûts de production par l’Allemagne engagée depuis 2002 dans une thérapie visant l’amélioration de l’offre par la restriction des revenus et des transferts sociaux (réformes Hartz, TVA sociale), l’Allemagne a vu ses coûts salariaux unitaires diminuer en niveau absolu mais aussi relativement à ses autres partenaires européens, dont la France. Cette politique expliquerait 30 % des pertes de parts de marché françaises enregistrées au cours de la période 2002-2007.
Ces pertes de parts de marché ne sont pas une spécificité française. La politique menée en Allemagne lui a permis de gagner des parts de marché sur les pays qui lui sont géographiquement et structurellement proches, autrement dit les grands pays européens. Et, à cet égard, la France n’est pas le seul pays qui a souffert de cette stratégie. L’Italie a également connu au cours de cette période des pertes de parts de marché.
Au total, depuis la mise en place des 35 heures, l’Italie a même perdu davantage de parts de marché que l’économie française (-27 % pour l’Italie contre -20 % pour la France).
La politique de dumping social de l'Allemagne explique donc en partie notre situation. Le passage à l'Euro en est un autre au regard des même pays surtout à partir du moment ou il s'est positionné en monnaie forte par rapport au Dollar et pose aujourd'hui le problème inverse vis à vis de l'Allemagne.
Dès 2003 certains le soulignaient déjà:
Bien que minoré par François Loos, l'impact de la rapide appréciation de l'euro sur la compétitivité des exportateurs français a commencé à être sensible en fin d'année.
www.lesechos.fr
Sur le coût des 35h sur les finances publiques:
Depuis la mise en place des lois Aubry, les allègements de charges sur les bas salaires coûtent, en moyenne annuelle, près de 22 milliards d’euros aux administrations publiques (APU). Mais ce montant n’est pas le seul fait des lois Aubry puisqu’avant celles-ci des dispositifs existaient, instaurés par les gouvernements Balladur, puis Juppé, au début des années 1990. Le supplément d’allègement engendré par les lois Aubry, pérennisé par le dispositif « Fillon », s’élève à près 12,5 milliards d’euros par an. Mais ce montant ne représente pas le coût réellement supporté par les APU. En effet, puisque les lois Aubry ont créé des emplois (350 000 au cours de la période 1997-2002 selon le bilan officiel effectué par la DARES et repris par l’INSEE), le coût pour les finances publiques est moindre : ces créations d’emplois engendrent quatre milliards d’euros de cotisations sociales supplémentaires ; elles permettent de diminuer le nombre de chômeurs et par ce biais de réduire les prestations chômage de 1,8 milliard d’euros ; enfin elles stimulent le revenu des ménages et donc leur consommation engendre alors un surcroît de recettes fiscales (TVA, IRPP…) d’un montant de 3,7 milliards d’euros. En somme, une fois le bouclage macroéconomique pris en compte, le surcoût de ces allègements s’élève à trois milliards d’euros annuels soit 0,15 point de PIB.
L’examen de notre histoire macroéconomique ne permet donc pas de corroborer la thèse selon laquelle les 35 heures auraient « plombé » l’économie française : la croissance de l’activité et les créations d’emplois ont été supérieures au cours de la période 1997-2007 à celles du reste de la zone euro et la compétitivité de l’économie française, mesurée par les coûts salariaux unitaires, s’est moins dégradée que dans le reste de la zone euro, à l’exception de l’Allemagne. A cet égard, il apparaît que la stratégie menée en Allemagne à partir de 2002 (réforme Hartz et TVA sociale) explique davantage les pertes de parts de marché de l’économie française, comme celles d’ailleurs perdues chez nos autres partenaires européens. En revanche, c
’est davantage dans la fonction publique, et notamment hospitalière, que la mise en place des 35 heures a été inefficace.
Prenons une autre référence dans le Figaro sur les 35h et la compétitivité:
Certains disent que les 35 heures ont dégradé la compétitivité de la France, êtes-vous d'accord?
Eric Heyer - Non, c'est faux. Les chiffres montrent que les parts de marché françaises ont commencé à diminuer à partir de 2001 et 2002. Certains disent que c'est à cause des 35 heures mais en 2001 les économies européennes ont connu plusieurs chocs, notamment l'entrée de la Chine dans l'OMC (Organisation mondiale du commerce, NLDR) et la forte appréciation de l'euro par rapport au dollar. Le troisième choc, c'est que l'Allemagne a mis en place
l'agenda Schröder de baisse du coût du travail quand la France a mis en œuvre les 35 heures. Avec tout cela, la France a perdu en compétitivité et a perdu des parts de marché, tout comme d'autres pays européens tels que l'Espagne ou l'Italie. Si on regarde l'évolution des coûts salariaux unitaires en France entre 1997 et 2002, ils ont d'ailleurs progressé dans la moyenne et n'ont pas augmenté plus que la moyenne de la zone euro.
Nicolas Bouzou - Les 35 heures ne sont pas responsables du manque de compétitivité de la France, qui date de la fin des années 1990. Lorsque les 35 heures ont été mises en œuvre, il y a eu une accélération de la baisse de nos parts de marché à l'international et une accélération de la désindustrialisation. Mais c'est surtout lié à la montée en puissance de pays émergents, comme la Chine, et au fait que l'Allemagne ait renforcé sa compétitivité. Les 35 heures n'ont pas été positives pour l'économie française mais ce n'est pas un drame, comme certains le disent. Ça a un peu contribué à dégrader notre compétitivité mais ce n'est pas le seul élément: on n'a pas assez investi dans l'innovation, notre industrie n'a pas réussi à monter en gamme et la grille salariale a beaucoup augmenté dans l'industrie car on revalorisait le Smic tous les ans.
On est donc assez loin de tes affirmations sur la compétitivité....Le problème est plus vaste que ça.
Devons suivre l'exemple Allemand alors qu'il semble déjà à bout de souffle et a généré de surcroît une réelle augmentation de la pauvreté alors qu'elle est considérée comme en situation de plein emploi? Sur ce point le RU ne fait pas mieux malgré des résultats économiques soit disant flatteurs.
Paupérisons pour mieux nous plaindre par la suite des gilets jaunes qui n'acceptent pas leur statut de pauvres.....
Le taux de pauvreté a légèrement augmenté en 2015 en France. Une situation qui s'explique par l'augmentation du nombre de chômeurs vivant en-dessous du seuil de pauvreté.
www.challenges.fr
Quant à la taxation sur la fortune, si des départs on été constatés, le nombre d'assujettis et le revenus annuel de cette fiscalité a progressé globalement même sous Hollande.
A titre perso, je ne suis pas fan et je trouve que c'est un faux débat, l'argent à chercher se trouve ailleurs. Cependant, on attend toujours le come back tant promis de nos chers riches qui sont partis avec les mesures Macron. Pour l'instant il semblerait que ce ne soit pas le cas. La faute aux gilets jaunes il parait...
Ils ont le dos large c'est assurément la source de tous nos maux actuels....