Globalement pour avoir suivit les différent glissement argumentatif (vous savez, quand vous quand vous sautez d'arguments en arguments en omettant le fait qu'un argument préliminaire fût évincé mais qui finira tout de même par revenir -i.e tour 7-) je pense qu'il serait bon (d'autant que c'est mon habitude)
d'essentialiser le débat et pour ce faire plusieurs point que j'aimerais vous soumettre :
1 - La brute force logique;
2 - La dissonance cognitive;
3 - Cum hoc ergo propter hoc;
4 - Dialectique Eristique.
- 1- La brute force logique
N'est pas un vrai terme, c'est juste ce que ça sonne bad ass pour un truc un peu fade (la brute force c'est une des techniques de hack qui consiste bêtement à essayer toutes les combinaison pour trouver un mot de passe). Néanmoins l'idée sous jacente est simple. Prenez les "2300" experts en démolition -cité précédemment- ou autre dont l'expertise indique que "
c'est pas possible que... truc" prenons la distension vis à vis de l'avis général des autorités mais aussi des experts consultable (genre vous savez, ce qu'on peut nommer dans un rapport et pas donner un chiffre à la volée) mais encore plus des médias (ah, ces chiens) et wikipedia (ah, ces traitres).
- On peut reprocher nombre de choses aux médias, ceci dit avoir l'exclusivité d'un complot serait probablement un truc que peu laisseraient passer et il est fort probable que c'est une chose sur laquelle beaucoup ont fait des enquête : jusqu'ici rien... alors que bon, on a de médias sérieux qui traine dans le monde quand même.
- Wikipedia pareillement marche principalement sur la recoupement de source jugée valable. Sur ce type de sujet les ressources afin de donner une vision la plus objective possible sont démultipliées par le poids médiatique. Si un lien fiable d'un expert fiable (ou groupement d'expert fiable) faisait surface, wikipedia ne pourrait en toute logique rien faire sinon accepter une addition à son article.
- L'ENTIÈRETÉ quasi unanime de la communauté sceptique ( des mecs qui passent leur temps à debunker des mythes, des légendes, des visions biaisées de la réalité et la religion ) qu'on appellerait la zététique en France. Pour moi cela fait clairement office de poids de consensus quand on regarde avec quel rigueur les sceptique utilisent l'outil logique pour démontrer des faits.
- L'unanimité des instituts scientifique, organismes spécialisées reconnus (genre le Royal institut of British Architects), des revus scientifiques (genre SciAm) infirment quelque forme de complots, ou de supports à quelconque théorie conspirationiste.
En sommes, un consensus général écrasant de la part d'organisme littéralement différent dont certains auraient un intérêt même à prouver un complot. Le logique brute, le regard objectif ne me permet de voir ici qu'une chose : si cela fait consensus dans tous ces différents milieux c'est quand même sans doutes que...bon voilà.
Exemple illustré :
2300 experts, un rapport, des milliers de demande de révisions... personne qui ne rallie la position. Alors que t'as besoin réciproquement d'un seul Snowden pour te faire sortir un truc de derrière les fagots bien planqué et que tous le monde soit d'accord pour dire que c'est une réalité malgré les gesticulations du gouvernement Américain, aucun problème de consensus dans les organismes de sécurité informatique, les journaux publient dans la foulée quasi immediate, certains approfondissent l'enquête... etc.
Conclusion de mon premier point :
Malgré toutes les tares de la société, il faut admettre que le consensus est généralement ce que l'on a de plus logique en terme de force simple pour nous indiquer ou se situe la réalité. Alors, ça peut changer, fluctuer. Mais globalement nous n'avons jamais eu autant accès aux informations qu'aujourd'hui de même qu'il n'a jamais été aussi complexe de cacher une information aujourd'hui.
Si on fait un bête calcul histoire d'appliquer le rasoir d'Ockham nous obtenons grosso
merdo ceci :
Sans complot : 1 event, 1 groupe qui cherche à nuire, 1 groupe qui fait des erreur : une conséquence tragique. On va dire que les 1 représentent le poids imaginaire relatif de chaque aspect.
Avec complot : x Event, x groupe impliqué, 0 erreur : multitudes de résultats.... Mais surtout, 0 fuite : les x représentent des multitudes supérieure à 1, dont on connait pas forcément la valeur, à chaque aspect cela complexifie le processus, chaque fois qu'on rajoute une couche théorique on rajoute également une couche de conséquence théorique (
pas d'avion ?, on fait comment pour faire exploser le truc, on a fait comment pour foutre de vrais avion ailleurs, on a fait comment pour que les gens gardent le secret, on a fait comment sans coordination, on a fait comment pour que les ordres passent sans fuite, on a fait comment......) bref chaque element rajoute du poids et
in extenso de la compléxité
Ce qui fait que, en gros, en terme de logique pure, sans rien savoir des évènements on peu déjà... bêtement conclure que la solution la plus probable est celle exprimée par les médias, les autorités, les sceptiques etc....
- 2 - Dissonance cognitive.
-Ce point est d'autant plus marrant qu'il est également utilisé dans les milieux complotistes.-
Un psycho-sociologue célébré et célèbre (Festinger) a passé un bon moment à tenter d'expliquer et émettre des hypothèses sur les mécanisme qui expliquent la façons dont nous gérons les incohérences dans notre réalité : en gros, comment on se convainc d'avoir raison et autre mécanismes résultant justement des dissonances entre ce que nous pensons le cognitif étant les
« connaissances, opinions ou croyances sur l’environnement, sur soi ou sur son propre comportement » et l'état de dissonance quand nous expérimentons des contradictions entres ces choses. Dit plus simplement, comment nous réagissons face aux évidences malgré nos convictions. Certes, cela marche dans les deux sens, on peut supputer que les stratégie d'évitement son similaires que l'on soit ou non pro ou anti, ce qui est tout à fait vrai. Je vais tenter cependant de démontrer que loin d'être simplement une stratégie, dans le cas des théories du complots s'en en partie l'essence même.
Nous avons globalement et en simplifiant : des faits et acte que nous pouvons analyser et relativiser, c'est ce qui ce passe concernant les différentes théories du 11 septembre. On peut supposer que la source initial du malaise entre pro et anti est justement le fait que ce que nous expérimentons en terme d'information et ce que nous ressentons envers ces évènements ne colle pas trop. Cela ce base donc à minima sur un aspect psychologique et des axiomes que l'on pense évident. En l'occurence ici, l'un des axiomes pro est "C'est trop compliqué pour être un accident" et on part à la recherche de preuves pour étayer ce propos. Chose étant qu'en fait, le contraire est sans doutes plus vrai même si pas évident à concevoir (ma petit démonstration plus haut avec le rasoir d'Ockham en étant l'illustration). Sauf que face à l'évidence une stratégie d'esquive emerge de la part des conspirationiste : la sur accumulation des détails.
C'est assez évident, et il suffit de voir et lire le débat avec un peu de hauteur pour voir que ce sont des points de détails qui sont source du débat et qui sont source de mésentente.... Mais qui surtout alimentent les thèses que je trouve perso, farfelues. Chose étant que la dissonance en question est, je pense, entre une opinion et un environnement : On veux un environnement complexe et contrôlé (c'est pour cela que les gens comme
@doudou69 vont sauter du 9/11 au Malaysia airline pour finir sur du nouvel ordre mondial), mais notre environnement nous montre assez souvent qu'en fait il est bien plus simple et trivial qu'il n'y parait = Source de Dissonance = Tentative d'esquives = supputation et reconstruction de la réalité pour atténuer la dissonance.
Il me semble que c'est l'une des clé de voutes de ce genre de débats.
Alors, certes, cela peut être vrai de l'autre camp, sauf qu'il me semble que nous avons la réalité objective pour nous.
Il existe probablement des complots, des gens qui se cachent pour fomenter des trucs et des choses, mais cela ne veux pas dire que tout est complot et que le complot est partout et que seul est le complot. La logique le réfute, moi aussi. Montrer qu'un complot a exister ne démontre pas non plus que tous les complots existent, ce sont bien évidement des évidence que je dis, mais tout de même il est nécéssaire de le dire.
- 3 - Cum hoc ergo propter hoc;
et super classe du latin.
Il me semble également important d'attirer votre attention (si par chance vous avez eu le courage de lire jusqu'ici) sur le fait qu'il y a énormément de confusions entre causes et corrélation, plus simplement un sophisme avec un nom qui se la raconte à fond en Latin : cum hoc ergo propter hoc : "avec ceci et donc à cause de ceci".
En gros je vais citer wiki car je n'aurais pas grand chose à dire de plus :
Pour en revenir à notre sujet, cela signifie que même si... par exemple un individus renouvelle son assurance avant un incident ne veux pas dire que l'individu est au courant de l'incident.
Cela vaux en fait pour la très, très grande majorité des arguments complotistes dont la tendance principales et de tracer des lignes entre deux choses sans liens pour faire croire à une cause. Bref, bullshit intégral
Quand bien même il y a accumulation d'évènements, cela ne rends par ailleurs pas la chose plus probable dans la mesure ou chaque elements sera pris individuellement sans qu'il ne soit possible de regrouper un ensemble cohérent, concret avec des liens de causes à effets évidents et irréfutables.
- 4 - Dialectique Eristique
et mon copaing Shaupenhaeur.
Introduction rapide à ce dont il s'agit : de forme et outils de débats.
Shaupenhaeur avait pris le temps d'écrire un livre qui ce nommait la Dialectique Eristique (renommé il me semble en "l'art d'avoir toujours raison") sous entendus comment non pas gagner un Débat mais en comprendre suffisamment les mécaniques pour ne pas ce laisser rouler dans un combats de popularité ou celui qui sera le plus crédible ne sera pas celui qui aura les meilleurs arguments mais celui qui arrivera le mieux à ridiculiser son adverse dialectique.
On fait tous cela, même inconsciemment, c'est une forme évidente du débat. Mais ce qui m'intéresse ici n'est pas tant cette mécanique qu'une autre qui il me semble a un nom du genre "particularisme" ou assimilé.
Il s'agit avant tout de tourner le débat sur le détail, de par de ces détails de débattre ces détails et ainsi de faire perdre de vu l'essence du débat (ce que j'essaie de retrouver ici). En sommes, parler des particularité pour justifier ses arguments, puis glisser doucement sur d'autre particularité afin d'arriver au point ou, l'adverse ne puisse plus ou n'ai plus la force de contre-dire : objectif double, avoir l'impression de gagner le débat (reduction de la dissonance cognitive vu plus haut) et donner l'impression à ceux qui sont en accord avec nous de gagner le débat : "ahah, tu as prouvé cela, mais tu n'as pas prouvé que truc" revient donc à une tentative d'ésquive dialectique dont le but est juste de jouer à celui qui gagne à la fin.
Me semble que Chris est particulièrement tombé dans ce biais en y répondant avec constance. J'admire l'effort, mais il me semble immensément vain.
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Si l'on discute pour discuter, alors il faut admettre la possibilité de ne pas avoir raison. Je n'ai personnellement pas trop de mal à le fait, tant et si cela est objectivement vrai. En l'occurence je vous propose surtout d'essayer de regarder la chose avec la distance qui devrait être de mise afin de voir un ensemble de mécanismes cumulatifs qui font que... les théories de complots, ne sont bien que des théories et leur importance relative est surtout du à des mécanismes divers qui les justifient aux yeux de certains.
Je vous suggère donc de regarder cela comme une méta analyse et considérer mes points (qui, bon, malgré la fatigue me semble honnêtement défendus) afin de vous rendre compte que d'une façons ou d'une autre, les théories du complots rentre dans des schéma similaire.
Chose marrante par ailleurs : un complot n'en est plus un à partir du moment ou il est connu et sémantiquement plus rien n'est considéré comme étant un complot même s'il devrait l'être justement à cause du faux semblant, du glissement sémantique du terme et surtout ; du fait que cela jette le discrédit immédiat sur une "affaire".
Alors vous pouvez croire ce que vous voulez, l'exprimez aussi mal que vous le souhaitez. Au fond, à partir du moment ou j'arrive à analyser la plus part des fondamentaux de ce qui vous fait débattre, je pense pouvoir justifier du manque de logique, de pertinence et de cohérence à croire en l'une, plusieurs ou toutes ces théories.
À bon entendeur
P.S : navré s'il y a des parties écrites un peu maladroitement,
la fatigue me guette, je corrigerais plus tard.
P.S.S :
Dans l'optique ou un tl;dr :
deal with it bitch.