Hm la croissance n'est pas tiree que par les exportations
Au contraire, la performance des secteurs manufacturiers et exportateurs s’est récemment renforcée. La croissance de la production industrielle a encore accéléré légèrement en décembre (+6,8% en g.a.) et a atteint +4,6% en 2023 (contre +3,6% en 2022). L’investissement manufacturier s’est aussi légèrement redressé au T4 2023. L’activité est largement tirée par les exportations, dont la performance s’est avérée meilleure que prévu en 2023 en dépit d’un environnement international peu porteur. Les exportations de marchandises se sont stabilisées en novembre et ont augmenté en décembre (+2,3% en g.a. en dollars courants), après six mois de baisse. Surtout, les volumes d’exportations ont rebondi ces derniers mois, aidés par les baisses de prix proposées par les entreprises chinoises pour renforcer leurs parts de marché. La Chine est, de fait, parvenue à développer sa gamme de produits (allant des biens de consommation à faible valeur ajoutée aux produits de technologie verte), à s’imposer sur le marché des véhicules électriques, et à diversifier ses marchés pour tenter de compenser la baisse des ventes aux États-Unis et à l’Union européenne.
En 2024 l’activité du secteur manufacturier est restée dynamique, portée par les exportations de marchandises (+8,6% en g.a. en valeur en juin, et +5,9% en moyenne au T2 2024).
Les exportations chinoises ont progressé de 7,6 % sur un an en mai, contre 1,8 % en avril. Une donnée importante pour Pékin qui compte sur l'export pour compenser une consommation morose. Mais cette situation accentue les tensions avec ses partenaires commerciaux.